Ghoulam : «Je ne pense ni au mercato d’hiver ni à celui de l’été»

Dans un long entretien accordé à FootMercato.net, le latéral gauche de 22 ans de Saint-Etienne évoque sans détour son parcours, ses ambitions avec les Verts stéphanois mais également avec l'équipe d'Algérie. On a choisi pour vous les meilleurs passages de cette interview.

Faouzi Ghoulam est un joueur très attaché à l’Algérie. A propos de son sentiment après cette qualification, il dira : «C’est une grosse fierté. Bien que je me suis vite reprojeté sur mon club parce qu’on avait des échéances importantes, on en parle toujours… Le Consul d’Algérie m’a fait une très belle surprise à Saint-Etienne. Mes proches aussi m’ont fait une très belle surprise. J’ai eu un très bel accueil de la part des joueurs et du staff. Je suis vraiment heureux. Comme je vous l’ai dit, c’est une fierté de pouvoir jouer pour l’équipe d’Algérie et de se qualifier pour le Mondial 2014 qui sera au Brésil, le pays du football.»

 

«L’Algérie m’a permis de toucher du doigt mon rêve »

«Je suis content. C’est ma première Coupe du monde. C’est un rêve d’enfant de jouer une Coupe du monde. Même si c’est plus ou moins accessible, cela dépend du niveau de chacun. L’Algérie m’a permis de toucher du doigt mon rêve et de pouvoir y participer, je l’espère, si rien ne m’arrive et si tout se passe bien en club. Avant de penser à la Coupe du monde, il va falloir que je fasse de très bonnes performances à Saint-Etienne. Donc, l’essentiel pour l’instant, c’est le club », explique Faouzi Ghoulam.

 

«Le Burkina, oh ! que c’était difficile »

 

En revenant quelque temps en arrière, Ghoulam parlera du match face au Burkina qu’il a qualifié de très difficile. «Tout le monde connaît un peu la sélection algérienne en France. Il y a beaucoup de personnes émigrées. Dans le monde, on connaît un peu moins. C’est vrai qu’il y a une pression qui est énorme. On ne s’en rend peut-être pas compte de l’extérieur, mais à l’intérieur le coach a fait en sorte qu’on soit un peu dans notre bulle et qu’on ne puisse pas être au cœur de cette foule verte qu’il y a eu en Algérie où on ne parle que de ça avant et après le match jusqu’à aujourd’hui. Ce qui nous a permis de nous concentrer vraiment sur le match. On avait des consignes assez précises, ce qui nous a permis de nous qualifier même si ça a été, je le répète, très difficile face à une très bonne équipe burkinabée », se souvient-il.

 

«Vahid est rigoureux, mais c’est une très bonne personne»

Appelé à donner son avis sur Coach Vahid, Faouzi Ghoulam raconte : «Ça fait un an que je suis en sélection. Que je suis sous ses ordres on va dire. Sous ses ordres, c’est le cas de le dire (sourire). Non, le coach, c’est une très bonne personne. C’est vrai qu’il est très rigoureux. Il fait vraiment attention aux détails parce que comme il nous le dit, les petits détails peuvent faire de grandes différences. Tout lui donne raison parce qu’il a réussi à qualifier l’Algérie pour un Mondial avec une génération différente de celle du Mondial 2010. Ce qui est vraiment très fort. Mais il faut aussi souligner le travail du président de la Fédération qui a su aller dénicher des joueurs un peu partout en Europe et aussi en Algérie pour pouvoir créer une très belle ambiance et créer un très bon groupe pour qu’on puisse rivaliser avec les meilleures équipes mondiales, je l’espère bien. »

 

«Eviter d’être prétentieux au Brésil »

