Djabou : «On jouera pas les petits bras»

L’attaquant Abdelmoumène Djabou n’a pas caché sa joie et son bonheur à la suite de la qualification historique des Verts pour le second tour du Mondial brésilien. Le joueur du Club Africain a confirmé contre la Russie ses grandes qualités techniques même s’il n’a pas réussi à marquer comme il l’a fait contre la Corée du Sud. L’enfant de Sétif était heureux comme un gamin à la fin du match où il est allé partager sa joie avec le public. Rencontré dans la zone mixte à la suite du match face à la Russie, il nous a accordé cet entretien.

Que ressentez-vous suite à cette qualification historique au second tour du Mondial ?

Je ne trouve pas les mots pour exprimer ma joie, car je ressens une grande fierté et un sentiment trop profond. Procurer de la joie au peuple algérien n’a pas de prix, c’est quelque chose de formidable.

Quelle analyse faites-vous de ce match ?

On savait l’enjeu du match, le but encaissé au début du match nous a un peu déstabilisés, mais on a rapidement retrouvé notre équilibre. Nous nous sommes procuré plusieurs occasions en première mi-temps, mais on n’a pas eu la réussite escomptée.

Comment était le groupe dans le vestiaire entre les deux mi-temps ?

Malgré le retard d’un but, nous avons gardé notre sérénité et notre calme afin de bien aborder la seconde mi-temps. On savait qu’il y aura des opportunités et c’est comme ça que nous avons rétabli l’équilibre au bon moment.

Vous avez cédé votre place à Ghilas dans les 20 dernières minutes, comment avez-vous vécu le reste de la partie sur le banc de touche ?

C’était très dur pour moi de vivre les derniers instants du match. Franchement, j’ai perdu ma voix, car la pression était terrible, mais, Dieu merci, le coup de sifflet final de l’arbitre nous a libérés.

Vous avez participé à ce grand événement qui restera gravé dans votre mémoire à jamais…

C’est un bonheur immense, car cette génération vient d’écrire sa propre histoire. Je suis aux anges, car vivre de tels instants magiques avec le maillot de l’EN n’a pas de prix.

A votre avis, est-ce que l’EN a accusé le coup physiquement en fin de match contre la Russie ?

Il ne faut pas oublier que c’est le 3e match de l’EN dans ce Mondial, ce qui fait qu’il est tout à fait normal que certains joueurs ressentent de la fatigue. Le plus important, c’est que l’équipe a été solidaire et concentrée jusqu’à la fin du match.

Vous avez enchaîné un second match comme titulaire, ça vous fait quoi tout ça ?

C’est sûr que ça donne de la confiance et de la motivation, mais comme j’ai dit, l’essentiel c’est l’état d’esprit collectif du groupe. C’est les 23 joueurs qui ont contribué à cette qualification et non un joueur bien précis.

Le 30 juin, la sélection algérienne affrontera l’Allemagne dans un rendez-vous qui rappelle le fameux match entre les deux sélections au Mondial de 1982 en Espagne, que pensez-vous de cette rencontre ?

Le match s’annonce difficile contre un des prétendants au sacre mondial, mais ça ne veut pas dire qu’on va faire de la figuration. On jouera sans complexe et avec une grande détermination pour essayer de créer un autre exploit.

K. H.

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