JSMB-Saâdi : «Béjaïa, c’est chez moi»

Le doyen des entraîneurs en activité, Noureddine Saâdi, fidèle à son franc-parler, a répondu aux questions posées par les représentants de la presse nationale dans une conférence improvisée avant-hier sur la pelouse du stade de l’Unité-maghrébine à la fin de la première séance d’entraînement de la saison.

Voulant connaître ses sentiments de retrouver Béjaïa, la ville qu’il connaît bien pour avoir drivé le nouveau promu de la L1 le MO Béjaïa, Saâdi nous a confié qu’il retrouve son chez lui, Béjaïa : «Ce n’est plus un secret, désormais, si je vous dis que j’ai toujours caressé le rêve de travailler à Béjaïa, le sort a voulu que j’entraîne le MO Béjaïa en premier en 2005 durant 5 mois de la phase aller où j’ai gardé de très beaux souvenirs de mon passage et où j’ai travaillé dans une parfaite symbiose avec les joueurs et les supporters du club, les Crabes. J’habite à quelque 70 km d’ici, je parle ma langue maternelle, le kabyle, couramment, je retrouve ainsi une ville où il fait bon vivre. Il y a surtout le projet sportif de Tiab qui m’a convaincu. J’espère bénéficier de toutes les facilités de la famille du club pour bien réussir ma mission.»

 

«Le projet sportif de Tiab a pesé dans mon choix»

Le coach de la JSM Béjaïa estime que le projet sportif proposé par le patron du club B. Tiab via le DG de la SSPA JSM Béjaïa, Redjradj, a pesé dans son choix. «Je ne vous cache pas que j’allais m’engager avec un autre club de la L1, mais dès que Redjradj m’a fait part du projet sportif du club, lequel se base sur la formation, j’ai aimé que des gens pensent déjà projet. Le fait que Tiab ait pensé à moi, vu le profil que je présente dans le travail avec les jeunes, je n’ai pas hésité à répondre favorablement à l’offre. Cela dit, je compte mener à bon escient l’opération de rajeunissement du club», a ajouté l’ex-entraîneur du CA Bizerte.

 

«Je connais les raisons des absents, excepté Mébarki»

«J’aurais aimé entamer le travail avec le groupe au complet. J’ai enregistré l’absence de quelques éléments. On m’a dit que le Malien Bangoura a raté l’avion, Niati s’est présenté à moi exténué par le long voyage Chlef-Béjaïa, j’ai dû l’autoriser à s’absenter, les deux émigrés ont bénéficié d’une autorisation d’absence de la part de la direction, l’un devrait arriver demain (ndlr, aujourd’hui) et l’autre, demain. Quant à l’absence de Mébarki, je n’en connais pas les raisons.»

 

«Le programme de travail, c’est moi qui le fais, on ne me l’impose pas»

Fidèle à son franc-parler, le néo-entraîneur de la JSM Béjaïa, Nouredine Saâdi, a tenu à préciser qu’il n’avait pas pour habitude d’accepter des programmes de travail préétablis. «Je voudrais préciser avant toute chose que je trace moi-même le programme de travail, on ne m’impose rien. Ainsi, contrairement à ce qui a été dit sur l’entame de la préparation avec une seule séance, j’ai donné rendez-vous aux joueurs pour une seconde séance après la prière des tarawih», a déclaré Saâdi.

 

«J’ai choisi de rester à Béjaïa, car les moyens de travail y sont réunis»

L’animateur du point de presse, Nouredine Saâdi, a justifié sa décision de rester à Béjaïa pour effectuer le premier cycle de la préparation, contrairement à l’année dernière à Sousse, par la disponibilité de l’infrastructure sportive et tous les moyens de travail adéquats. «Je trouve que le club possède les moyens de travail adéquats pour réussir l’entame de la préparation avec la disponibilité du stade particulièrement, en sus des moyens de récupération qu’offre le club avec la salle de musculation, le sauna et le restaurant. En un mot, le club offre toutes les commodités», a dit Saâdi.

 

«Un match amical après 10 jours de travail»

Habitué à effectuer le travail foncier pendant deux semaines avant de passer aux matchs amicaux, Saâdi avoue devoir programmer un match amical dès la fin de la première semaine, et ce, pour découvrir ses joueurs. «Je n’ai pas pour habitude de passer aux matchs amicaux avant deux semaines de travail foncier, mais je me retrouve dans l’obligation de découvrir mon groupe sur le terrain. Ceci dit, je compte programmer un match amical dès la fin de la première semaine pour donner la chance à mes joueurs pour me convaincre», estime le doyen des entraîneurs en activité.

 

«On doit partir tôt en Tunisie pour jouer 3 à 4 matchs amicaux»

Dans le même sillage, le coach béjaoui nous a fait part de son souhait de jouer 4 à 6 joutes amicales lors du regroupement de Tunisie, à Sousse, afin d’être prêts pour le l’entame du championnat prévue le 24 août. «Je pense que pour jouer un maximum de matchs amicaux en Tunisie, on doit partir le plus rapidement possible pour éviter le début du championnat de la L1 tunisienne, le 18 août. Donc, je table sur trois à quatre matchs face à des grosses cylindrées du 11 au 14 août pour peaufiner notre préparation et juger le travail accompli.»

