Paul put a annoncé mercredi dernier la liste des joueurs burkinabés convoqués pour la rencontre face à l’Algérie.

La liste des Etalons comprend le retour d’Aristide Bancé, joueur du Fortuna Dusserldorf, absent lors des derniers regroupements pour blessure. Elle a été marquée aussi par la première sélection du jeune attaquant de Vitoria Guimaraes au Portugal, Adama Nii Plange. Put compte énormément sur ce renfort, d’autant qu’on dit beaucoup de bien sur lui, mais ce que Put ne savait vraisemblablement pas, c’est que le cas de ce jeune est plus compliqué qu’il ne le pensait.

En effet, selon une information parue hier chez nos confrères burkinabés, la convocation de ce jeune élément risque de porter préjudice aux Etalons, car il s’agit, d’après eux, d’un joueur non éligible.

 

Adama est né au Ghana et ses parents son Ghanéens

Après avoir porté les couleurs du Burkina Faso en espoir et chez les A’, Adama Plange Nii est donc de retour en équipe nationale cette fois par la porte des A, avec lesquels il a déjà joué, mais seulement en amical. L’ancien joueur de l’ASFA Yennenga a été convoqué par l’entraîneur des Étalons, Paul Put, pour affronter les Fennecs. Si Adama Plange Nii a la nationalité burkinabè, cela pourrait être remis en cause.

D’après nos confrères burkinabés, qui ont décelé la faille, la Fédération burkinabè de football doit être vigilante. Adama, qui a passé deux années au Burkina Faso, est d’origine ghanéenne. Il a rejoint l’ASFA Yennenga après sa formation au Feyenoord du Ghana où il a joué deux ans.

 

Sa femme, burkinabé, seul lien avec ce pays

A en croire les échos en provenance d’Ougadougou, il n’a rien de burkinabé à part sa femme qui est de ce pays. Or, les règlements de la FIFA sont clairs pour ce qui est de cas pareils. Les éliminatoires de ce Mondial 2014 ont laissé place à plusieurs situations embarrassantes qui ont coûté la qualif’ à quelques équipes, parmi elles la Guinée équatoriale qui a aligné un joueur non éligible, Emilio Nsue Lopez en l’occurrence, lors de deux rencontres face au Cap-Vert. Cette situation risque de se répéter, d’où cet avertissement lancé par la presse du Burkina qui veut aller au bout le l’aventure sur gazon naturel non pas sur tapis vert.

 

La FIFA a créé la brèche en 2004 !

Le Comité d'urgence de la Fédération internationale de football (FIFA) avait adopté en 2004 une série de mesures contre les naturalisations abusives de joueurs qui avaient commencé à prendre de l'ampleur dans le monde. 
Ledit comité avait annoncé que tout joueur adoptant une nouvelle nationalité sans avoir de lien avec ce pays n'est pas éligible en équipe représentative de cette association. 
Pour qu'un joueur soit éligible, il doit répondre à un des quatre critères fixés par le comité d'urgence : en plus d’avoir la nationalité de cette association, il doit remplir au moins l’une des conditions suivantes : 

a- Il est né sur le territoire de l’association concernée.

b- Sa mère ou son père biologique est né (e) sur le territoire de l’association concernée. 

c- Sa grand-mère ou son grand-père est né (e) sur le territoire de l’association concernée.

d- Il a vécu sur le territoire de l’association concernée au moins 2 années.

 

Que fera Put ?

Maintenant que la sonnette d’alarme a été tirée, on va suive avec beaucoup d’attention la réaction de la FBF, mais aussi de Put. Ce dernier, qui voulait déjà convoquer Ocansey Mandela, un attaquant d’origine ghanéenne, aussi, s’est rétracté à la dernière minutes à cause de ce souci. Cela nous amène à penser que le cas d’Adama a été bien épluché avant de décider de le convoquer, mais, malgré ça, les avertissements de la presse locale vont permettre la réouverture de ce  dossier et, vu l’importance de la rencontre, on peut d’ores et déjà dire que Put ne prendra pas le risque de faire jouer un tel élément, à moins qu’il reçoive de la part de la FIFA le feu vert, ce qui ferait de cette affaire une fausse alerte, chose qui prouve que les récentes sanctions prononcées contre la Guinée équatoriale ont eu l’effet escompté, car aligner un joueur inéligible est en train de devenir une erreur récurrente en Afrique.

S. M. A.