Pas d'euphorie, il a assez d'expérience pour savoir que tout peut aller très vite dans ce genre de compétition : «Par expérience, je sais que réussir à sortir des poules n'est pas évident. Passée la phase de groupes, tu ne dois avoir qu'une seule idée : aller au bout. Mais chaque match est une finale qui peut dépendre d'un penalty, d'une décision arbitrale, de tellement de facteurs... En Italie 1990, on jouait l'Angleterre en 1/8es de finale. On touche deux fois les poteaux, on domine, on a la meilleure équipe, et on se prend ce but à la 120e minute qui conduit à notre élimination... Voilà à quoi ça tient. Je serais déçu de ne pas atteindre les 1/8es de finale. C'est mon premier objectif. Après on verra.»
«La Belgique a les joueurs pour oser et se faire plaisir»
Appelé à expliquer sa philosophie de jeu, Wilmots enchaine : «En flamand on dit «voor verdedigen», ce qui signifie «défendre en avançant». L'idée est de ne pas laisser d'espace et d'occasion à l'adversaire. Cela demande beaucoup de coaching et de force mentale. En attaque, j'estime qu'il faut se créer un minimum de cinq à six occasions par match. Je préfère perdre un match 2-0 en ayant réussi à se procurer des occasions plutôt que de ne rien proposer dans le jeu. J'aime les gens qui osent. La Belgique a les joueurs pour oser et se faire plaisir. Le plaisir est d'ailleurs un facteur très important pour moi.»
S. M. A.