Comme rapporté par nos soins auparavant, les dirigeants usmistes sont convaincus que l’actuel effectif, notamment après avoir gardé l’ossature de l’équipe en assurant le maintien des cadres, à l’instar de Zemmamouche, Laïfaoui et Meftah, peut relever le défi la saison prochaine et réussir les différents paris, que ce soit en championnat, en coupe d’Algérie ou en coupe arabe. Seulement, la richesse de l’effectif usmiste qui compte deux joueurs dans chaque poste après avoir promu cinq espoirs n’a pas empêché la direction de penser à un avant-centre de métier qui pourrait débloquer la situation dans le secteur offensif. En effet, c’est pour cela que les dirigeants ont émis le vœu d’enrôler l’un des trois attaquants, en l’occurrence Mohamed-Amine Aoudia, Baghdad Bounedjah et Islam Slimani considérés comme les meilleurs attaquants du championnat national. Mais après qu’Aoudia et Bounedjah se soient officiellement engagés, respectivement avec le club allemand Dynamo Dresde et l’Etoile du Sahel, et Slimani qui préfère jouer la saison prochaine sur le Vieux Continent, les dirigeants peuvent changer d’avis et n’enrôler aucun joueur en ce mercato estival pour la simple raison en l’absence d’un bon attaquant. Ainsi, les 25 actuels joueurs sont bien partis pour représenter l’USMA la prochaine saison.
On parle d’un attaquant africain
Comme tout le monde le sait, beaucoup de CV d’attaquants africains ont atterri sur le bureau de Haddad. En l’absence d’un attaquant de métier en championnat national, les dirigeants usmistes pourraient se rabattre sur la carte africaine afin de trouver l’avant-centre et le chasseur de buts tant recherché qui a manqué à l’équipe la saison écoulée. A cet effet, la direction du club de Soustara va étudier tous les CV dans les prochains jours et devrait envoyer des invitations aux joueurs dont les CV sont intéressants pour les soumettre à des essais.
Zerouati bloque le transfert de Beldjilali à l’USMA
En plus d’un attaquant de métier, qui demeure une priorité en ce mercato estival, les dirigeants usmistes sont également intéressés par les services du meneur de jeu de la JS Saoura, Kaddour Beldjilali, qui est l’un des joueurs les plus convoités par plusieurs clubs algériens et étrangers. Annoncé à l’USMA à la fin de la saison écoulée, Beldjilali a de faibles chances d’endosser le maillot usmiste cet été en raison du refus de son président Mohamed Zerouati qui a exigé une grande somme pour le céder. Chose qui pourrait aussi faire changer d’avis les dirigeants qui ne semblent pas prêts à mettre le paquet sur Beldjilali, d’autant plus que l’équipe dispose de bons meneurs de jeu, en l’occurrence Bouazza Feham et Miloud Djediat.
Courbis aussi est contre l’idée de recruter
Comme il nous l’a déjà déclaré à plusieurs reprises, Rolland Courbis est contre l’idée de renforcer l’équipe. Cela dit, le technicien français est convaincu que l’actuel effectif est capable de mener le club à réaliser d’autres titres lors du prochain exercice. Seulement, il veut un joueur supérieur à ce qu’il a dans son effectif. «Un joueur qui marque 25 buts dans une saison m’intéresse, sinon je souhaite ne pas recruter cet été parce que je suis convaincu que l’actuel effectif pourra relever le défi la saison prochaine», nous a affirmé Courbis.
Daïf : «Haddad m’a demandé 500 millions pour me libérer, c’est illogique»
«J’ai raté plusieurs offres, je suis inquiet»
Comme tout le monde le sait, les six joueurs qui ont été libérés par l’USMA ne sont pas encore fixés sur leur avenir. Une situation qui ne les arrange guère dans la mesure où tous les clubs vont bientôt clôturer l’opération recrutement. Parmi les joueurs usmistes libérés, il y a le portier Amara Daïf. Contacté par nos soins, le natif d’Annaba se dit très inquiet pour son avenir. Il nous affirme que le vice-président du club Rebouh Haddad lui a exigé la somme de 500 millions pour le libérer, chose qui a été refusée par le joueur. Il espère trouver un accord avec son président dans les plus brefs délais afin qu’il puisse opter pour un club qui le veut avant l’entame de la préparation d’intersaison.
