«Tout le monde doit savoir que lorsque j’avais rejoint la JSK, j’avais signé un avenant dans lequel il était stipulé que si je décroche un contrat professionnel en Europe avant la fin de mon contrat, j’aurai droit à 30% du montant de la transaction. Mais après mon départ au Havre, je n’avais pas cessé de réclamer mon argent auprès du président Hannachi, mais ce dernier m’avait fait rouler dans la farine pendant quelque temps avant de décider de ne plus me répondre au téléphone. Il était allé jusqu’à me dire de voir avec mon manager, alors qu’il ne lui avait rien donné. Il voulait gagner du temps coûte que coûte. Et lorsque je m’étais rendu compte qu’il ne faisait que traîner les choses, j’ai décidé de saisir la FIFA sur conseil de mon avocat. Malheureusement, j’avais trop attendu pour le faire. Dans ce genre d’affaires, le délai fixé par la FIFA est de deux ans et moi je ne l’ai saisie qu’à un mois de la date d’expiration du délai. C’est pour cela que ma requête n’a été satisfaite que partiellement. Au lieu d’avoir 210 000 euros représentant 30% du montant du transfert au Havre, je n’aurai droit qu’à moins de 100 000 euros. Heureusement que la direction du Havre avait procédé au payement par deux tranches, car ce que je toucherai représente les 30% de la deuxième tranche du payement», a expliqué Dabo. Bien que ce dernier ait refusé de révéler le montant de la somme qu’il touchera, on a appris que celle-ci est de l’ordre de 60 000 euros.
«Je me demande ce qu’a fait Hannachi avec l’argent de mon transfert»
L’ancien attaquant des Canaris n’a pas été du tout tendre avec le président de la JSK. Après avoir déclaré qu’il a été contraint de saisir la FIFA pour avoir son argent, Dabo ajoute que Hannachi est tout à la JSK. «C’est lui le président, c’est lui le manager et c’est lui l’entraîneur. Je me demande ce qu’il a fait avec l’argent de mon transfert. Il a déclaré qu’il m’a payé et je m’interroge s’il l’avait versé dans les caisses du club.»
«Le dossier de la JSK au TAS n’est pas solide»
Dabo n’est pas inquiet quant à la suite que donnera le TAS au recours introduit par la direction de la JSK. «La JSK a saisi le TAS et c’est dans son droit de le faire. La FIFA a rendu sa décision au mois de septembre 2012 et malgré le recours introduit par la direction de la JSK, le TAS statuera normalement en ma faveur. Le dossier de la JSK n’est pas solide. Les dirigeants de ce club ont présenté le certificat international de transfert signé par la direction du Havre et de la JSK dans lequel il est stipulé que tout ce qu’ils avaient signé dans le passé est nul et non avenu, mais moi, je n’avais rien à voir dans ce compromis. Il ne concernait que les deux clubs. Moi, je n’avais même pas accès à ce document. En principe, j’aurais gain de cause, car à la FIFA et au TAS, il n’y a pas de magouilles et corruption.»
«C’est possible que je donne cet argent à la JSK»
Interrogé par l’animateur de l’émission Addal Plus, s’il est prêt à verser à la JSK la somme qu’il gagnera dans le conflit qui l’oppose à la direction kabyle, Dabo déclare : «C’est possible que je donne cet argent à la JSK, mais on verra ce qui va se passer. Je n’ai pas oublié que Hannachi avait traité mon manager de menteur, alors que c’est lui qui a été malhonnête avec moi. Je n’ai pas voulu en arriver là. Je voulais un règlement à l’amiable et Kader Lazri, l’ancien président du comité de supporters de la JSK, peut en témoigner. Malgré tout ce qui m’est arrivé, je suis toujours un supporter de ce club. Les fans du club m’estiment toujours et j’ai beaucoup de respect pour eux.»
«Sandjak a professionnalisé la JSK et on doit le laisser travailler»
A la question de savoir s’il est prêt à un règlement à l’amiable malgré tout ce qui s’est passé, Dabo a répondu d’une manière ironique. «A la JSK, il y a un changement continuel au niveau des dirigeants, sauf le président qui est toujours là. Je supporte toujours la JSK et j’ai remarqué que Sandjak a professionnalisé ce club. Il a mis fin aux mauvaises habitudes. On doit le laisser travailler et que chacun s’occupe de sa tâche. La JSK peut terminer à la troisième place.»
Sur sa carrière professionnelle, Dabo avoue qu’après son départ de la Libye, il n’a pas trouvé de club preneur. «J’ai reçu des offres de petits clubs, mais moi, j’ai voulu jouer pour un grand club. J’ai fini par perdre espoir, car non seulement je suis resté inactif pendant longtemps, mais j’ai une blessure au genou.»
Mohamed A