Mohamed Lefkir a été inhumé hier au cimetière de Sidi M’hamed, dans le quartier de Belouizdad, au beau milieu du bastion chababiste. Une foule nombreuse a accompagné le défunt à sa dernière demeure.

Ils sont tous venus. Ils étaient tous là pour accompagner Aâmi Mohamed, comme on aimait l’appeler, pour son dernier voyage. Des présidents de club on pouvait voir : Mohamed Laïb (USMH), Rezki Lefki (ex-USMH), Moh Chérif Hannachi (JSK), Saïd Allik (ex-USMA), Mourad Lahlou (ex-NAHD), Hamid Zedek (ex-MCA), Rachid Redjradj (JSMB), Mourad Belouchrani (USMA), Kamel Kaci Saïd (MCA) et tant d’autres personnalités du sport et du football, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, le président de la LFWA, Khelil Hamoum, des anciens joueurs, Bakhti, Negazzi, Talis, Laïfaoui, Dob Boudjakdji, Ousserir du CRB, les anciennes gloires, Zenir, Betrouni, et beaucoup d’autres qu’il serait impossible de citer tous ici. Une foule très nombreuse composée aussi de nombreux anonymes, venus dire un ultime adieu à celui qui fut des années durant le président du Chabab de Belouizdad. L’émotion était à son comble quand le cortège funèbre s’ébranla vers le cimetière de Sidi M’hamed. Le cercueil est porté à bout de bras par des membres de la famille d’abord, un des fils du défunt est au premier rang, il sera relayé par la suite par de nombreux anonymes qui voulaient rendre hommage à leur manière au défunt président. La rue Belouizdad se fige un moment, laissant passer le cortège funèbre, sur le bord de la route des centaines, voire des milliers de Belouizdadis font l’adieu au Président. Sur les balcons, de nombreuses familles sont là aussi, pour voir une dernière fois passer le président, celui qui avait su redonner au Chabab ses lettres de noblesse, celui qui, par une soirée de l’an 1995 avait permis au tout-Belouizdad de sortir danser et chanter dans la rue jusqu’au petit matin, ivre de joie, après une coupe d’Algérie, remportée haut la main. Au cimetière l’ambiance est lourde, très lourde. La mise en bière commence dans un silence de cathédrale. Une dernière prière et c’est l’Adieu.

H. A. B.