Les joueurs, qui ne cessent de réclamer leur argent, avaient mis leurs menaces à exécution. Une façon de montrer qu’ils ne bluffent pas, car ils ont bien boycotté la séance de reprise prévue jeudi à Mohammadia. Les camarades de Younès n’ont pas caché leur colère en ne se présentant pas à la séance de la reprise. Ce qui a mis l’entraîneur en chef dans tous ses états pour le voir quitter le stade après avoir constaté que les cadres n’étaient pas venus. Cela n’a pas empêché Charef d’appeler ses joueurs et les raisonner pour les voir changer d’avis et venir vendredi s’entraîner normalement. Cela dit, pendant que Charef leur a demandé de reprendre le travail, le président Laïb a donné des garanties à ses joueurs et leur a fait savoir qu’ils seront payés au plus tard mercredi. Il leur a demandé de patienter juste encore un peu avant d’être payés.
Le transfert de Bounedjah, une bouffée d’oxygène
Laïb est en train de temporiser au maximum, il espère que les joueurs resteront patients, au moins jusqu’à mardi ou mercredi, soit le jour où l’argent de Bounedjah arrive dans les caisses de l’USMH. Le président compte beaucoup sur le transfert de Bounedjah à l’Etoile du Sahel pour régulariser pas mal de salaires, et ainsi ramener le calme dans la maison harrachie. Les 300 000 € que verseront les Tunisiens dans les caisses de l’USMH seront pour Laïb une véritable bouffée d’oxygène, ce qui lui permettra de payer ses joueurs et les motiver pour faire une belle saison.
«Demandez votre argent, mais n’arrêtez pas les entraînements»
L’entraîneur en chef, Boualem Charef, se met à la place des joueurs et comprend parfaitement leur colère. D’ailleurs, c’est ce qu’il leur a expliqué. Il leur a fait savoir que c’était tout à fait légitime de demander leur argent, mais qu’il ne fallait pas pour autant rater les entraînements, car tout le travail effectué jusque-là tomberait à l’eau. «Je sais que ça fait longtemps que vous attendez votre argent et que vous en avez ras-le-bol d’attendre, et vous êtes tout à fait en droit de demander votre dû, mais de grâce, ne ratez pas les entraînements, c’est très important pour vous et pour l’équipe. Je suis d’accord que vous demandiez votre dû, mais pas que vous arrêtiez de vous entraîner, car tout le travail qu’on a fait jusqu’à aujourd’hui ne voudrait plus rien dire», a lancé Charef aux joueurs. Ces paroles rassurantes ont ramené les joueurs à de meilleurs sentiments. Il semble que Charef sait avec quel langage il faut s’adresser aux joueurs et arrive toujours à les remettre sur le bon chemin à chaque fois qu’ils s’égarent un peu.
R. H.