A la question si l’Algérie peut créer la surprise au Brésil, Ghoulam répondra : «Non, je pense qu’il ne faut pas brûler les étapes. Je pense qu’on va aller là-bas avec beaucoup d’ambition, c’est vrai. On va essayer de faire quelque chose. Mais ne pas être prétentieux aussi en voulant créer la surprise, je ne pense pas qu’on puisse se permettre de pouvoir dire qu’on va créer la surprise. Je pense qu’on ira là-bas sur la pointe des pieds en essayant de faire le meilleur Mondial possible. Mais nous notre objectif, c’est vraiment de faire plaisir à notre peuple et de le rendre fier de nous. » A propos de son idole algérienne, il dira sans surprise : «On ne va pas dire une idole mais il y a quelqu’un qui m’a beaucoup marqué. C’est Rachid Mekhloufi, parce qu’il a évolué tant à Saint-Étienne qu’en sélection. C’est vrai que c’est un peu une icône en Algérie et aussi à Saint-Etienne. C’est la personne que j’admire un peu plus. »

 

«Une Coupe du monde sans la France est sans saveur » 

Faouzi Ghoulam fait partie des joueurs ayant porté par le passé le maillot de la France. Appelé à en parler, l’international algérien dira : «On a suivi le premier match. Le deuxième match, on ne pouvait pas parce qu’on jouait juste avant. On était des supporters. C’est vrai que la plupart en sélection son nés en France. Donc, on a cette double culture. On est intéressés par les performances de l’équipe de France. Moi qui personnellement ai évolué en é équipe de France espoir j’ai été vraiment content de pouvoir voir la réussite de cette équipe de France. Je pense qu’une Coupe du monde sans l’équipe de France n’a peut-être pas la même saveur. On est contents de pouvoir la voir. Pourquoi pas la rencontrer. »

 

«Mon ambition personnelle ? Réussir une bonne Coupe du monde»

Ghoulam ne veut pas passer à côté lors de cette Coupe du monde. En concurrence avec Djamel Mesbah, le Stéphanois veut s’imposer et faire un très bon Mondial. « Mes ambitions ? Comme j’ai dit, je prends les étapes les unes après les autres. Je pense que le plus important est de faire une très bonne saison avec l’ASSE. J’ai la chance d’être international A en équipe d’Algérie. On s’est qualifiés pour la Coupe du monde il n’y a pas très longtemps, j’espère pourquoi pas faire une très belle Coupe du monde d’un point de vue individuel. »

 

«Je me prends plus la tête avec mon transfert, si le club veut que je reste, je reste, sinon, je pars»

Sollicité par plusieurs grosses écuries, Faouzi Ghoulam dit ne pas trop se prendre la tête avec ça. «Je n’ai pas été sollicité plus que ça parce que maintenant je m’occupe beaucoup plus du terrain que de ce qui peut se passer ailleurs. Après ce qui a pu se passer cet été, j’apprends un peu. Je n’ai que 22 ans, bientôt 23. Donc, je suis assez jeune. Je suis encore en formation comme on dit dans le métier. Parce qu’il faut apprendre. Ce n’est pas que le terrain. C’est aussi tout ce qui m’entoure. J’ai fait un peu le vide, un peu le tri. Maintenant, je me prends beaucoup moins la tête sur ce qui peut arriver. Je fais confiance à mes agents, au club, au staff technique, au staff médical. (...) Pour moi, l’essentiel, c’est de faire une très bonne saison avec Saint-Etienne. Si le club doit me vendre, il me vendra. S’il veut me garder, je resterai. Il ne faut pas oublier qu’il me reste plus de deux ans et demi de contrat. Je suis encore lié à Saint-Etienne », explique  le latéral gauche des Verts de Saint-Etienne.

 

«Je sais que le poste de latéral gauche est très recherché, mais…»

Parce que les bons latéraux gauches ne courent pas les rues, Faouzi Ghoulam est très demandé. Interrogé à ce propos, il dira : « Je pense que j’en suis conscient. Le club aussi en est conscient. Mutuellement, on sait que j’ai un poste qui est recherché par tous les clubs. On va essayer de travailler du mieux possible pour pouvoir trouver un challenge qui m’intéresse. Même si celui de Saint-Étienne me convient parfaitement. Après, je pense plus que ça va être la décision du club plutôt que la mienne. Pour moi, mon avenir est encore à Saint-Etienne. Je ne me projette vraiment pas ni sur le mercato d’hiver, ni sur celui de cet été. » 

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