Vendredi 16 mai à 19h02, le stade du 20-Août explose de joie et annonce le retour du Nasria dans la cour des grands. Une accession largement méritée pour des Sang et Or qui ont réalisé une saison de haute facture, malgré des débuts poussifs.

Les poulains d’Younès Ifticen sont passés par de nombreuses étapes, il y a eu tout d’abord ce début de saison complètement raté, et le limogeage de Zoheir Djelloul au bout de quatre journées de championnat seulement, son adjoint Fawzi Lafri a pris le relais par la suite, mais n’a pas su faire mieux que son prédécesseur, ne tenant que deux matches à la tête de la barre technique nahdiste. Par la suite, ce fut le tour d’Ifticen qui a pris les rênes, deux semaines, avant de lancer définitivement la machine nahdiste qui s’est mise à carburer petit à petit. Quatrièmes à l’issue de la première manche du championnat, les Sang et Or ont dû accuser un petit passage à vide qui a failli leur coûter très cher, avant que la machine ne se remette en marche pour arriver à ce match décisif face à l’OM qui les a consacrés vice-champion de Ligue 2. Une accession méritée au vu des efforts consentis par les joueurs, mais aussi et surtout par une direction qui a mis tous les moyens nécessaires pour atteindre les objectifs du club.

 

Ce fut loin d’être une sinécure

Pour revenir à ce match décisif qui a opposé les Nahdistes aux Médéens, on peut dire que ce fut bien loin d’être une sinécure pour les Husseindéens. Et pourtant, le début de rencontre présageait d’un match en roue libre pour les coéquipiers de Boussaïd qui, au bout de dix minutes de jeu, menaient par deux buts à zéro. On croyait dès lors qu’on allait assister à une véritable démonstration de force de la part des Nahdistes, mais les coéquipiers de Bendebka vont baisser pavillon, se contentant de gérer leur avance, face à des Médéens qui ont tout fait pour revenir au score. Ils réussiront, d’ailleurs, à réduire la marque par l’ex-Béjaoui Aourès, mais sans parvenir à égaliser, malgré une grosse pression en fin de partie. Au final, ce fut une victoire méritée, mais ô combien périlleuse pour des Sang et Or qui ont arraché leur billet lors d’un match décisif qui a tenu toutes ses promesses.

 

Le cinéma de Belatrèche n’a pas porté ses fruits

Sachant d’avance que les chances de son équipe étaient minimes face à une formation du Nasria qui évoluait devant un public en or, le manager général de l’Olympique de Médéa, Mouloud Belatrèche, a tenté par tous les moyens de faire basculer la rencontre dans le mauvais sens, mais en vain. L’ex-joueur de la JSM Béjaïa, qui a pris depuis la saison dernière les fonctions de manager général de l’OM, son club formateur, n’a pas manqué de mettre de l’huile sur le feu à chaque fois qu’il en avait l’occasion. Même après la rencontre et la défaite amère de son équipe, ledit dirigeant médéen n’a, semble-t-il, pas avalé la contreperformance de son équipe, s’en prenant à des proches du président Ould Zmirli, tout en allant jusqu’à affirmer que la victoire nahdiste était imméritée et qu’elle fut orchestrée sur le plan extra-sportif. Malheureusement pour Belatrèche, la rencontre était diffusée sur la Télévision nationale et tout le monde a pu constater la victoire nette et sans bavure du Nasria.

M. A.

 

 

Hussein Dey, la fête jusqu’au bout de la nuit

 

La fin de rencontre a connu des moments de festivité extraordinaire à Hussein Dey et dans tous les fiefs du Nasria, voire même dans les différents quartiers de la capitale. En effet, dès le coup de sifflet final, c’était la fiesta dans les artères de Ruisseau où les supporters nahdistes ont pu quitter le stade du 20-Août-55 dans une ambiance festive, sans que le moindre incident ne soit signalé. C’était le début d’une grande fête qui s’est prolongée jusque très tard dans la nuit. Hussein Dey était devenu le bastion de la capitale, tous les accès étaient bouclés par des cortèges qui ont formé des bouchons monstres. Banderoles, écharpes, fumigènes et feux d’artifice, tout était là pour la réussite d’une grande fête. La fête d’un «peuple» qui a tant souffert par des résultats mitigés depuis deux saisons. Un juste retour à la normale pour un club qui a tant donné au football national.

 

Les vestiaires en feu

Après avoir fait la fête avec leurs supporters sur le terrain, les coéquipiers de Brinis ont vite fait de rejoindre les vestiaires afin de prolonger encore plus les moments de plaisir et les festivités. Une ambiance de feu régnait au niveau des vestiaires. Les joueurs n’ont pas cessé de danser, chanter et faire le pitre, devant les yeux de leur entraîneur, Younès Ifticen, heureux, mais sans aucun doute éreinté par la pression qui a pesé sur lui tout au long de la saison. Une fête à laquelle ont pris part quelques éléments du staff technique et médical, à l’image de l’entraîneur des gardiens de but, Brahim Boumaâchouk, ainsi que le secrétaire général du club, Samir Athamna, lequel a mis une ambiance extraordinaire dès son apparition dans les vestiaires.

