Le premier responsable de la barre technique du Mouloudia d’Alger était choqué par la suspension de deux ans, dont une année avec sursis, qui lui a été infligée par la commission de discipline de la Ligue, suite à l’affaire du boycott de la cérémonie protocolaire en finale de la coupe d’Algérie. L’entraîneur du Mouloudia d’Alger, Djamel Menad, dans une déclaration, a tenu à réagir. «Franchement, je trouve que c’est une sanction sévère qui a été prise à mon encontre, car je n’ai rien fait de grave à ce que je sache», déclare-t-il très remonté contre la LFP. L’entraîneur du MCA n’entend pas se taire, il compte ainsi engager un avocat pour défendre son cas et réparer l’injustice commise contre lui, pour le reprendre. Comme première étape, Djamel Menad entend saisir la FAF pour le réhabiliter, et dans le cas où la première instance du foot ne lui sera d’aucun secours, il portera l’affaire aux instances internationales : «D’ailleurs, je vais interpeller les hautes instances footballistiques, dont la FIFA et le TAS, pour reprendre mes droits. Je ne pense pas avoir fait quelque chose qui justifie une telle suspension de deux années», précise-t-il
«Je n’ai pas commis de crime, et ces sanctions vont casser le Mouloudia»
Alors que beaucoup de Mouloudéens trouvent que la suspension du coach algérois est non seulement lourde et exagérée, le principal concerné ne compte pas abdiquer et affirme qu’il n’a pas commis d’infractions majeures pour mériter un tel sort. D’ailleurs, il a lancé un message clair : «Je n’ai pas commis de crime pour que l’on me suspende aussi longtemps. De plus, ces sanctions ne vont pas me casser moi seul, elles vont casser le Mouloudia, car le club sera le principal et unique perdant dans toute cette affaire», a souligné Djamel Menad, dont l’aventure avec le doyen des clubs algériens vient de prendre fin d’une manière tragique. Triste sort pour l’entraîneur algérois qui ne s’attendait pas à être aussi lourdement sanctionné.
- A.
Le verdict est tombé
La ligue frappe fort, très fort
Alors que tout le monde attendait avec impatience les sanctions à l’encontre du Mouloudia et de ses responsables, voilà que la ligue publie sur son site les peines. Le moins que l’on puisse dire est que c’est du lourd.
Une semaine après le scandale de la finale de la coupe d’Algérie où le Mouloudia, joueurs et dirigeants, avait refusé de se présenter à la tribune d’honneur pour recevoir les médailles, la ligue a décidé finalement d’auditionner tout le monde. C’est ainsi que Ghrib, Menad, Babouche et Chaouchi ont été auditionnés par les membres de la commission de discipline dimanche passé pour se justifier et donner leur propre version des faits sur ce qui s’est réellement passé. C’est ainsi que les quatre personnes nommées se sont présentées tour à tour au siège de la ligue. Après audition, le président de ladite commission a fait une déclaration dans laquelle il affirmait qu’il fallait encore un complément d’information et que son équipe attendait d’entendre les officiels du match ainsi que le président de la SSPA, Kamel Amrouche, qui est passé avant-hier devant la commission. Tout le monde attendait le verdict et c’est finalement hier en fin de matinée que les sanctions sont tombées et elles sont très lourdes. Dans ce sens, Compétition était le premier à donner des indications à propos desdites sanctions et le moins que l’on puisse dire est qu’on avait vu juste. Voici les sanctions prises à l’encontre d’Omar Ghrib, le désormais ex-coordinateur de la section football du MCA, du coach Djamel Menad, du keeper Fawzi Chaouchi et du capitaine Réda babouche.
1- Omar Ghrib (dirigeant) :
Sanction : interdiction à vie d’exercer toute activité ou toute fonction en relation avec le football pour outrage aux officiels et aux instances sportives avec faits aggravants à compter du 8 mai 2013 et une amende de deux cent mille dinars (200.000 DA), avec proposition de radiation du mouvement sportif national. C’est la sanction la plus lourde de la ligue qui met ainsi fin à la relation d’Omar Ghrib avec le football en général et le Mouloudia en particulier. D’ailleurs, on s’attendait à cette sanction pour l’ex-coordinateur du club.
2- Djamel Menad (entraîneur) :
Sanction : deux (02) ans de suspension dont un (01) an avec sursis de toute activité dans le football pour outrage et atteinte à l’honneur envers officiels de match et incitation des joueurs à l’indiscipline à compter du 8 mai 2013 et une amende de cent mille dinars (100.000 DA). Le coach des Vert et Rouge lui aussi s’est vu infliger une très lourde suspension qui va l’éloigner des terrains pendant au moins une année puisque la deuxième année est en sursis. A cet effet, sa saison est d’ores et déjà terminée.
