MCO : Maintenant, seul le réalisme compte

Quelques mois après avoir terrassé la JSS sur son terrain, le MCO est revenu sur les terres où il fut l’auteur d’un exploit qui lui avait permis de sauver sa peau en L1. Toutefois, cette fois, la confrontation entre les clubs sudiste et oranais s’est achevée sur un succès des premiers.

Pourtant, au vu de la physionomie du match, les Oranais n’ont pas été ridicules, bien au contraire. Leur début de match laissait présager une autre issue que la défaite. Mais, en football, seul le réalisme compte, et le MCO l’a appris à ses dépens avant-hier face, il est vrai, à une formation de la JSS qui n’a pas démérité.

 

En défense, des signes de faiblesse manifestes

Pour gagner un match, une équipe doit être solide dans ses trois compartiments, plus particulièrement en défense. Or, à Béchar, celle du MCO a montré des signes de faiblesse manifestes. Souvent absents dans le marquage, les défenseurs n’ont rien fait pour stopper les velléités offensives de l’adversaire. Certes, sur le premier but, involontairement, Benyettou, qui n’a pas les réflexes d’un défenseur, n’est pas sorti de la surface à temps et élimina, par conséquent, le hors-jeu. Tandis que, sur la deuxième réalisation de la JSS, le portier Hamza Dahmane, coupable d’une mauvaise sortie, n’est pas exempt de tout reproche.

 

Gros problème dans la récupération

Toujours est-il que la défense ne doit pas endosser à elle seule la défaite. En effet, le gros problème résidait dans la récupération, avec des joueurs au milieu de terrain qui aiment tripoter le cuir, mais qui ne font pas l’effort en revanche pour récupérer le ballon des pieds de l’adversaire. L’absence de Hamza Heriet (suspendu) n’est d’ailleurs pas passée inaperçue samedi. Certes, Eudes Dagoulou, voire aussi Amine Aoued, qui a été à l’origine du but inscrit par Farès Amrane en fin de match, ont tout tenté, mais en vain. Une fois aux abords de la surface bécharie, les attaquants oranais étaient stoppés. Des actions pareilles, il y en a eu des dizaines pendant le match d’avant-hier, ce qui a fait dire à certains que le MCO méritait un meilleur sort que la défaite. Cependant, la défaite est là, une défaite que les coéquipiers du revenant Seddik Beradja doivent vite oublier et ne penser qu’à battre le CABBA, qu’ils recevront le week-end prochain à Oran.

M. S.

 

Djebbari très déçu

Le premier responsable du MCO, qui a suivi les péripéties de la rencontre à la télévision, était très déçu par la prestation de son équipe. Djebbari, qui misait sur un bon résultat, comme en témoigne le montant de la prime (15 millions) qu’il avait promis aux joueurs en cas de succès, attend désormais une réaction de son équipe dès le prochain match.

 

Bouterbiat touché à l’œil

Sofiane Bouterbiat, qui évolue dans l’axe central depuis le début de saison, ne gardera pas forcément un bon souvenir de la virée de son équipe à Béchar. Outre la défaite, qui fait mal au MCO, Bouterbiat a reçu un projectile pendant le match qui le blessa à l’œil.

 

Des supporters malmenés

Alors qu’ils étaient plusieurs centaines à effectuer le long déplacement jusqu’à Béchar pour soutenir leur équipe, une fois au stade, ils n’étaient que quelques dizaines de fans à y accéder, les autres ont été, d’après des témoins, chassés du stade par des supporters de la Saoura déchaînés et armés de pierres et autres projectiles. La saison dernière, pourtant, les fans de la JSS ont été installés dans un virage spécialement réservé pour eux et sans être la cible des supporters oranais.

 

Amrane ouvre son compteur

Meilleur buteur de L2 la saison dernière lorsqu’il évoluait au MOB, Farès Amrane tardait depuis son transfert au MCO, cet été, à trouver le chemin des filets. Finalement, le sympathique Amrane a renoué avec le succès avant-hier. Toutefois, son but, marqué en fin de match, n’a été d’aucune utilité pour son équipe. En effet, le sort du match était scellé. Néanmoins, connaissant ses qualités de grand buteur, Amrane va enchaîner par d’autres buts, à commencer par le prochain match contre le CABBA à Oran.

 

La délégation a quitté Béchar à 18h15

Les Oranais ont quitté Béchar à 18h15, soit une heure après la fin du match, à bord du bus du club et dirigée par Larbi Abdelilah, la délégation est arrivée à Oran aux aurores.

 

Halte à Kheiter

Ayant pris la route quelques instants après la fin du match, la délégation oranaise s’est arrêtée à Kheiter, une localité située à mi-chemin entre Oran et Béchar, pour manger, avant de reprendre la route. C’est aux environs de 4h du matin qu’elle est arrivée à Oran.

