Pour tout Algérien, amoureux de la balle ronde, le NAHD n’est certainement pas un club comme les autres, le Nasria c’est le club de Madjer, Merzekane, Guendouz, Fergani et Ighil, Lazazi, Ouchen, le défunt Khedis, Aït El Hocine, Maïche, Zarabi, Dziri, Zekri, Halliche et tant d’autres internationaux, pour ne citer que ceux-là, des monstres du football national qui ont fait les beaux jours de la balle ronde algérienne.

Aujourd’hui, le Nasria n’est plus qu’un club quelconque parmi tant d’autres, le NAHD a même touché le fond durant les dernières années, et ce qui s’est passé en ce début de semaine illustre parfaitement la triste réalité d’un club qui n’a plus de glorieux que le nom. Pour revenir aux faits qui se sont déroulés en ce début de semaine, le vice-président du club, Kamel Saoudi, s’est présenté à l’entraînement qui s’est déroulé l’après-midi au stade Zioui complètement ivre, titubant, tenant péniblement debout. En état d’ébriété, le pseudo-dirigeant somme les joueurs à une réunion d’urgence au niveau des vestiaires. Marmonnant quelques insanités que la décence nous interdit de reproduire ici, Kamel Saoudi prend la décision ferme d’écarter quatre joueurs, que sont Madi, Amroune, Henider et Slimi. Usant d’un langage, à la limite ordurier, Kamel Saoudi, qui excelle dans l’insulte et les propos grossiers, menacera les joueurs de tous genres de sanctions en cas de mauvais résultats à l’avenir. Choqués par l’attitude menaçante du dirigeant, les joueurs reprendront le chemin des entraînements avant de prendre leur douche, et c’est à ce moment là que Saoudi refait surface, invitant les joueurs et les membres du staff technique à une autre réunion à Bensiam (centre d’entraînements des jeunes catégories du NAHD, situé à la rue Boudjemaa Moghni). Toujours sous l’emprise de l’alcool, Kamel Saoudi s’accroche verbalement avec Rafik Boussaid, qu’il sommera de plier bagage et ne plus remettre les pieds au club, avant de revenir à sur sa décision quelques minutes plus tard, l’invitant à rejoindre ses coéquipiers à Bensiam.

Le départ de Gaci, c’est son chef- d’œuvre

Une fois à Bensiam, Saoudi invitera le coach Gaci à une petite réunion restreinte lui faisant apprendre sur place qu’il va devoir travailler à l’avenir en collaboration avec Mohamed Boutadjine, une décision que Salem Gaci refusera catégoriquement, informant Saoudi qu’il n’acceptera aucun réaménagement au niveau du staff, et qu’il préférerait quitter son poste plutôt que de se voir imposer des choix qu’il ne cautionne pas. Mais la plus grosse bourde commise par Saoudi, c’est d’avoir convaincu Boutadjine de prendre la barre technique du club, en l’informant qu’il avait déjà démis Gaci de ses fonctions. Fou furieux de constater que ce n’était pas le cas, Boutadjine se sentira très mal dans sa peau, quittant Bensiam en ayant la mine des mauvais jours, se sentant coupable d’avoir mal agi avec le coach Gaci qui n’est autre que son ami. Toute une mascarade orchestrée par Saoudi qui a donné lieu à un fiasco total, puisque ni Gaci ni même Boutadjine ne se présenteront le lendemain à l’entraînement, ce qui a livré l’équipe à elle-même. Saoudi a réussi en l’espace de quelques heures seulement à détruire complètement son équipe à quelques jours seulement d’un quart de finale de coupe d’Algérie, et tout cela en état d’ivresse, ce qui n’a pas manqué de faire réagir les joueurs qui n’en croyaient pas leurs yeux devant ce qui s’est réellement passé. La nouvelle va très vite, telle une traînée de poudre, se répandre dans le tout-HusseinDey. Quelques supporters, outrés par le comportement scandaleux de Saoudi, vont tenter de le trouver, ils vont d’abord le chercher à Zioui, puis à Bensiam, en vain. En tout cas, beaucoup à Hussein Dey en veulent à Saoudi d’avoir terni l’image du club, beaucoup souhaitent le voir déguerpir le plus vite possible. Le match de coupe approche, les Ultras Sang et Or ressassent leur colère et attendent «la fin du match de coupe de jeudi pour aller demander à Saoudi de partir par lui-même s’il ne veut pas se faire jeter dehors comme un malpropre», nous dira un groupe de supporters à Leveilley fief des Ultras.

M. A.

 

 

 

Henider, Madi et Amroune réintégrés, Slimi libéré

Alors qu’ils ont été écartés du groupe par le vice-président du club Kamel Saoudi, trois des quatre joueurs écartés ont repris les entraînements avec le groupe, sur décision du même Kamel Saoudi. En effet, et après avoir permis à Henider et Amroune de reprendre avec leurs coéquipiers lors de la séance d’entraînement du lundi, le meneur de jeu Aymen Madi n’a été autorisé à reprendre avec ses coéquipiers qu’hier matin, sous la houlette du néo-coach Zoheir Djelloul. Quant à Slimi, il a été libéré officiellement par le président Ould Zmirli qui a signé sa lettre de résiliation de contrat.

M. A.