Cette situation n’est qu’une conséquence d’une gestion approximative prônée par la direction du club depuis plusieurs années. Mais comment se fait-il qu’un club comme la JSK avec tous ses titres et son histoire se retrouve confronter à des soucis financiers ? L’absence des résultats au niveau national et continental ces dernières années ne peut en expliquer cela. Au vu de la popularité de ce club, les sponsors doivent se disputer son maillot. Malheureusement, c’est le contraire qui est en train de se produire, puisqu’après le retrait de Peugeot Algérie l’an dernier, l’un des sponsors majeurs du club kabyle, c’est au tour d’un autre grand sponsor, à savoir Echourouk, de décider d’une manière unilatérale de ne pas prolonger le contrat qui le lie à la JSK. Peugeot a sponsorisé le club pendant presque 20 ans et son retrait n’est pas du tout facile à combler. Le comble est que la situation actuelle n’inquiète pas pour autant les responsables des Canaris. Au lieu de s’interroger sur les raisons qui poussent les sponsors à fuir le club, les dirigeants ne cessent de dire que la JSK se porte bien financièrement et qu’elle est à l’abri de tout besoin. Afin d’encourager les industriels de la région à venir en aide au club, l’ancien wali de Tizi Ouzou avait tenu une réunion avec eux à l’hôtel Amraoua pour leur demander d’aider la JSK. Malgré ça, ils étaient rares ceux qui ont jugé utile d’accorder des aides insignifiantes à la direction des Canaris. La question que chacun se pose est : pourquoi une région où le nombre d’industriels ne cesse d’augmenter ne sponsorisent pas l’un des clubs les plus populaires d’Algérie ?
Il est difficile d’y répondre, mais ce qui est certain, c’est que les sponsors ne se bousculent pas au portillon. La gestion actuelle ne les encourage pas à investir leur argent à la JSK. En principe, avec l’avènement du professionnalisme, le club disposera de plus de ressources financières, malheureusement, au lieu de procéder à la vente des actions, le président Hannachi continue à faire du nouveau avec du vieux.
Mohamed A.
Vers le retrait d’Echourouk
Après Peugeot Algérie, c’est au tour d’Echourouk de ne pas prolonger son contrat de sponsoring avec la JSK. L’un des sponsors majeurs du club kabyle depuis octobre 2009, Echourouk, compte emboîter le pas à Peugeot Algérie qui a décidé de ne plus sponsoriser la JSK depuis janvier 2012. Ni la direction des Canaris et moins les responsables d’Echourouk n’ont confirmé l’information du non renouvellement du contrat qui les lie, mais tout indique que les deux parties ont mis un terme à leur collaboration. Cette dernière n’a duré que trois ans. En octobre 2009, le président Hannachi avait annoncé à la fin de la cérémonie de la signature du contrat qui a eu lieu à l’hôtel Hilton qu’il est très content d’avoir conclu ce contrat de sponsoring avec Echourouk. Il était allé même jusqu’à descendre en flammes tous ceux qui avaient émis des réserves sur la signature de ce contrat.
Hannachi et Khouas ont tenté vainement de convaincre le directeur d’Echourouk
Avant de décider d’enlever le sigle d’Echourouk lors du dernier match face au CRB, le président Hannachi s’était rendu à plusieurs reprises au siège d’Echourouk afin de convaincre son directeur de lui débloquer de l’argent lui permettant de faire face aux besoins du club. Au moment où il n’arrêtait pas de dire qu’il avait décidé de prendre du recul pour se consacrer à sa santé, Hannachi s’était rendu au mois de février au siège d’Echourouk à plusieurs reprises, en vain. Ensuite, il a chargé le DG de la SSPA/JSK Tahar Khouas de tenter de négocier avec le directeur d’Echourouk, mais celui-ci n’a même pas pu entrer en contact avec le concerné.
Hannachi envoie une lettre de protestation à la direction d’Echourouk
Misant sur l’apport d’Echourouk pour régler certaines dépenses, le président Hannachi n’a pas apprécié que l’argent qu’il réclamait ne lui soit pas débloqué en temps voulu. D’après une source proche de la direction, le président Hannachi a même envoyé une lettre de protestation au premier responsable d’Echourouk dans laquelle il lui a rappelé que malgré certaines parties s’étaient opposés à la signature de son contrat, il n’avait pas cédé à la pression. Notre interlocuteur ajoute que Hannachi ne s’attendait pas à ce qu’Echourouk le lâche en cette période de vaches maigres.
