Pour les dirigeants du Burkina Faso, le lieu du stage de leur équipe est un secret que la partie algérienne ne doit surtout pas connaître. En effet, après avoir annoncé il y a un peu moins d’un mois que les camarades de Bancé se prépareraient en Tunisie, le président de la fédération burkinabé s’est empressé de démentir cette information en annonçant dans les mêmes colonnes que le Maroc serait leur lieu de préparation. Quelques jours plu tard, un site web spécialisé au Burkina Faso, citant des sources à la FBF, affirme que les Etalons avaient finalement décidé de choisir Bruxelles (Belgique), pays d’origine de Paul Put, cinq jours avant le déplacement à Alger. La FBF avait pour cela tout prévu pour ce stage. Aujourd’hui, à 48 heures de la date FIFA, BBC annonce que le Burkina Faso a choisi d’aller au Maroc du 12 au 17 novembre. Un choix pas du tout innocent, selon certains observateurs.
La crise diplomatique entre les deux pays a motivé ce choix
La fédération burkinabé refuse de confirmer le lieu du stage des Etalons. C’est un sujet tabou, un mystère que la FBF se garde de révéler comme s’il s’agissait d’un secret d’Etat. Bien que nos tentatives répétées de joindre un responsable de ladite instance ont toutes été vouées à l’échec, on croit savoir, et c’est difficile de penser le contraire, que c’est la crise diplomatique entre l’Algérie et le Maroc qui a poussé les hauts responsables politiques du Burkina Faso à choisir le royaume chérifien plutôt que la Tunisie ou la Belgique. Certaines indiscrétions vont même jusqu’à affirmer que la Fédération royale marocaine de football aurait promis de faire tout son possible pour mettre a la disposition des Etalons tous les moyens pour leur permettre d’arracher leur première qualification au Mondial au dépend de ..l’Algérie. On ignore encore la nature de l’aide que compterait offrir la FRMF aux Etalons mais une certitude la sélection du Burkina Faso sera mise dans d’excellentes conditions aussi bien d’hébergement que pas la disposition des infrastructures dont il disposera.
La guerre psychologique a déjà commencé
Si le match aller s’est joué sur le terrain, loin de toute animosité ou guerre psychologique, le match retour dérogera à cette règle. Les choses auraient été beaucoup plus claires si on savait qui du Burkina Faso ou du Maroc a sollicité ou offert ses services à l’autre, mais dans les deux cas le résultat est le même. On peut dire que ce choix donne le coup d’envoi à une guerre psychologique qui s’annonce déjà sans pitié, à moins que la FAF, en particulier, ne décide d’ignorer tout cela pour se concentrer uniquement sur le football et la manière avec laquelle on pourra battre notre adversaire proprement et surtout sur le rectangle vert. Autre chose et c’est aussi important de le signaler, le Burkina Faso, qui a refusé aux journalistes algériens l’accès aux entraînements et à la conférence de presse d’avant-match lors du match aller, croit qu’en programmant ce stage au Maroc va pouvoir faire de même lors du match retour.
A. B.