La première en 1971

Le 13 juin

Stade du 20-Août

Arbitre : M. Benghezzal

Buts : Betrouni (5’) et Bachi (36’)

MCA : Kaoua, Amrous, Mekideche, Maloufi, Cheikh, Si Chaïb, Betrouni, Bachta, Tahir Hassen, Zenir (Zerrouk), Bachi (Tahir Hamid)

Ent. : Benfedda

USMA : Branci, Lalla, Mazouni, Belbekri, Saadi, Attoui (Abdouche), Berroudji, Allik, Meziani, Aïssaoui, Tchalabi

Ent. : Ahmed Zitoun

Le Mouloudia s’offre une coupe pour son cinquantenaire

C’est la première finale pour le Mouloudia qui fêtait en cette an 1971 son cinquantième anniversaire. Il jouait sa première finale de coupe d’Algérie. L’USMA, qui reste sur deux défaites de suite en finale (contre le CRB perdues 5-3 et 4-1), s’offre là une bonne occasion de stopper net cette malédiction de la finale. Les Rouge et Noir arrivent dans ce match très amoindris par une demi-finale (match retour) jouée à Khenchela et qui avait été émaillée par de violents heurts. L’USMA est, dès le coup d’envoi, dans les vap’. Une petite demi-heure et voilà que le Mouloudia plie le match. Betrouni à la 5’ et Bachi à la 36’ et la messe est dite.

Tahir : «L’USMA a oublié de surveiller Betrouni et Bachi» 

Hassen Tahir, une des stars mouloudéennes de l’époque, nous dira à ce sujet : «Nous n’étions pas vraiment les favoris dans ce match, mais les Usmistes avaient commis l’erreur ce jour-là de tout focaliser sur moi, en me surveillant de très près et ont oublié les deux «jumeaux» Betrouni et Bachi qui se sont régalés».

La 2^e en 1973

Le 19 juin

Stade du 5-Juillet

Arbitre M. Benghezzal

Buts : Bachi (36’), Kaoua (96’), Bousri (106’), Betrouni (116’) pour le MCA. Attoui (18’et 120’) pour l’USMA

MCA : Aït Mouhoub, Mahiouz, Amrous, Bachta, Zenir, Maloufi, Betrouni, Bachi, Bousri, Aîzel (Azzouz), Draoui (Kaoua)

Ent. : Khabatou

USMA : Zerga, Zeribet, Debbah, Saadi, Keddou, Abdouche, Berroudji, Abdi, Attoui, Meziani, Aïssaoui (Imalilèche)

Ent. : Zitouni Abdelghani 

Deux après, voilà qu’on se retrouve

L’USMA joue sa cinquième finale de suite, elle en a perdue quatre, deux contre le CRB, une contre le MCA et une en 1972 contre HAMR Annaba. La scoumoune hante les esprits des Rouge et Noir. Ils sont maudits en finale. Pourtant, sur le papier, l’USMA présente une équipe pimpante : Attoui, Aïssaoui, Berroudji et Meziani sont au sommet de leur art. A eux quatre, ils sont capables de déstabiliser les meilleurs équipes du pays. Le match débute à cent à l’heure. Au quart d’heure de jeu, un éclair de Dahmane Meziani qui, sur le côté droit, adresse un centre millimétré pour Attoui dans les six mètres qui bat imparablement  le jeune Mohamed Aït Mouhoub. Le décor est planté. Le Mouloudia réplique à la demi-heure de jeu par un Zoubir Bachi plus incisif que tout. Les 90’ ne donnent rien, on joue les prolongations. Et là, fait unique dans les annales, le Mouloudia, à court de joueurs de champ (à l’époque, on avait recours à seulement deux remplaçants sur le banc) fait rentrer un gardien de but en joueur de champ, en la personne de Kaoua Abdenour, et c’est justement ce même Kaoua qui va donner l’avantage au Mouloudia. La suite est une souffrance pour les Rouge et Noir qui vont encaisser coup sur coup deux autres buts. Et ce n’est pas le deuxième but d’Attoui à la toute dernière minute qui va changer quelque chose.  

