A un mois des barrages Par Amirouche B. Les deux dernières prestations de la sélection nationale à Blida, face respectivement à la Guinée et au Mali, étaient de loin les plus mauvaises de la génération actuelle en terre algérienne. Peu de maîtrise individuelle et collective, beaucoup de déchets dans le jeu, une désorganisation totale sur le terrain et surtout un manque de rythme et d’application flagrant chez plusieurs joueurs de la sélection. Le coach a reconnu notre faiblesse tactique Face à la Guinée, les Verts ont marqué deux buts grâce à des tirs de loin sans vraiment inquiéter l’adversaire. La seconde mi-temps était un fiasco total, puisque les Guinéens nous ont privés du ballon avant de réussir à égaliser assez facilement. A la fin de la rencontre, Vahid Halilhodzic s’est montré inquiet et a promis de rectifier le tir face au Mali. Avant-hier soir, il a aligné presque le même onze (Yebda et Medjani ont remplacé Guedioura et Haliche, ndlr). Si Carl Medjani a réussi à donner de l’assurance à l’arrière-garde et Yebda à remplacer brillamment Guedioura, sur le plan collectif et organisationnel, aucun pas en avant n’a été enregistré. On a assisté à une copie du jeu de cette même équipe du temps où Rabah Saâdane était sélectionneur. Le jeu direct, les passes longues et hasardeuses, des déchets dans le jeu ont dominé notre style. Qu’est-il arrivé à notre équipe ? On se crée de moins en moins d’occasions Avant ces deux derniers matches, l’Equipe nationale dominait assez facilement ses adversaires à Tchaker. On a gagné tous nos matches à domicile avec une différence de buts supérieure à 2. Nôtre jeu était porté vers l’avant. On se créait plusieurs occasions de but grâce aux passages par les côtés et au jeu court. Ce n’est pas un hasard si Slimani est le buteur des éliminatoires pour la Coupe du monde zone Afrique. Cela dit, ce jeu-là, les Verts l’ont perdu pour des raisons qui restent à déterminer. Il y a eu certes plusieurs changements dans l’équipe-type lors de ces deux derniers matches mais c’est quand même insuffisant comme excuse à cette descente spectaculaire dans la qualité de jeu présentée par le onze national. L’absence de Slimani et Feghouli a paralysé notre ligne offensive Ceux qui ont été choisis pour remplacer les absents sont d’excellents joueurs. Que ce soit Djabou, Ghilas, Yebda ou Khoualed, ils ont été, sur le plan individuel, presque irréprochables. Mais il faut plusieurs matches pour s’habituer à ses coéquipiers, trouver les repères par rapport aux autres, comprendre son coéquipier, connaître ses défauts et ses qualités, chose que les remplaçants des titulaires n’ont pas eu. De ce fait, l’absence des deux éléments, en particulier, Islam Slimani et Sofiane Feghouli, a eu un effet très négatif sur le jeu offensif des Fennecs. Le milieu de terrain de Valence est peut-être le milieu de terrain offensif des Verts qui se rapproche le plus du «complet». Il est rapide, endurant, technique, appliqué, discipliné dans le jeu et très adroit avec ses deux pieds. Grâce à tous ces atouts, Sofiane Feghouli se crée plusieurs occasions de but durant un match et alimente ses coéquipiers de balles exploitables. Son absence a été fatale pour nous. L’ex-Belouizdadi, lui aussi, a beaucoup manqué à l’équipe. Ses appels de balles incessants, son jeu de tête et surtout sa capacité de récupérer des balles mortes pour en faire des actions dangereuses, font de lui un élément très important. C’est sur lui que repose toute l’équipe. Il est le pivot, le premier défenseur et le meilleur buteur de l’équipe. Son absence a déséquilibré l’équipe toute entière. Serait-ce psychologique ? Pour beaucoup de gens, la raison de cette baisse de forme de notre sélection nationale est d’ordre psychologique. «Les joueurs se sont relâchés au coup de sifflet final du match face au Rwanda. Ils sont qualifiés aux barrages, que peut-on leur demander de plu», s’exclame un coach national. «Leur esprit est concentré sur le tirage au sort du 16 septembre. Ces deux matches ont servi au coach de tester des joueurs nouveaux, sans plus. Il ne faut pas les juger à travers ces deux derniers matches, parce que, même s’ils y sont physiquement, leur esprit est, comme je vous l’ai dit, aux barrages», a ajouté le même coach. Si cette hypothèse s’avère, cela voudrait dire qu’on n’a pas à s’inquiéter sur le niveau de nôtre sélection, du moment que les joueurs retrouveront leur niveau dès qu’il s’agira d’un match à enjeu. C’est tout le mal qu’on souhaite à Vahid Halilhodzic, dont le sort dépendra de la qualification, ou non de l’Algérie au Mondial. A. B.
Les Verts sur une courbe descendante
La prestation de Hassan Yebda et ses camarades avant-hier soir face au Mali était loin de rassurer les fans des Verts. Excepté le but de Soudani, on na presque rien vu de bon chez léquipe de Vahid.