Hannachi enlève le sigle Echourouk du maillot et des panneaux du stade du 1er-Novembre
Après avoir fait des mains et des pieds pour convaincre Echourouk de continuer à sponsoriser la JSK, le président Hannachi a décidé d’enlever le sigle de ce sponsor du maillot lors de la dernière rencontre face au CRB. Il a aussi enlevé tous les panneaux d’Echourouk du stade du 1er-Novembre. Il s’est rendu compte que toutes ses tentatives ne servaient à rien et c’est pour cela qu’il a répliqué. Le président Hannachi ne réagira certainement pas au retrait d’Echourouk, car tout ce qu’il dira risque de se retourner contre lui.
Mohamed A
Ils étaient présents hier matin à l’entraînement
Ouaked et Boukhari entament leur travail
Quelques heures seulement après avoir officialisé leur retour au club, Boukhari et Ouaked ont entamé leur travail. Hier matin, le coordinateur de l’équipe senior et le responsable administratif étaient présents au stade 1er-Novembre. Ils ont assisté à toute la séance d’entraînement d’hier. A l’issue de cette séance, Ouaked a glissé quelques mots aux joueurs avec lesquels il sera dorénavant en contact permanent. En raison de son expérience dans le domaine, il n’a pas voulu trop parler aux coéquipiers de Remache. Ces derniers ont été informés du retour de ces deux dirigeants et de leur rôle au sein du l’équipe. Pour Ouaked, l’objectif principal est de terminer la saison en force rien que pour améliorer le classement de l’équipe. Par ailleurs, le retour de Boukhari et Ouaked a été salué par tout le monde, surtout que ces derniers temps, de petits dirigeants ont terni l’image du club avec les scandales. Avec le retour de Boukhari et Ouaked, l’équipe senior sera entre de très bonnes mains.
Maintenant, les supporters attendent le retour de Doudane et Medane
Par ailleurs, les supporters kabyles, qui ont vivement salué le retour de Boukhari et Ouaked souhaitent le retour de Doudane et Medane. Comme Boukhari et Ouaked, les deux anciens joueurs de la JSK ont marqué les fans par leur sérieux et leur compétence en tant que dirigeants. Pour les supporters kabyles, les compétences ne manquent pas à Tizi Ouzou et des enfants du club ou d’anciens joueurs comme Medane et Doudane pourront rendre d’énormes services, alors que d’autres personnes, qui sont en train de roder auteur du club, n’ont rien à voir avec le football.
A. H.
Doudane : «Personne ne m’a parlé de mon retour au club»
Ces derniers temps, il ne se passe pas un jour où on n’annonce pas le retour de Karim Doudane à la JSK. Hier après-midi, on a pris attache avec l’ancien président de section des Canaris pour avoir son avis. «Non, pour le moment, aucune personne à la JSK ne m’a appelé ou ne m’a contacté. Il n’y a rien de concret, moi aussi j’ai lu tout ça dans certains titres de presse», nous dira l’ancien milieu de terrain des Jaune et Vert.
«Je ne dirais pas non s’il y a un bon projet»
Sur sa position dans le cas où les hauts responsables du club le solliciteraient pour un retour, Doudane explique : «Pour le moment, je ne peux rien dire sur ce sujet tant qu’il n’y a rien. Maintenant, s’il y a un bon projet, pourquoi pas». Doudane est donc prêt à revenir à son club de toujours en cas de bon projet sportif. La balle est désormais dans le camp des responsables du club.
A. H.
Messaâdia : «On terminera la saison en force»
Le centre-avant des Canaris estime que son équipe pourra terminer le championnat en force, surtout avec le bon état d’esprit qui règne au sein du groupe. L’ancien baroudeur des Jaune et Vert promet même de marquer le maximum de buts d’ici la fin du championnat.
- Vous avez repris le chemin des entraînements mardi dernier après avoir bénéficié de deux jours de repos à l’issue de votre rencontre contre le CRB…
- On a bien profité de ce repos pour récupérer nos forces et nos moyens physiques. On a repris les entraînements mardi dernier dans d’excellentes conditions. Le match nul qu’on a ramené du 20-Août a permis au groupe de maintenir la bonne dynamique et le bon état d’esprit.