Branci : «Nous étions sans entraîneur avant la finale»

«Une semaine avant la finale, notre entraîneur qui était à l’époque policier était retenu en permanence et n’avait pas le temps pour venir aux entraînements, c’est vous dire qu’on était vraiment mal barrés pour ce match.»  

La 3^e en 2006

Le 15 juin

Stade du 5-Juillet

Arbitre de M. Haïmoudi

Buts : Daham (42\', 50\' sp.) pour le MCA et Doucouré (85\') pour l’USMA

MCA : Abdouni, Chaoui, Bouacida, Coulibaly, Babouche, Hadjadj (Maouche 72\'), Zmit, Badji, Younès, Daham, Bouguèche (Hamadou 85\')

Ent. : Bracci

USMA : Zemmamouche, Besseghier, Hamdoud, Deghmani, Haddou (Belkaïd 52\'), Ghazi, Djahnine (Doucouré 71\'), Dziri, Metref, Ammour, Achiou

Ent. : Biskri

Vingt-trois ans plus tard, le Mouloudia remet ça

Les deux équipes ne se sont plus rencontrées à ce stade de la compétition depuis deux décennies et trois années. Ça fait un bail. Et depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Cette USMA version 2006 est déjà détentrice de six coupes d’Algérie, un record. Le Mouloudia est tatillon, pas très sûr. Les Rouge et Noir sont archi-favoris, pourtant… Dans un stade rempli comme un œuf, peu avant la pause, l’inévitable Daham d’une tête bat Zemmamouche. La hantise de la bête noire hante le temple 5-Juillet. Au retour des vestiaires, le Mouloudia, encore par Daham, double la mise. Rideau, le Mouloudia gagne pour la cinquième fois la coupe au grand dam des Rouge et Noir toujours maudits face à leurs voisins qui, eux fêtent cette coupe dans les rues d’Alger sept jours et sept nuits.

Daham : «Nous étions plus motivés»

«On savait que d’aucuns parmi certains observateurs avaient donné l’USMA grand favori pour cette finale, ce qui en somme était quelque peu logique. Mais nous, au Mouloudia, on voulait vraiment gagner ce match. Ce trophée, on le voulait vraiment. C’est sur le mental que nous avions fait la différence.»

La 4^e en 2007

Stade du 5-Juillet

Le 28 juin

Arbitre : M. Mohamed Zekrini

But : Fodil Hadjadj 70’

MCA : Azzedine, Babouche, Coulibaly, Galloul, Hosni, Belkaïd, Hadjadj, Hamadou (Zmit 52), Badji (c) (Chaoui 76), Badache, Bouguèche

Ent. : Fabbro

USMA : Zemmamouche, Besseghier, Zidane (Metref 67), Hamdoud (c) (Hanitser 80’), Djahnine, Ghazi, Aribi, Boucherit (Boussefiane 75’), Ammour, Doucouré, Abouta

Ent. : Belhout

Avert. :Doucouré 94\', Hosni 6\', Badji 76\', Belkaïd 90

Expul. : Hanitser 95\', Coulibaly 95\'

Une année plus tard… l’histoire se répète

Une année s’est écoulée depuis la dernière rencontre en finale entre les deux équipes. Cette finale 2007 est un remake de celle de 2006. Les Usmistes échaudés par les trois finales perdues contre ce même adversaire y vont avec très peu de conviction. Le match n’est pas un modèle, une rencontre fade, terne qui ne vaudra que par cette fulgurante frappe de Fodil Hadjadj, à vingt minutes de la fin.  Une lourde frappe qui va droit dans la lucarne de Zemmamouche. La suite est comme celles déjà vues.

Hadjadj : «Ah, ce public !»

«Une finale, quatre-vingt-dix-neuf fois sur dix, c’est magique, il y a un truc dedans que tu ne vois nulle part ailleurs. Cela est d’autant plus valable pour cette édition 2007, puisque ce sont deux grands qui s’affrontent, le MCA et l’USMA. Ce que je retiens le plus, c’est le public extraordinaire, cette folle ambiance et quand le ballon fait boum sur mon pied et s’en va mourir dans les filets.»