 

«Je n’ai pas participé au recrutement, mais je connais la majorité des nouveaux»

En réponse à notre question sur sa non-participation dans le recrutement en prenant le train en marche, le technicien béjaoui ne semble pas gêné pour autant. «Je n’ai pas participé à l’opération recrutement certes, et j’ai dû prendre le train en marche, pour la simple raison que la direction devait entamer l’opération et c’est ce qu’elle a fait avec succès, car je connais la valeur de la majorité des nouvelles recrues. J’ai lancé quelques-uns d’entres eux, alors que d’autres je les voulais deux années auparavant lorsque j’entraînais l’USMA», expliqua notre interlocuteur.

 

«Je ne me plains pas de l’effectif, il est perfectible»

Le coach Saâdi n’a pas raté l’occasion lors de sa rencontre avec la presse pour placer une note d’humeur lorsqu’on lui a demandé son avis sur la valeur de l’effectif qu’il dirigera cette année, formé dans sa majorité par de jeunes éléments. «Je ne vous cache pas qu’avant de venir, j’ai longuement réfléchi à la question, vu que je prends le train en marche. En effet, je n’ai pas participé au recrutement pour la simple raison que j’arrive au club pratiquement à la fin de l’opération, d’autant que le dernier joueur ciblé, Mohamed Chalali, est en train de négocier avec le président en ce moment (ndrl, avant-hier après la première séance). Je n’ai pas pour habitude d’exiger les joueurs les plus chers sur le marché des transferts, je privilégie le travail avec les jeunes talents à promouvoir. C’est dire que je suis du genre qui répond à l’invitation en mangeant la soupe proposée telle qu’elle a été préparée. En un mot, je ferai de mon mieux pour y mettre toute mon expérience pour façonner le jeune effectif dont la marge de progression est importante», a conclu Saâdi sur le sujet.

 

«Je suis un gagneur, je n’aime pas les rôles secondaires»

Même s’il ne semble pas apprécier la fixation sur des mots à la mode selon l’ex-entraîneur du MCA, tel projet et objectif, ce dernier avoue que la direction ne lui a pas fait de pression en lui fixant l’objectif de jouer les premiers rôles en plus de celui de former une équipe compétitive pour l’avenir. Il estime néanmoins qu’avec un caractère de gagneur, il ne compte pas jouer les rôles secondaires. «J’avoue que la direction ne m’a fixé aucun objectif précis autre que celui de former une équipe pour l’avenir compétitive, mais comme je suis du genre qui n’aime pas jouer les seconds rôles, je vous rappelle que le plus mauvais résultat enregistré avec une équipe est la quatrième place. Et pour preuve, j’ai laissé le dernier club que j’ai entraîné, le CA Bizerte, à la troisième place avec trois matchs en retard et une qualification à la coupe de la CAF.»

 

«Il ne faut pas mettre la pression sur les jeunes pour un classement»

Usant d’un langage paternaliste pour protéger son jeune groupe de la pression, le premier responsable de la barre technique a profité de cette rencontre pour demander à la famille du club d’accompagner ce jeune groupe en lui évitant la pression inutile du classement. «Je pense que ce jeune groupe a plus besoin d’encouragement de la part du public pour l’aider à se transcender en donnant le maximum sur le terrain. Mon objectif premier est d’éviter la pression du classement aux joueurs pour pouvoir le pousser à atteindre son maximum de production de façon à ce qu’il se fasse valoir pour le club, lequel tirera profit de l’investissement.»

 

«Je possède un staff élargi de qualité»

En conclusion, le doyen des entraîneurs en activité, Noureddine Saâdi nous a avoué que pour la première fois de sa carrière qu’il n’a pas à se plaindre concernant le staff assistant, lequel est composé pour rappel de son assistant Tribèche, du préparateur physique Salim Kacem, en attendant l’entraîneur des gardiens qu’il a proposé, Branci. «J’avoue que je n’ai pas à me plaindre, cette fois-ci, du staff assistant que j’ai choisi. Le préparateur physique Salim Kacem fait parti du décor. Il a beaucoup travaillé avec moi, le jeune technicien Hamoudi Tribèche, que j’ai eu comme joueur à l’ESS, je l’ai choisi parmi mon staff, car il répond parfaitement au profil recherché de ce que nous voulons faire, c’est un formateur qui possède un vécu de footballeur, il a beaucoup travaillé avec les jeunes qu’il a lancés, à l’instar du capitaine de l’ES Sétif, Mourad Delhoum. Il a même fait un stage concluant avec Peter Shneiger où il a beaucoup appris du formateur allemand sur les techniques de travail avec les jeunes. Il constituera une source d’informations que je voulais dans mon staff. Enfin, comme entraîneur des gardiens, j’ai proposé Branci, lequel n’est plus à présenter puisqu’il a fait partie du staff de l’EN A’ récemment.»

 

«La présence d’un kiné dans le staff médical est indispensable»

Pour clore, Saâdi nous a fait savoir qu’il retrouve avec plaisir le soigneur, Hakim Mansouri, qui a travaillé avec lui au MO Béjaïa en 2005. Saâdi estime que le renforcement du staff médical par un kinésithérapeute est indispensable.

L. C. 

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