Idir Ouali : «Ma famille de Draâ El-Bordj rêve de me voir en sélection»

Agé de 25 ans, Idir Ouali fait partie des joueurs qui peuvent renforcer les rangs de l’EN dans la période à venir, son ascension se passe dans de très bonnes conditions au sein du Dynamo Dresden, un club de Bundesliga 2, qui fait de son mieux pour se maintenir. Nous avons contacté hier le joueur qui nous a ouvert son cœur en nous parlant pour la première fois de ses origines et de son désir de porter le maillot de l’EN, suivons-le.

- Votre club continue de sombrer dans le bas du classement de la Bundesliga 2, et à 5 journées de la fin, il semble que vous allez souffrir pour assurer votre maintien…

- Ça va être difficile, et ça reste quand même un grand club, on va faire le nécessaire pour se maintenir, je pense que c’est jouable, il ne faut pas abandonner, on va se battre jusqu’à la dernière journée quoi qu’il arrive.

- Ça se joue beaucoup plus entre vous, Bochum et Aue, et la bataille s’annonce rude…

- Oui, sauf qu’ici en Allemagne, le 16e joue un match barrage avec une équipe du palier inferieur, on ne va donc pas descendre directement.

- Malgré tout ça, on voit que vous vous portez bien dans ce championnat, vous avez marqué 5 fois et vous étiez souvent généreux en étant décisif, ce qui vous a valu les convoitises de plusieurs clubs, on parle entre autres de Fribourg, Hoffenheim et même de Stuttgart, c’est encourageant, n’est-ce pas ?

- Ça fait très plaisir, mais moi je me concentre sur ma fin de saison, et puis c’est clair que quand on parle de moi comme ça, ça me fait plaisir mais je laisse plutôt mon agent gérer, sinon je vais m’embrouiller le cerveau, je vais me concentrer sur le terrain, car si j’y réussis d’autres exploits, j’aurai tout à gagner.  

- A ce qu’il paraît, vous serez libre de partir si le club descend au palier inferieur, et ce, malgré le contrat qui vous lie à Dresden jusqu’à juin 2014, n’est-ce pas ?

- Oui, exactement, je n’ai pas de contrainte de 3e division, donc je suis libre automatiquement si le club descend en 3e division.

- En cas de départ, et en plus de ce championnat d’Allemagne qui vous attire, avez-vous une préférence pour un autre championnat ?

- Pour moi, le championnat d’Allemagne et celui d’Angleterre restent les deux meilleurs championnats, celui d’Allemagne n’est certes pas bien médiatisé comme celui d’Angleterre, mais en venant ici, je me suis aperçu que le niveau est bon avec des fans qui remplissent les stades, vraiment, c’est un beau championnat, et du beau football, malgré notre saison difficile, il y a eu beaucoup de choses positives.

- Y a-t-il contact entre vous les Algériens évoluant en Allemagne ?

- Quand on joue l’un contre l’autre, on se reconnaît, mais il n’y a pas de liens particuliers pour le moment, je ne connais pas particulièrement les autres, moi je viens d’arriver, il faut aussi se faire connaître.

- Justement, le public algérien qui ne vous connaît pas bien a besoin d’avoir des renseignements sur vous, vous êtes de quelle région en Algérie ?

- Idir Ouali est de Bouira, du quartier où il y a un grand château d’eau.

- Vous voulez dire Draâ El-Bordj ?

- Oui, exactement, la famille Ouali est de là-bas.

- Et vous leur rendez souvent visite…

- Pas souvent, mais ça m’est déjà arrivé de visiter 3, 4 fois, là j’aimerais bien d’ailleurs y revenir, de préférence avec la sélection, mais même sans ça, je compte y aller.

- Vos deux parents sont de là-bas ?

-Ma mère est née là-bas, quant à mon père lah errahmou, il est né ici, mais il est enterré là-bas, c’est pour ça que je veux venir souvent et puis, voilà.

- Vous avez joué en Belgique à Mouscron, très tôt, avez-vous connu là-bas Guedioura?

- Je sais qu’il y jouait, et je crois que j’ai joué contre lui, mais j’étais en début de carrière, je ne le connaissais pas personnellement.

- Il se pourrait qu’il soit l’un de vos coéquipiers si vous rejoignez l’EN, d’autant que des joueurs évoluant sur le côté gauche sont recherchés…

- Oui, j’ai eu vent de ça, en tout cas, j’ai eu la chance d’être supervisé par Noureddine Kourichi il y a quelques semaines ici même en Allemagne et à travers son discours, j’ai compris que je les intéressais.

- Il vous a dit quoi au juste et est-ce qu’il vous a contacté depuis ?

- Je préfère laisser mon agent s’occuper de ça, mais ce jour-là, il m’a demandé de continuer de travailler, que j’étais bon, mais que j’avais que 24 ans, et donc il fallait encore progresser, en somme, c’était un discours assez encourageant et qui m’a prouvé qu’il me connaissait et pourquoi pas rejoindre l’EN un jour.

- L’EN a connu un manque terrible de joueurs sur le côté gauche, et c’est sans doute la raison de cet intérêt, dites-nous, mis à part le poste de milieu gauche, dans quel autre poste pouvez-vous évoluer sur le terrain, dans un registre défensif par exemple ?

- Non, pas du tout, moi c’est beaucoup plus milieu gauche, ou milieu droit, et je ne pense pas que ça soit possible que je joue derrière.

- Est-ce que vous avez vu le match contre le Bénin ?

- Oui, j’ai un peu suivi ça.

- Vous avez trouvé l’équipe comment ?

- Bien, on a une possession de balle, après c’était un match difficile, on s’est un peu fait peur après l’égalisation, mais c’est bien d’avoir gagné, même si tout n’était pas parfait, il y a eu quand même des joueurs nouveaux qui débutaient et il faut donner le temps aux joueurs de s’adapter, donc le principal c’est d’avoir gagné. 

- Au mois de juin, il y aura la seconde manche contre cette même équipe, et là, si vous êtes appelé, il se pourrait que vous ayez face à vous un de vos coéquipiers à Dresden,  à savoir Mickaël Poté qui a raté le match à Alger à la suite de sa blessure au genou…

- Oui, Poté, on en parle, il est très content d’ailleurs de l’intérêt que me porte la sélection, c’est un très bon ami à moi, j’espère qu’il va se rétablir.

- Un face-à-face peut-être entre vous au Bénin ?

- Pourquoi pas, incha Allah.

Idir, vous parlez kabyle ?

- Non, c’est difficile, mais on va apprendre incha Allah.

- Est-ce qu’il arrive que vos proches d’ici d’Algérie vous demandent pourquoi vous n’êtes pas appelé en EN ?

- On parle beaucoup de ça, mais c’est clair qu’avec le temps, si je continue ma progression et à être sérieux, y a pas photo, je pourrai avoir ma chance, car c’est une histoire de chance, après ma famille c’est clair qu’elle rêve de me voir au sein de cette équipe.

S. M. A.   

 

«Je suis de Bouira et ma famille de Draâ El-Bordj rêve de me voir en sélection»

«L’intérêt des clubs de Bundesliga me flatte»

«Si Dresden descend, je serai libre»

«Je suis fait pour jouer en Allemagne ou en Angleterre»

 «Affronter mon ami Poté en juin au Bénin, pourquoi pas ?»

 

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