- Comment préparez-vous le match du CSC ?
- On s’entraîne le plus normalement du monde. Le staff technique a tracé son programme et nous les joueurs on l’applique à la lettre. Autrement dit, on n’a pas prévu une préparation spécifique pour cette rencontre. On va bien préparer ce rendez-vous afin d’être à la hauteur mardi prochain.
- Surtout que vous serez appelés à gagner ce match…
- Effectivement. On jouera sur notre terrain et devant nos supporters, on n’aura pas droit à l’erreur, surtout que ces derniers temps, on a enchaîné une bonne série de six matchs sans défaite. On ne va quand même pas casser toute cette belle série et revenir à la case départ. Pour le moment, on est en train de bien préparer ce rendez-vous et on sera prêts sur tous les plans.
- Le CSC est une équipe très coriace…
- On respecte beaucoup le CSC comme on respecte tous nos adversaires. Cependant, on n’a pas de calculs à faire, on doit gagner cette rencontre et garder les trois points à la maison. Point barre.
- Vos dirigeants espèrent terminer le championnat sur le podium…
- Les responsables ont raison de parler de podium. La JSK a toujours joué les premiers rôles. Nous, les joueurs, on fera le maximum pour récolter le maximum de points. On doit rester sur cette lancée afin de terminer la saison en force, c’est notre seul souci d’ailleurs actuellement.
- Sur un plan personnel, vous avez réussi à gagner la confiance de votre coach ces derniers temps en devenant un titulaire indiscutable…
- Moi, je suis un employé du club, je m’entraîne toujours avec un grand sérieux et je mouille mon maillot sur le terrain. J’ai été tout le temps à la disposition de l’entraîneur et je resterai toujours ainsi.
- Toutefois, les supporters attendent de vous de marquer…
- C’est vrai, en ma qualité d’avant-centre je suis appelé à marquer à chaque fois, toutefois, moi, je ne focalise pas sur ce point, le plus important est que mon équipe gagne. Je promets aux supporters de marquer le maximum de buts d’ici la fin de la saison.
A. H.
Le podium est-il encore possible ?
A 7 journées du baisser de rideau, la JSK accuse 8 points de retard sur le MCA qui occupe la troisième place. Mathématiquement, les chances des Canaris de finir la saison sur le podium sont intactes, mais leur destin n’est plus entre leurs mains. Non seulement ils doivent faire un sans-faute lors des journées à venir, mais ils doivent espérer des contre-performances des autres équipes qui ambitionnent de terminer le championnat sur le podium. Même s’ils affichent une forme éblouissante en cette fin de saison, il ne leur sera pas facile de surmonter un écart de 8 points en 7 rencontres, d’autant qu’ils affronteront le Mouloudia d’Alger chez lui lors de la 25e journée. L’entraîneur Sandjak a fait un travail titanesque en cette phase retour, mais si son équipe termine à la 5e place, c’est une saison ratée pour la direction kabyle. Le président Hannachi a déboursé plus de 20 milliards uniquement dans l’opération recrutement afin de jouer le titre et si la JSK n’assure même pas une qualification à une compétition continentale, ce sera un échec pour lui. Les sponsors fuient l’un après l’autre le club et au train où vont les choses, il aura du mal à payer ses joueurs à la fin de l’exercice. Ainsi, afin de tenter d’attirer de nouveau les sponsors, la JSK doit renouer avec les titres au moins au niveau national. A 20 points du leader, l’équipe n’a aucune chance pour le titre. Même pour la deuxième place, les carottes sont déjà cuites. Il ne lui reste donc que d’aspirer à la troisième place, mais même dans ce cas-là, ça relève d’un miracle pour les poulains de Sandjak. Tout ce qu’ils peuvent faire est d’améliorer encore leur classement mais, il faut reconnaître, qu’une équipe comme la JSK n’est pas faite pour jouer les seconds rôles. Au vu du budget alloué au recrutement à l’intersaison, la JSK devrait être parmi les trois premiers au classement général. Les dirigeants doivent faire leur bilan à la fin de la saison, car c’est anormal qu’une équipe comme la JSK se contente de seconds rôles. Les deux prochains matches seront décisifs et si les équipiers de Rial ratent l’un d’eux, ils n’auront comme objectif que de terminer la saison à une place honorable.
Mohamed A.