Entretien réalisé par Anis Sadoun
- Tout d’abord, les négociations avec les dirigeants du club concernant votre libération n’ont pas abouti, qu’en est-il exactement ?
- Effectivement. J’ai rencontré, en compagnie de mon agent, le vice-président du club, Rebouh Haddad, la semaine passée, mais sans parvenir à un accord définitif. Il m’a affirmé qu’il ne veut pas me libérer gratuitement et que je dois racheter ma lettre de libération pour pouvoir opter pour le club qui me veut.
- Et qu’est-ce qu’il vous a demandé ?
- Il m’a demandé de payer 500 millions pour avoir la fameuse lettre de libération. Chose que j’ai refusée fermement. C’est trop cher et illogique, d’autant plus que n’importe quel club refusera de payer cette somme. Ce qui a bloqué encore une fois les négociations.
- Vous êtes très inquiet, n’est-ce pas ?
- Bien sûr. Sincèrement, je vis des moments très difficiles. Je n’arrive pas encore à comprendre la sortie des dirigeants. Ils décident de nous libérer, puis nous demandent de ramener des clubs pour négocier notre lettre de libération. Aussi, Rebouh Haddad ne répond pas au téléphone, ni à mes appels ni à mes SMS. Chose qui m’inquiète beaucoup. Je ne pourrai pas bénéficier de vacances tant que je ne suis pas encore fixé sur mon avenir.
- Devant cette situation, qu’allez-vous faire ?
- Je n’ai rien à faire, vu que je suis toujours sous contrat avec l’USMA pour une autre saison. Si je ne trouve pas un accord avec les dirigeants, je n’aurai d’autre choix que de rester au club et être présent à la reprise des entraînements. Mon contrat prendra fin en juin 2014, je suis donc toujours joueur de l’USMA.
- Vous étiez sur le point d’opter pour le NAHD, finalement, les dirigeants du Nasria ont écarté définitivement votre piste après avoir recruté Ghalem, que dites-vous à ce sujet ?
- Exact. Comme vous le savez, je me suis mis d’accord avec les dirigeants du NAHD sur tout, et il ne me restait que la lettre de libération pour signer mon contrat. Les dirigeants du Nasria ont même contacté Haddad pour négocier ma lettre de libération, mais ce dernier a demandé une grande somme pour me céder. C’était donc dans l’intérêt des Nahdistes d’engager un autre gardien de but, puisqu’ils n’étaient pas prêts à m’attendre beaucoup.
- Pourtant, Rebouh Haddad vous a déjà promis de vous libérer en fin de saison, n’est-ce pas ?
- Oui. Il m’avait dit au mercato hivernal de poursuivre mon aventure avec l’USMA jusqu’à la fin de la saison et de promettre de me libérer en juin. Malheureusement, il n’a pas tenu sa promesse. De cette façon, il me bloque. A ma connaissance, n’importe quel joueur qui est libéré de son club, normalement, a ses papiers sans avoir besoin de racheter sa libération.
- Avez-vous d’autres contacts ?
- Comme je vous l’avais déjà dit auparavant, j’ai reçu plusieurs offres des différents clubs après la fin de la saison. Mais les clubs qui me veulent ont changé d’avis après avoir appris que Haddad refuse de me céder gratuitement et qu’ils seront obligés de négocier avec lui ma lettre de libération.
- Un dernier mot…
- J’espère que Haddad sera compréhensif et me libérera. Cette situation ne m’arrange guère. Le temps passe et je veux être fixé sur mon avenir dans les plus brefs délais et avant l’entame de la préparation d’intersaison.
A. S.