Vahid : «J’ai été touché par Bouteflika et le peuple algérien»

Encore une fois, le coach bosnien Vahid Halilhodzic choisit la presse étrangère, plus précisément française, pour s’exprimer sur sa rencontre avec le président de la République Abdelaziz Bouteflika et sur l’accueil qui lui a été réservé par le peuple algérien à son retour du Brésil.

 Interrogé par le journal l’Equipe sur l’accueil auquel il a droit au retour de l’équipe nationale du Brésil, Vahid affirme : «C’était indescriptible. Avoir vu tous ces gens heureux, être reçu par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui m’a demandé de rester… c’est quelque chose que je n’oublierai jamais. C’est plus fort que tout. J’ai été profondément touché de la confiance du peuple. Sublime. Quand vous rendez un peuple heureux, ça n’a pas de prix. Ça vaut tout l’or du monde.»

Touché par les propos du président de la République Abdelaziz Bouteflika et par tous les supporters ayant bravé la chaleur et le jeûne pour lui apporter leur soutien, le sélectionneur national semble gêné de s’exprimer sur son avenir après l’accueil triomphal qui lui a été réservé mercredi dernier à Alger. Ce n’est pas tous les jours qu’un président de la République demande à un entraîneur de poursuivre son œuvre.  

«2 autres grands clubs m’ont contacté, mais je n’ai pas tranché», La cote du coach bosnien a grimpé d’une manière vertigineuse depuis la qualification historique de l’équipe nationale d’Algérie aux 1/8 de finale de la phase finale de la Coupe du monde. En fin de contrat avec les Verts, Vahid Halilhodzic, auquel le journaliste de l’Equipe a demandé ce qu’il compte faire maintenant, a refusé de parler de son avenir. «Je ne veux pas parler de mon avenir immédiat. C’est vrai que j’ai eu beaucoup de propositions, j’en ai eu encore de grands clubs ces deux derniers jours, et je veux d’abord prendre des vacances. Après, je pourrai dire ce que je vais faire.»

 

«Trabzonspor, j’en parlerai plus tard»
Malgré le refus du coach bosnien de parler de son avenir, son interviewer n’a pas raté l’occasion pour le questionner sur Trabzonspor, un club avec lequel il aurait tout réglé avant même son départ au Brésil avec la sélection algérienne. La question sur Trabzonspor a été directe, mais encore une fois Vahid évite de répondre à la question de son interlocuteur. «Vraiment, j’en parlerai plus tard», a-t-il répliqué au sujet de Trabzonspor que le journaliste a présenté comme une possible destination pour lui.   

«Sur le plan tactique, il n’y a pas beaucoup d’entraîneurs qui sont plus forts que moi»

Défendant bec et ongles ses choix, l’entraîneur Vahid que certains ont critiqué sans aucune retenue après la défaite lors du premier match face à la Belgique, affirme avec conviction au journal l’Equipe que sur le plan tactique, il n’y a pas beaucoup d’entraîneurs comme lui. «Sur le plan tactique, il n’y a pas beaucoup d’entraîneurs qui sont plus forts que Vahid. On avait énormément travaillé sur ce plan et ce n’est pas passé loin. C’est pour ça que j’ai changé cinq joueurs contre l’Allemagne. On a d’ailleurs utilisé pratiquement tout le monde.»

 

«On était plus proches d’éliminer l’Allemagne que la France ne l’était»

L’entraîneur national revient sur les raisons l’ayant poussé à boycotter la conférence de presse qui a suivi la rencontre Allemagne-Algérie. «L’élimination était dure, très dure…  On était même plus proches d’éliminer l’Allemagne que la France ne l’était (0-1). On est passés très, très près d’un truc immense, exceptionnel. On a eu beaucoup d’occasions, mais on ne les a pas converties. J’ai mis trois attaquants, j’ai même fini en mettant un quatrième attaquant, (Yacine) Brahimi. Ça s’est joué à rien du tout, mais ensuite en prolongation, je savais qu’on n’avait aucune chance de gagner physiquement contre eux.»

«Au pays du football, on était devenus les chouchous du public»

Sur la participation de la sélection algérienne au Mondial brésilien, le coach bosnien estime que ça été une totale réussite sur tous les plans y compris celui du jeu développé par l’équipe lors des 4 matches disputés au Brésil. «Au pays du football, on était devenus les chouchous du public. C’est énorme aussi. On a tellement travaillé pour ça... Personne ne nous attendait à ce niveau. Toutes les marques de gratitude qu’on a reçues du public, des gens au Brésil, c’est formidable. Ce fut donc un très grand succès et pas seulement à cause de cette qualification pour les huitièmes de finale : c’est la manière qui a plu. Le lendemain de l’élimination, je suis allé acheter des souvenirs et les gens n’ont pas arrêté de me solliciter pour prendre des photos», a-t-il souligné.

N. B.

 

 

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