JSMB-Mekhaldi : «M. Tiab, je ne mérite pas ça»

Etant le seul organe présent au stade lorsque l’émigré Rachid Mekhaldi a fait son apparition sur le terrain pour rencontrer un officiel de la direction béjaouie, hier soir, pour connaître les raisons du changement d’attitude du président qui lui avait promis de régler sa situation financière dimanche avant de signer la résiliation de son contrat et rentrer au plus vite en France pour passer le reste du mois sacré de Ramadhan en famille après une semaine de galère à Béjaïa, en vain. Interdit d’entraînement, Mekheldi a réagi dans les colonnes de Compétition via une déclaration pour le patron de la JSM Béjaïa, B. Tiab.

«Je tenais à informer l’opinion publique, les supporters , les instances en charge du football national et bien évidemment le patron de la JSM Béjaïa, B. Tiab , étant sous contrat avec la JSM Béjaia, mon manager et moi avons troué un accord à l’amiable avec le président lequel arrangeait les deux parties avant d’entamer toutes les démarches judiciaires pour recouvrer mes droits d’autant plus que tout avait été tiré au clair vendredi passé, un rendez-vous a même été fixé pour recevoir mon dû dimanche passé. Je ne sais pas ce qui s’est passé entre-temps, je n’y comprends rien sincèrement, je suis dans l’expectative.»

 

«C’est la direction qui m’a invité à venir en me payant le billet d’avion»

Etant encore sous contrat, Mekhaldi attendait un appel de la direction l’invitant à rejoindre le groupe pour la reprise à défaut de négocier la résiliation de son contrat, ce qui fut fait après quelques jours de retard vu que le groupe avait déjà entamé le travail sans lui. «Je ne vous cache pas que j’attendais l’appel de la direction pour reprendre le travail étant encore sous contrat à défaut de négocier une séparation à l’amiable. On m’a évidemment contacté après le début de la préparation m’invitant à trouver un accord pour une séparation à l’amiable en prenant le soin de me payer le billet d’avion avec un billet retour ouvrable pour le signaler.»

 

«J’ai dû attendre une semaine avant de rencontrer le président»

«Du moment qu’on m’a envoyé le billet d’avion pour résilier le contrat, je pensais que ça allait se faire rapidement, vu que je devais libérer la place à mon remplaçant, à ma grande surprise j’ai dû attendre pratiquement une semaine pour rencontrer le président, puisque à la base le rendez- vous était fixé pour mardi dernier, mais à cause de quelques soucis on m’a informé du report de la rencontre à vendredi, j’été compréhensif en prolongeant mon séjour.»

 

«Tiab avait promis de me payer dimanche dernier»

Mekhaldi, désabusé par la mauvaise tournure des événements, ne s’attendait nullement à un tel retournement de situation alors qu’un accord a été trouvé avec son manager pour ficeler le dossier dimanche. «Je ne comprends plus rien au revirement de situation alors qu’un accord a été trouvé entre mon manager et le président. Ce dernier s’est engagé à régulariser ma situation financière pour procéder à la résiliation de mon contrat à l’amiable.»

«Le jour J, je n’ai pas trouvé d’interlocuteur et on m’a interdit d’entraînement»

Rassuré par le président , Mekhaldi pensait pouvoir rentrer hier en France pour passer le reste du mois sacré de Ramadhan en famille après plusieurs jours de galère, mais il s’est rendu à l’évidence que son cas n’allait pas être réglé aussi facilement. Il nous a fait savoir que le jour J, c’est-à-dire dimanche il a attendu vainement un appel de la direction l’invitant à récupérer son chèque et toucher ainsi son dû lequel n’est pas arrivé. «J’ai attendu impatiemment que l’on me fasse signe pour récupérer mon dû comme promis durant toute la journée, ce qui m’a poussé à tenter de joindre le président au téléphone, en vain, j’ai rejoint le stade pour m’enquérir de la situation auprès de Redjradj, mais lui aussi je ne l’ai pas trouvé d’ailleurs. J’ai ainsi décidé de reprendre les entraînements étant encore sous contrat, mais on m’a informé que je n’étais autorisé à m’entraîner puisque mon nom ne figure pas dans l’actuel effectif.»

 

«Je n’arrive pas à comprendre le changement d’attitude du président à mon égard»

Fatigué et surtout déçu par le changement d’attitude du président à son égard alors que deux jours auparavant il été gentil et compréhensif avec lui, estime l’émigré Mekhaldi. «Sincèrement, je n’arrive pas à comprendre le changement d’attitude du président à mon égard deux jours après, alors qu’il a été très compréhensif et sensible à ma situation. J’avais confiance en sa parole, mais il ne s’est pas soucié de ma situation, sachant que je suis loin de ma famille, je loge chez un ami que je remercie au passage, sincèrement je ne comprends pas pourquoi on m’a fait venir en me payant le billet pour me laisser vivre une situation ambiguë dont je voudrais en finir avec le plus tôt possible.»

 

«Je lui demande de me payer pour rentrer chez moi»

Déçu par l’attitude de la direction, Mekhaldi dénonce ainsi le manque de considération de la part des gens qui l’ont fait venir pour résilier le contrat le liant au club à l’amiable mais une fois sur place, on l’a ignoré, estime Mekhaldi, qui a tenu à passer un message clair à son président. «M. Tiab, vous savez que je ne suis pas un joueur à problème, j’ai respecté mon engagement avec le club en mouillant mon maillot lors des 28 matchs où j’ai défendu avec honneur et sérieux les couleurs du club en championnat ou en compétition africaine. Je vous demande en ce mois sacré de Ramadhan de me payer pour que je puisse retourner chez moi auprès de ma famille passer le reste du mois sacré et me concentrer sur mon avenir sportif. Je vous demande de respecter votre engagement en me payant mes 6 mois d’arriérés salariaux.»

 

«Je ne suis pas un homme à problèmes, j’aime la JSM Béjaïa»

Appelant le président pour lequel il voue respect et considération ainsi qu’a la famille de la JSM Béjaïa, en gardant une place du club dans son cœur, Mekhaldi, qui pense qu’il a été très patient depuis le début de la saison au même titre du reste que les autres joueurs qui attendent leur argent depuis l’année passée, estime que la patience a des limites, puisque le football est son gagne-pain et qu’il a une famille à charge. Notre interlocuteur a tenu à préciser qu’il ne veut pas nuire à l’image du club ni entraver la bonne marche de l’équipe en pleine phase de préparation.

«La justice sera mon dernier recours, je ne veux pas en arriver là»

Estimant être en droit de déposer son dossier auprès de la CRL et la chambre des litiges de la FIFA pour défaut de payement de 6 mois de salaires, Mekhaldi, ne veut pas en arriver là, invitant le président à régler son cas à l’amiable en lui payant les 6 mois de salaire précisant au passage qu’il n’a pas l’intention de demander une indemnité de résiliation de départ après la résiliation du contrat unilatéralement. «La direction sait que je suis en droit que je peux saisir la CRL et la chambre des litiges de la FIFA, n’étant pas payé depuis 6 mois. Je ne l’ai pas fait par correction dans l’espoir de trouver une solution à l’amiable. Sincèrement, je ne souhaite pas que l’on tergiverse encore car le club perdra beaucoup, puisqu’en plus des 6 mois d’arriérés salariaux la direction sera forcée de me payer l’intégralité du l’année restante de mon contrat avec l’augmentation de salaire de 20 à 30 millions de plus par rapport à la mensualité que je touchais l’année dernière.»

C. L.

 

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