EN : La presse algérienne interdite d’entrée

En dépit de la déclaration faite la veille par le porte-parole de la Fédération burkinabée, Gabriel Baroua, d’interdire aux envoyés spéciaux de la presse algérienne d’assister à la conférence de presse animée hier matin à l’hôtel Joly par l’entraîneur adjoint, Abrama Traoré, et trois joueurs, Kaboré, Daganou et Koné, les journalistes algériens étaient quand même présents à l’heure fixée (11H00) pour la tenue de cette conférence, avec l’espoir de voir les responsables du football burkinabé revenir sur cette d’interdiction. Une demi-heure avant le début de la conférence, les premiers journalistes algériens ont commencé à arriver.

Mais une fois devant la porte d’entrée, ils sont stoppés par des policiers. «Vous n’avez pas le droit d’assister à cette conférence, qui est réservée exclusivement à la presse locale», argumenteront les policiers. Voyant qu’il était impossible d’accéder à la salle des conférences, les journalistes ont continué à insister pour avoir cette fameuse autorisation, en vain. Alors, il ne restait qu’une seule solution, celle de demander à ce que le porte-parole de la fédération vienne expliquer pourquoi cet acharnement à l’encontre de la presse algérienne. Les policiers ont fait passer le message tout en  priant les journalistes algériens de s’éloigner de la porte d’entrée. Une porte s’est ouverte devant les journalistes locaux à leur arrivée à l’hôtel Joly. Où est alors l’esprit de confrérie de la profession ? Nous avons interpellé un de leurs journalistes, il a répondu : «C’est vous qui nous avez provoqués en refusant de nous donner l’autorisation d’approcher vos joueurs, alors œil pour œil, dent pour dent», répliquera sèchement le journaliste burkinabé. Connus pour leur sens de l’accueil et leur gentillesse, les Burkinabés nous ont surpris par tant d’animosité envers tout ce qui est algérien, toutes les issues de l’établissement étaient bloquées, y compris celle du bar. Après nous avoir fait poireauter plus d’une heure dehors sous une chaleur torride, le porte-parole de la fédération est venu enfin à notre rencontre, il nous a expliqué les raisons de cette interdiction. «Au départ, sincèrement, on avait prévu votre présence à la conférence, mais une fois qu’on a contacté le chargé de presse de la FAF, celui-ci nous a appris que ce n’était pas possible.  Après avoir consulté les journalistes locaux, ces derniers ont été catégoriques, pour eux, il était hors de question que des journalistes algériens assistent à la conférence», argumentera le porte-parole de la FBF. Même nos confrères d’El-Jazeera Sport, une chaîne qui détient pourtant les droits de retransmission, n’ont pas obtenu l’autorisation d’entrer à l’hôtel Joly. «Pour vous, il faut ramener une accréditation», leur demandera ledit responsable. En décrétant ce black- out inédit, les Burkinabés, soit ont appliqué la réciprocité, soit, et c’est l’autre hypothèse, ils ont peur de l’Algérie, et c’est justement cette peur qui leur a fait changer de comportement, eux qui sont réputés, doit-on le rappeler, être les plus gentils du….continent. En tout cas, en bafouant leurs principes, ils ont déçu plus d’un dans le camp algérien, plus particulièrement les envoyés spéciaux des différents organes de presse qui sont venus couvrir le grand événement sportif de ce samedi.

 

                     M. S.

Même les enfants s’y sont mis !

Alors que les journalistes n’avaient pas le droit d’accéder à l’hôtel Joly, même les enfants, qui étaient nombreux à rôder autour de l’hôtel, se sont mis de la partie, alors qu’on tentait de prendre en photo le défenseur de Toulouse, Steeve Yago, sorti prendre un peu d’air dehors. Pour nous empêcher d’avoir un bon cliché, ils protègeront de leurs mains le visage du défenseur toulousain, une scène qu’on n’aurait jamais imaginée auparavant.

 

Paul Coulibaly nous salue…

Tandis que pour tous les officiels et autres proches de la fédération burkinabée on n’était pas les bienvenus, le joueur Paul Coulibaly, qu’on a croisé devant la porte de l’hôtel Joly, a eu tout de même la gentillesse de s’arrêter pour nous saluer sans pour autant accepter de se faire interviewer.

 

 

 

 

                       

 

 

                  

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