La situation d’Essaïd Belkalem et Islam Slimani, deux éléments importants dans l’échiquier des Fennecs, inquiètent au plus haut point le sélectionneur national. Ce dernier, qui leur a déjà demandé de se concentrer sur le travail et laisser de côté leurs problèmes avec le président de leur club a vu leur cas se compliquer chaque jour un peu plus. De peur que cette situation ne deviennent préjudiciable pour eux, il aurait décidé d’agir et de faire en sorte que son pilier défensif et son attaquant soient aptes à tous les niveaux lorsque l’EN aura besoin d’eux.
Slimani a des appréhensions pour son avenir
Azzedine Gana, président du CRB, a déjà empêché Slimani d’aller en Europe en janvier dernier. En exigeant un million d’euros à l’ES Troyes AC, qui avait dépêché des émissaires jusqu’en Afrique du Sud. Mais l’inflexible position du président belouizdadi avait fait capoter l’affaire. Islam Slimani ne le lui a jamais pardonné, mais pour son bien, le bien de son club et de l’équipe nationale, il a repris avec le Chabab avec lequel il a marqué des buts décisifs en attendant la fin du championnat impatiemment pour aller monnayer son talent dans un championnat étranger. Ce que ne savait pas le buteur belouizdadi, c’est que le président Gana allait récidiver. En plus du fait qu’il a négocié avec l’Ismaïly en catimini, le président du Chabab a exigé 1 million € au Club Africain de Tunis contre la libération de Slimani. Ce dernier, surpris de lire ça dans la presse, est allé voir son président pour lui demander des explications. Ayant les mains liées, du fait qu’il est encore sous contrat, Slimani a préféré se taire et ruminer sa colère. Cependant, on le dit très préoccupé par son avenir et a peur de voir son projet d’aller jouer en Europe partir en vrille par la faute d’un président aussi exigeant que maladroit en négociations. Slimani va avoir bientôt 27 ans et s’il ne part pas cet été à l’étranger, il pourrait, comme ce fut le cas de plusieurs autres joueurs avant lui, plus talentueux que lui peut-être, terminer sa carrière en Algérie. Sachant que cette situation risque d’affecter le mental de son attaquant qui pourrait alors perdre de ses capacités et manquera de concentration pour les matchs décisifs de juin, le sélectionneur national est très inquiet.
Belkalem a déjà beaucoup perdu…
Tous les observateurs ont remarqué la baisse de forme et du niveau d’Essaïd Belkalem ces dernières semaines. Ses prestations avec son club, la JS Kabylie, ne sont plus les mêmes. Sa perte de contrôle face au MCA en est la preuve irréfutable que le roc défensif kabyle ne va pas bien, il y aurait comme un effritement dans la structure. Ses problèmes avec Hannachi au tout début de cet exercice, la saison catastrophique de son club et surtout les dernières sorties médiatiques de Moh Cherif Hannachi n’ont fait qu’aggraver les choses. Belkalem a confié à ses proches que Hannachi lui a fait détester le football, un sentiment qui en dit long sur la frustration et la déprime du défenseur numéro 1 de l’équipe nationale. Il faut dire, par ailleurs, que Belkalem devrait maintenant puiser au plus profond de ses ressources et elles sont énormes, fort heureusement, pour mettre ses choses-là de coté et se (re) concentrer sur les matchs de juin. Il l’a déjà fait, mais les choses sont tellement graves qu’il est difficile pour n’importe quel être humain de faire la sourdre oreille ou ignorer tout ce qui se dit à son encontre. Belkalem est dans une situation peu enviable. Il est fatigué, affaibli par ce bras de fer, brisé presque par une affaire qui n’aurait jamais eu lieu si ses acteurs principaux l’avaient traité sereinement lorsqu’il était encore possible de le faire. Quoi qu’il en soit, Slimani et Belkalem, deux joueurs importants aux yeux de Halilhodzic sont au creux de la vague. Ils sont en conflit avec leurs présidents respectifs, un conflit qui va être encore plus compliqué d’ici la fin de saison. Et c’est ce que nous ne souhaitons pas du tout.