La JSM Béjaïa, qui a raté l’occasion de mettre fin à une série de 10 matchs sans la moindre victoire depuis le debut de la saison, et ce, en concédant le match nul de trop samedi passé face à une équipe de Aïn El Fakroun, en plein apprentissage en LI, sombre dans les profondeurs du classement général en bouclant la marche avec 6 unités.

Une situation qui confirme encore plus le malaise au sein du plus vieux club de la Kabylie, qui vit ses plus mauvais moments depuis plusieurs années, puisque lors de sa précédente relégation, en 2004, la JSM Béjaïa, entraînée par Nour Benzekri, avait réussi à gagner son premier match de la saison à la onzième journée, en se rebiffant face à l’USMB qui évoluait en DI à l’époque, par trois buts à zéro. C’est dire que le mal est plus profond cette année, puisque les capés de Djabour ont battu à l’occasion le tristement record en enchaînant avec le 11^e match de suite sans succès. La raison invoquée, comme toujours, par les trois entraîneurs, Saâdi, Talah et actuellement Djabour, réside dans le manque de réalisme et, surtout, l’inefficacité, qui font défaut dans un groupe où le compartiment offensif est le mieux loti en nombre de joueurs, retenus parmi l’effectif de l’an dernier et ceux nouvellement recrutés pour renforcer ledit compartiment, lequel pour dire vrai, n’avait pas donné satisfaction lors des matchs amicaux disputés sous la coupe de Noredine Saâdi lors de la phase précompétitive. Saâdi, tout comme Talah et récemment Djabour, se plaint du niveau des joueurs, particulièrement les attaquants, dont toutes les variantes tentées par les trois drivers n’ont pas abouti, puisque sur les cinq buts inscrits par la JSM Béjaïa, quatre ont été marqués sur penaltys, par les deux Maliens du club, le solide défenseur Moussa Coulibaly par trois fois et l’attaquant Boubacar Bangoura, qui a ouvert son compteur buts en fin de compte samedi passé contre le CRBAF, en transformant le penalty ramené par son capitaine Zidane Mebarakou, alors que le seul but inscrit sur une action collective fut l’œuvre de l’ex-baroudeur de l’ES Mostaganem ,en reprenant victorieusement de la tête un centre de Meddahi. En somme, le recrutement complètement raté, n’est plus un secret désormais, après la récente sortie médiatique de l’entraîneur Djabour, qui n’y est pas allé avec le dos de la cuillère, en ciblant trois attaquants au mercato hivernal pour débloquer la situation, laquelle passe inéluctablement par une attaque qui crache le feu.

 

L. C.

 

Le point sur le rendement des attaquants

Chalali la grosse arnaque

 

En signant le contrat le plus juteux après celui de l’autre émigré Saïd Mehamha, qui a très peu joué en officiel à cause des blessures à répétition, l’ex-capitaine de l’EN olympique, Mohamed Chalali, qui a rejoint la JSM Béjaïa, après deux expériences ratées après avoir commencé la saison avec l’ESS, il a terminé difficilement l’exercice avec la JSK, n’a pas tenu autant avec le doyen des équipes de la Kabylie en pliant bagage après six matchs seulement du debut de la saison. En effet, Chalali, présenté comme la meilleure affaire du club, pour redonner confiance aux fans qui ont fait la fine bouche par rapport aux joueurs recrutés avant lui dont la majorité sont inconnus et issus des divisions inférieures. Ce dernier s’est fait rattraper par la réalité du terrain avec un rendement très en deça des attentes par apport à ce que touchait le joueur, il a dû se rendre compte au bout qu’avec un public aussi connaisseur que celui de la JSM Béjaïa, il valait mieux voir ailleurs.

Belgherbi, un bon attaquant, mais irrégulier dans son rendement.

Contrairement au couteux Chalali, le recrutement d’un joueur bon marché, comme Abdelwahad Belgherbi, a donné satisfaction, dans la mesure où l’enfant de Tlemcen compte une réalisation dans son actif face au RCA, mais l’irrégularité dans le rendement de ce dernier, a fait qu’il n’a pas été aligné souvent dans l’équipe type, avec les trois entraîneurs. Avec plus de concentration dans son travail, Belgherbi sera meilleur et plus utile à la JSM Béjaïa.

