- Comment étaient les clasico à votre époque ?
- Bien différents de ceux d’aujourd’hui. A cette époque, il y avait la grande équipe de la JSK, le Jumbo-Jet. De l’autre côté, on avait la belle équipe du Mouloudia qui reposait sur quelques individualités qui faisaient souvent la différence.
- Qu’est-ce qui caractérisaient ces rencontres ?
- Sans aucune hésitation, l’envie. Les joueurs avaient tous envie de sortir un grand match. D’ailleurs, la JSK, qui pourtant dominait ses adversaires, n’arrivait pas à sortir le grand jeu face au Mouloudia et éprouvait beaucoup de difficultés. Quant à nous, joueurs, on se donnait à fond car on connaissait l’importance de ce genre de matchs.
- Peut-on dire que c’était un match référence pour vous ?
- Oui, on élevait tous notre niveau de jeu. C’était la rencontre par excellence pour les joueurs de démontrer qu’ils avaient le niveau requis pour ces matchs de haute importance.
- Vous aviez pour habitude de battre la JSK. Ça devait narguer…
- (Rires) Je ne vous le fais pas dire. D’ailleurs, je me souviens une fois, on avait réussi à battre la JSK par la plus petite des marges et je me suis rapproché de Mahieddine Khalef et je lui ai dit qu’on allait les battre une semaine plus tard dans le cadre de la coupe d’Algérie, il m’avait répondu qu’il répondrait après le coup de sifflet final. Une semaine plus tard, nous avions encore gagné et je m’étais dirigé vers lui, il m’a regardé et s’en est allé sans rien dire.
- Vous vous illustriez souvent face à la JSK…
- Effectivement, j’avais pour habitude d’être présent dans les grands rendez-vous, que ce soit contre la JSK ou l’ESS. C’est dans ce genre de matchs qu’on se forge.
- Une anecdote à nous raconter…
- C’était lors d’une rencontre au 5-Juillet, le score était d’un but partout. Il ne restait pas beaucoup de temps à jouer. On avait un corner et Meziani s’était approché de moi puis a couru vers le premier poteau. Je lui ai crié dessus il s’est arrêté, j’ai envoyé la balle, il me l’a remise et j’ai marqué alors que la JSK était en train de se replacer. On avait usé de malice et on a réussi à gagner sur le score de deux buts à un.
- Quel regard portez-vous sur le Mouloudia de cette saison ?
- Le groupe dans sa composante humaine est de grande qualité. Il y a des joueurs de talent qui peuvent faire la différence. Cependant, ils sont inconstants dans les résultats. J’entends qu’ils ne veulent pas jouer à Bologhine. Ils sont des employés d’une direction et ils doivent se plier à ce qu’ils ont sous la main. Tout le monde aurait souhaité que cette rencontre se joue au 5-Juillet, mais, malheureusement, pour les raisons connues ça ne se fera pas.
- Et La JSK ?
- C’est la meilleure équipe depuis quatre à cinq saisons. Elle a retrouvé un bon niveau et propose de belles choses comme lors de la dernière rencontre face à Sétif.
- Quelles seront les clefs du match ?
- Comme je vous l’ai dit, l’envie est un élément déterminant dans ce genre de matchs. Maintenant, il peut y avoir des erreurs de part et d’autre.
- Quels sont les joueurs qui pourraient faire la différence ?
- Côté JSK, je dirais Ebossé. C’est un excellent avant-centre. S’il est bien servi et mis dans de bonnes dispositions, il peut faire très mal. Côté Mouloudia, il y a Hachoud qui est en grande forme et a retrouvé tout son talent. Il peut faire la différence, notamment sur quelques phases arrêtées comme les coups francs.
- Pour conclure, un pronostic…
- Etant un supporter du Mouloudia, je vois bien mon équipe l’emporter sur le score de deux buts à un. J’espère que le fair-play sera le maître mot de cette rencontre et que le meilleur gagne.
I. Z.