Comme il fallait s’y attendre, le début de match est marqué par la prudence des deux côtés. L’Algérie tente d’absorber la fougue des Russes, condamnés à la victoire pour espérer passer à l’étape suivante du Mondial. La Russie, elle, cherche, sans prendre de risques, à prendre au piège les Verts. Une statégie qui lui sera payante puisque six minutes après le début de la rencontre, la Russie a réussi à trouver le chemin des filets. Et c’est Kokorin qui trompera la vigilence de M’Bolhi d’une tête rageuse reprenant victorieusement, par le même coup, un retrait bien ajusté de Shatov. Cueillis à froid, les hommes de Vahid Halilhodzic ne s’affolent pas. Ils gardent leur calme. Au fil des minutes, ils prennent le monopole du ballon et se lancent dans des offensives dangereuses. La première alerte intervient au quart d’heure de jeu quand Brahimi sert Feghouli qui met sur Slimani mais il trouve le portier Akinfeev à la parade. Shatov répond d’un tir puissant des 30 mètres qui donnera des sueurs froides à M’Bolhi (27’). Deux minutes plus tard, l’Algérie passe à côté de l’égalisation après un corner bien botté par Djabou dévié par Halliche sur Slimani dont le coup de tête a mis en difficulté le portier russe. Slimani revient à la charge reprenant de la tête un corner de Brahimi mais en vain (43’). Les Russes ont failli cependant creuser l’écart juste avant le sifflet de l’arbitre turc quand Kokorin part en profondeur avant de rater sa tentative (45’+1). Après la pause citron, les Verts reviennent avec de bien meilleures intentions. D’autant que le résultat les écartait des huitièmes de finale.
Slimani-goooooooooool. En dépit de cette belle occasion ratée par le redoutable Shatov qui butait sur un grand M’Bolhi (47’), les Algériens sauront revenir au score par l’intermédiaire de Islam Slimani. Béni par les dieux des stades, Slimani-goal se chargera de la propulsion des Verts grâce à sa tête d’or. Comment ? Sur un coup franc tiré par Brahimi, Slimani, profitant d’une sortie hasardeuse du gardien russe, Akinfeev, d’une tête précieuse remet les deux points à égalité (60’). C’est le point dont a besoin l’Algérie pour figurer dans la cour des 16 meilleures sélections du globe. Que feront les poulains de Vahid ? Se replieront-ils en défense ? Iront-ils au bout de leurs ressources ?
Tellement algérien. C’est cette dernière hypothèse qui va se produire. En vrais Algériens, braves et surtout orgueilleux, les Verts ne courberont jamais l’échine devant l’Ours… russe. Partis en bloc à la recherche de ce deuxième but qualificatif à l’étape suivante, les Russes mettent en difficultés les Algériens. Sans jamais pour autant les mettre à genou. C’était vraiment improbable et inimaginable devant une Algérie de Feghouli, l’Homme, qui n’était pas prêt d’abdiquer. Un combat de nif. L’Algérie doit aller au deuxième tour. Les Hommes ont réussi leur pari. Le match s’achève alors sur ce nul suffisant pour les « nôtres » afin de jouer les huitièmes de finale. C’est tout simplement algérien.
Asma H. A.
Stade Arena da Baixada (Curitiba), Affluence nombreuse, arbitres : Cuneyt Cakir assisté de Bahattin Duran et Tarik Ongun
Buts : Kokorin (6’) Russie
Slimani (60’) Algérie
Averts : Mesbah (39’), Ghilas (87’), Cadamuro (9’+2) Algérie
Kombarov (57’), Kozlov (59’) Russie
Algérie : M’Bolhi, Mandi, Mesbah, Halliche, Belkalem, Medjani, Bentaleb, Feghouli, Brahimi (Yebda 71’), Slimani (Soudani 90’+1), Djabou (Ghilas 77’), Feghouli
Entraîneur : Halilhodzic
Russie : Akinfeev, Kozlov, Ignashevich, Glushakov (Desinov 46’), Kokorin, Kerzhakov (Kanunnikov 81’), Berezutskiy, Shatov (Dzagoev 67’), Samedov, Fayzulin, Kombarov
Entraîneur : Capello