Bouyoucefi, fragile pour la L1

Le troisième attaquant recruté cette année, n’est autre que le longiligne Hicham Bouyoucefi, l’ex Hamraoui , qui a joué l’an dernier en division amateur avec le PAC, a rejoint la JSM Béjaïa, avec deux de ses coéquipiers, le défenseur Aggoune et le milieu de terrain Meddahi , pour renforcer le compartiment offensif du plus vieux de la Kabylie , Bouyoucefi , qui n’a pas convaincu le duo Saâdi – Talah, a dû attendre l’arrivée du coach émigré pour signer son baptême du feu face à la JS Saoura en officiel, avant de jouer son premier match d’entrée contre le MO Bejaia . Bouyocefi au-delà de ses qualités techniques, n’a pas fait le poids physiquement. ce dernier, visiblement fragile pour la LI, a payé cash les efforts qu’il a fourni lors du derby béjaoui, puisqu’il est devenu indisponible depuis.

Mebarki en baisse de forme, Aores n’arrive pas à décoller

En plus des trois nouvelles recrues qui n’ont pas donné satisfaction depuis l’entame de la saison, deux joueurs retenus parmi l’effectif de l’an dernier, n’ont pas profité de leur expérience pour s’imposer. Il s’agit de l’ex- Asemiste, Bilel Mebarki, qui a réussi à terminer la saison dernière en force ni à s’imposer dans l’équipe type, malgré sa participation à toutes les rencontres pratiquement. La baisse de forme visible de Mebarki, peut s’expliquer par les blessures qui ne l’ont pas épargné en ce début de saison. Le second joueur n’est autre que l’enfant du club, Mohamed Amine Aores, qui n’arrive pas à se débarrasser de son statut de remplaçant. Aores n’arrive pas à décoller en gagnant sa place dans l’équipe type, ce dernier a été très peu utilisé depuis le debut de la saison.

Bangoura, un attaquant de prestige

La grande déception de la famille de la JSM Béjaïa, qui réclame son départ, concerne l’international malien  Boubacar Bangoura, recruté lors du mercato hivernal l’an dernier, du Djoliba FC, pour remplacer le décevant William Yaben, qui n’a pas fait long feu au club. Bangoura n’a pas montré grand-chose l’an dernier en se contentant d’un seul but lors de la phase retour, alors qu’il a dû attendre la 11^e journée pour ouvrir son compteur buts sur penalty. C’est dire qu’au bout, Bangoura, qualifié d’attaquant de prestige par les supporters du club, n’a pas apporté le plus attendu de lui en tant qu’attaquant étranger.

Yaben et Yellemou ont fait mieux que lui

La déception des Béjaouis par rapport aux piètres prestations de Bangoura, après une année à la JSM Béjaïa, trouve son explication dans la comparaison entre le rendement de Bangoura et ses deux prédécesseurs, à commencer par le Camerounais ,William Yaben, qui a réussi une très bonne entame avec le club avec cinq buts, et aussi l’atypique Burkinabé, Yellemou Grégoire, qui n’a pas été retenu par la direction cette année, le longiligne attaquant Yellemou, a marqué plus de buts en six que Bangoura en une année.

Aribi, l’avenir du club

Pour confirmer que les attaquants n’ont pas été à la hauteur de leur mission, la présence parmi le groupe du jeune attaquant Karim Aribi. Le baroudeur de l’équipe espoir a terminé la phase préparatoire de l’équipe première à la première loge des meilleurs buteurs de la JSM Béjaïa, avec 7 réalisations. Ce dernier a dû attendre la septième journée de la LI pour signer son baptême de feu et ce face au MCEE, le coach Talah a eu le courage de le lancer dans le bain d’entrée. Aribi , n’a refait surface que lors de l’avant dernier match face à la Saoura sous la coupe de Djabour. Cela dit, avec le niveau peu reluisant montré par les attaquants de l’équipe fanion, le longiligne attaquant Aribi, avec un peu plus de confiance, pourrait être plus utile au club.

Un attaquant étranger et deux locaux, la solution

Ce qui est sur c’est que l’attaquant Malien Bangoura cédera sa place à un autre attaquant étranger, dont un malien et deux camerounais attendu pour passer des tests. Une information confirmée par le coach Djabour, qui nous a écarté la filière émigré pour les deux autres licences à pourvoir lors du mercato hivernal .Djabour a laissé dire que le club cible deux attaquants locaux d’expériences qui ne jouent pas beaucoup avec leur club, en guise de solution pour débloquer la situation.

L. C.