3- Fawzi Chaouchi (gardien de but)
Sanction : deux (02) ans de suspension ferme pour outrage, atteinte à l’honneur et propos diffamatoires envers officiels de match et instances sportives à compter du 8 mai 2013 et une amende de cent mille dinars (100.000 DA). Le dernier rempart mouloudéen paye cash ses propos envers l’arbitre en fin de match et surtout son échange avec le responsable de la FAF dans les vestiaires. Nul doute que cette suspension va mettre un sérieux bémol à la carrière du natif de Bordj Menaïel.
4- Réda Babouche (capitaine d’équipe) :
Sanction : un (01) an de suspension ferme pour outrage envers officiels, contestation de décision et manquement à ses responsabilités de capitaine d’équipe à compter du 8 mai 2013 et une amende de cent mille dinars (100.000 DA). Le joueur le plus ancien au sein de l’effectif du vieux club de la capitale a aussi été suspendu pour une année. Certains se demandent déjà si ce ne sera pas la fin de sa carrière. Cependant, on se demande pourquoi une aussi longue suspension, car Babouche n’a jamais créé de problèmes au sein du club et il a eu le mérite de dénoncer les vrais instigateurs du boycott de la cérémonie de remise des médailles. D’ailleurs, un grand vent de solidarité a soufflé pour demander à revoir la sanction à la baisse. Chaâbane Louanes, Zenir et l’ensemble de la famille du MCA ont montré leur compassion et leur soutien indéfectible au natif de Skikda qui, à leurs yeux, n’a rien fait qui justifie une si longue période de suspension.
5- Kamel Amrouche (président du conseil d’administration)
Sanction : une amende de deux cent mille dinars (200.000 DA) pour violation de l’obligation de réserve. Le président du CA de la SSPA/Le Doyen n’a pas été suspendu, il a été condamné à verser une amende de deux cent mille dinars. Il ne risque rien d’autre. Il est utile de rappeler enfin que le club ne risque rien du tout sur le plan sportif, donc pas de défalcation de points ni aucune autre sanction sportive. Cependant, le club est privé de la prime versée aux finalistes qui est de l’ordre de cinq milliards de centimes. C’est donc avec une grande fermeté que la ligue a frappé pour sanctionner Ghrib, Menad, Chaouchi et Babouche. La commission de discipline a voulu donner un exemple de ce qui attend chaque équipe au mauvais comportement.
I. Z.
Sonatrach résilie les contrats de Babouche, Chaouchi et Menad
Les contrats des joueurs du MC Alger, Réda Babouche et Faouzi Chaouchi, et de l’entraîneur Djamel Menad ont été résiliés par le conseil d’administration de la SSPA le Doyen quelques heures après les sanctions prononcées par la Commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP), dans l’affaire du boycott de la cérémonie protocolaire de remise des médailles de la finale de la coupe d’Algérie, a-t-on appris mercredi de source proche du club. Le conseil d’administration a également décidé de retirer sa confiance au président Hocine Amrouche, alors que deux membres du conseil, à savoir Kamel Longar et Meghouche, ont présenté leurs démissions », ajoute la même source.
Haddadj : « On s’est inspirés des règlements de la FIFA »
Le président de la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP), Hamid Haddadj, a affirmé mercredi que sa structure a pris les sanctions « en toute âme et conscience », concernant l’affaire du boycott par le MC Alger de la cérémonie de remise des médailles lors de la finale perdue de la coupe d’Algérie face à l’USM Alger (1-0), mercredi dernier au stade du 5-Juillet. « Les décisions ont été prises en toute âme et conscience. Je pense que nous avons appliqué la réglementation en vigueur, au vu de la gravité des actes survenus lors d’un grand rendez-vous comme la finale de la coupe d’Algérie », a-t-il affirmé.
« Ce qui s’est passé est vraiment regrettable. Nous avons auditionné les parties concernées, avant que la commission de discipline ne délibère en prononçant les sanctions qui s’imposent », a-t-il ajouté. Appelé à expliquer sur quelle base juridique la commission s’est appuyée pour prononcer son verdict, Hamid Haddadj a affirmé que sa structure a été « souveraine » en se basant sur les règlements de la Fédération algérienne (FAF) et de la Fédération internationale de football Association (FIFA). « Il n’existe aucun règlement qui prévoit ce cas de figure, c’est un cas inédit et inimaginable. Au niveau de la commission, nous nous sommes inspirés des règlements de la FAF et de la FIFA pour prendre ces sanctions, car on ne pouvait pas quand même laisser passer ce genre de comportements sans sévir », a-t-il poursuivi.Par ailleurs, le président de la commission de discipline de la LFP a indiqué que les personnes condamnées « pourront faire appel de leur sanction dans un délai de 48 heures ».