 

Ould Zmirli accueilli en héros par ses joueurs

Tout heureux de la victoire et l’accession bien méritée de son équipe, le président du Nasria, Mahfoud Ould Zmirli, a fait son apparition dans les vestiaires de son équipe afin de féliciter ses poulains de leur belle performance et de la consécration qu’ils viennent de réaliser. Le président nahdiste a été accueilli en héros par ses propres joueurs, qui n’ont pas cessé de scander son nom. Le président nahdiste a même été porté haut par ses joueurs, lesquels ont longuement scandé «Djeich, chaâb maâk ya Mahfoud», une sorte de reconnaissance des joueurs pour tous les efforts fournis par leur président durant la saison, lui qui n’a jamais lésiné sur les moyens pour mettre ses poulains dans les meilleures conditions.

 

Ils ont dédié cette accession à l’incontournable Mial

Drôle de célébration de la part des joueurs nahdistes à la fin de la rencontre. En effet, au moment où ils étaient en train de fêter leur victoire et l’accession du club en Ligue 1, les coéquipiers de Bendebka n’ont pas oublié le fameux Farouk Mial, arbitre de la rencontre ASMO-NAHD, lequel avait littéralement saboté les Nahdistes en offrant un penalty généreux aux Asémistes, tout en privant les Sang et Or d’un penalty flagrant, puisqu’ils ne manqueront pas de scander «Ebki ya Mial, Milaha Championné» (Pleure Mial, le NAHD est champion). Les joueurs nahdistes n’ont également pas oublié l’ennemi juré, le CRB, qu’ils ont hâte de retrouver la saison prochaine.

 

La légende Alliche était de la fête

Un invité de marque était présent, vendredi dernier, au stade du 20-Août-55, il s’agit ni plus ni moins de la légende vivante du Nasria, Samir Alliche, véritable icône dans le cœur des supporters du Nasria. Alliche a reçu un accueil royal de la part des supporters du Nasria, puisque dès son apparition sur le terrain où il a effectué un tour d’honneur, tout le stade scandait son nom, un des moments d’émotion les plus chauds en cet après-midi historique. L’ex-avant centre du Nasria n’a, d’ailleurs, pas pu retenir ses larmes. Reprenant place au niveau de la tribune d’honneur, Alliche a suivi la rencontre de son équipe du cœur avec attention et sous les nerfs, avant la délivrance finale avec le coup de sifflet de M. Benouza, annonçant l’accession du Nasria. Alliche a fêté par la suite cette accession avec les supporters du club.

M. A.

 

Boussaïd : «Une accession méritée»

«C’est une accession bien méritée après tous les efforts que nous avons faits depuis le début de la saison, les supporters méritent eux aussi de vivre de tels moments, je les remercie pour leur soutien.»

 

Brinis : «Un cadeau pour ce merveilleux public»

«Je suis bien évidemment ravi par cette accession bien méritée, pour nous, c’est un cadeau pour ce merveilleux public qui a su répondre présent, il le mérite.»

 

Hemani : «Je dédie cette accession à nos supporters et à mes 4 filles»

«Je dédie cette accession à nos valeureux supporters qui ont su répondre présents aujourd’hui. C’est le fruit de huit mois de sacrifices. Je ne manquerai pas de dédier cette accession à mes quatre filles que je salue.»

 

Bendebka : «Dieu merci, nos sacrifices ont été récompensés»

«Je suis tout heureux par cette accession, Dieu merci, nos efforts et nos sacrifices ont été bien récompensés. Une accession que je dédie à nos supporters qui méritent cette belle consécration.»

 

Zerrouki : «Nos efforts n’ont pas été vains»

«Dieu merci, nos efforts n’ont pas été vains, ce ne fut, certes, pas facile, mais l’essentiel a été fait, aujourd’hui, on a pu récolter les fruits du travail de toute une saison.»

 

Mokrani : «Chose promise, chose due»

«Comme on l’avait si bien promis, on a bel et bien arraché notre billet pour la Ligue 1. Chose promise, chose due, et merci à ce merveilleux public qui a été au rendez-vous aujourd’hui.»

 

Khellef : «C’est fabuleux»

«C’est fabuleux ce que nous venons de vivre aujourd’hui, c’est une accession largement méritée, on a tout simplement remis le NAHD à sa vraie place.»

 

Belakhdar : «Pour ce peuple et à tous les habitants d’Aïn Lahdjel»

«C’est une accession largement méritée que je dédie à ce peuple nahdiste ainsi qu’à tous les habitants d’Aïn Lahdjel que je salue au passage.»

 

Abdeslam : «On retrouve notre place »

«Dieu merci, les efforts que nous avons fournis depuis le début de la saison ne sont pas partis en fumée, le NAHD ne fait que retrouver sa vraie place parmi les grands.»

 

Ledraâ : «Ce merveilleux public le méritait»

«C’est une victoire largement méritée, ce merveilleux public mérite tout le bonheur du monde et cette accession est pour tous les Husseindéens.»

 

Hafid : «A ma défunte mère»

«Je suis très content par cette accession que je dédie à tous les enfants du quartier des Tchwalek, mais aussi et surtout à ma défunte mère.»