 

Reprise à 16h

Après une journée de repos, l’équipe reprendra l’entraînement cet après-midi, le début de la séance, qui se déroulera au stade Ahmed Zabana, étant prévu à 16h.

 

Chérif devrait reprendre

Laissé au repos en raison d’une blessure, Hichem Chérif devrait reprendre l’entraînement aujourd’hui. Sauf rechute, le vif ailier mouloudéen sera de retour sur le terrain, samedi, à l’occasion de la réception du CABBA.

                                M. S.

 

 

Beradja : «On va jouer le milieu du tableau»

- «La défaite contre la JSS m’a fait mal»

 

De retour à la compétition, le capitaine mouloudéen souhaitait voir son équipe accomplir un bon résultat. Joint au téléphone après le match, il avait du mal à dissimuler sa déception.

 

- Le MCO pouvait-il éviter la défaite à Béchar ?

- Il y avait possibilité de rentrer à la maison avec un résultat positif si on avait fait preuve de réalisme et de détermination. A la fin, on chute lourdement. C’est une défaite qui nous restera en travers de la gorge pendant un bon moment.

- Déçu à ce point ?

- On avait l’ambition de faire un bon résultat. Au coup d’envoi du match, on était bien en place. Malheureusement, on encaisse rapidement un but sur une erreur de placement, ce qui peut arriver. Mais, ce qui me chagrine, on n’a pas su réagir à temps et inquiéter la JSS, laquelle a développé certes un beau football, mais insuffisant pour nous battre.

- Pourquoi, selon vous ?

- Si vous visionnez de nouveau le match, vous verrez que la JSS a eu le maximum de réussite, pas nous. Quand vous avez trois ou quatre occasions, il faut en transformer au moins une. Hélas, on ne l’a pas fait. Pis, on a commis des fautes impardonnables. C’est triste de perdre un match de cette façon, effectuer… 800 kilomètres pour rentrer bredouilles, c’est rageant !

- Quelles étaient vos prévisions pour ce match ?

- Honnêtement, et contrairement au déplacement de la saison dernière où la victoire était impérative (le MCO l’avait emporté à Béchar 2/3), cette fois, vu le contexte du match, un nul aurait suffi à notre bonheur. Malheureusement, on n’y est pas parvenus.

- Ce n’est que partie remise…

- Dès la reprise des entraînements, il faudrait préparer sérieusement le prochain match. Le CABBA, qui traverse une mauvaise passe, viendra à Oran avec l’ambition de sortir de la crise sportive. A nous d’être vigilants. De toute façon, ce match, on est dans l’obligation de le gagner, et pour y parvenir, on fera le maximum.

- Afin de rendre le sourire à vos supporters, n’est-ce pas ?

- On a des supporters merveilleux. Samedi, malgré la longueur du trajet, ils étaient près d’un millier à faire le déplacement à Béchar. On est beaucoup plus déçus pour eux, car ils méritaient, comme vous le dites, qu’on leur procure du plaisir plutôt qu’une défaite aussi amère que celle qu’on vient de concéder. On leur promet de se racheter samedi prochain et le reste du parcours en championnat.

- Pour l’entraîneur et les dirigeants, le MCO vit une année de transition.

- Effectivement, avec un effectif renouvelé à 90%, cette équipe a besoin de temps pour devenir compétitive. Pour être honnête avec nous-mêmes, on va jouer le milieu du tableau, c'est-à-dire on ne visera pas une place parmi le peloton de tête ni pour jouer, comme ce fut le cas les saisons précédentes, notre survie à la fin du championnat. Nous allons, pour éviter un tel scénario, essayer de remporter, dans un premier lieu, tous les matches qui restent à disputer à Oran afin de prendre une marge sécurisante qui nous épargnera une fin de saison haletante. Et tout ce qui viendra après ne sera que du bonus.

- A Béchar, vous avez disputé un match entier. Comment vous sentez-vous ?

- Je vous rappelle que, depuis le mois de mai dernier, je n’ai pas disputé un match entier (il était blessé au genou, ndlr). Récemment, j’ai participé aux vingt dernières minutes du match contre le MOB et, à Béchar, le coach m’a laissé jouer toute la partie. Certes, je manque un peu de rythme, mais avec l’enchaînement des matches, je monterai en puissance.

M. S.

 

Il récupère le brassard

Titularisé pour la première fois de la saison, samedi, Seddik Beradja a, non seulement, retrouvé sa place dans le onze rentrant, mais également le brassard de capitaine. A rappeler que, pendant son absence, deux joueurs ont eu le privilège de porter le brassard, Farid Bellabès et Amine Aoued.

 

 

 

 

 

 

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