Ferrahi : «Oui, la JSK peut gagner le championnat»

Pour Rachid Ferrahi, ça vite, très vite même. Il lui a fallu quelques jours et deux petits matches pour s’imposer comme un des piliers de la formation kabyle. Ayant une très grande maîtrise de balle, une lecture de jeu deux fois supérieure à la normale, une technique sobre. Un joueur complet quoi ! Ferrahi est d’ores et déjà le maître à jouer de la JS Kabylie. Lors de l’avant-dernier match amical disputé par la JSK (face à Annemasse Sud), Ferrahi aura touché quelque chose comme soixante balles (chiffre approximatif à plus ou moins dix balles), il n’en a perdu aucune, d’où la réaction de son président, Moh Chérif Hannachi tout de suite après ce match : «Vous avez vu Ferrahi, le nombre de balles qu’il a joué ? Et il n’en a perdu aucune.» Pourtant, lui garde la tête sur les épaules et parfois s’étonne même qu’il y ait autant d’éloges à son égard. En tout cas, une chose est sûre, ce garçon va faire parler de lui cette saison. Un renfort de choix pour une équipe dont les objectifs ne sont pas plus que de gagner le championnat cette saison.

Ferrahi, en quelques jours seulement, vous avez gagné une place de choix dans l’équipe. Vous en êtes devenu même un pilier. Comment cela se passe pour vous ?

Aujourd’hui tout ce passe pour le mieux pour moi, Dieu merci. Mais je dois vous avouer qu’à mon arrivée, j’avais rencontré quelques petits problèmes d’adaptation. Sinon, là maintenant, tout est rentré dans l’ordre. Avec mes amis Ziti et Delhoum, j’ai pu, petit à petit me faire une place dans le groupe et m’acclimater totalement.

 

Quelles types de problèmes vous avez rencontrez ?

Des problèmes d’adaptation parce que ce n’est pas évident d’arriver comme çà dans une équipe où vous ne connaissez personne. Comme je suis quelqu’un de nature un peu réservé, il m’a fallut un peu de temps et avec les arrivées de Ziti et Delhoum, les choses sont allés très vite et là, hamdoullah tout va pour le mieux, je suis très bien dans le groupe, je remercie aussi les anciens pour leur chaleureux accueil. Et puis, il ne faut pas oublier que je n’ai pratiquement pas pris de congé, j’ai terminé la saison au mois de juin, j’ai repris le premier juillet avec la JSK, donc j’avais ressenti une petite fatigue, parce que cela fait quand même trois années que je n’ai pas pris de repos. Mais là, comme je l’ai déjà dit, c’est bon tout est rentré dans l’ordre.

 

Vous ne connaissiez personne à votre arrivée ? Vraiment ?

Enfin, quand je dis que je ne connaissais personne cela veut dire que je ne connaissais pas les joueurs personnellement comme je les connais aujourd’hui. Je connaissais Rial, Benlamri, Doukha Mekkaoui, Harrouche, etc. mais pas personnellement. C’est des joueurs que j’ai croisé assez souvent sur les terrains mais que je ne connaissais pas personnellement.

 

On revient tout de même à la première question à laquelle vous n’avez répondu que partiellement. Vous êtes devenu en quelques jours seulement un des piliers de la JSK. Un commentaire ?

D’abord ça me fait plaisir de vous entendre le dire, parce que c’est la JSK et pas n’importe qui. En tout cas, je ferais de mon mieux pour être à la hauteur de la confiance placée en moi. Après, je pense que je ne fais que jouer à mon football. Je ne sais pas si je suis déjà un pilier de l’équipe, mais sachez que je m’efforce chaque jour exécuter exactement ce qu’on me demande de faire. Cela dit, je suis, quelqu’un qui aime toucher beaucoup de ballons pour ensuite les donner dans des meilleures conditions aux autres. Mais plus grande satisfaction dans ce jeu, c’est de toucher le plus possible de ballons et d’en donner ensuite aux autres pour les voir jouer. Bon maintenant si cela fait de moi un des piliers de mon équipe tant mieux.

 

Cela n’ajoute t-il pas plus de pression sur vos épaules ?

Pas vraiment, non. De la pression, non, mais de l’émotion un peu pour prendre une telle responsabilité dans un aussi prestigieux club qu’est la JSK.

 

Le prestige de la JSK nous amène à vous dire que cette saison, il va falloir faire mieux que l’année passée. Ce la veut dire qu’il faut gagner le championnat et arriver jusqu’aux poules en Ligue des champions. Un commentaire ?

C’est mon rêve en tout cas. Je viens de quitter la phase des poules avec mon ancien club, l’Entente, je me ferai un honneur de revenir dans cette Ligue des champions. Pour ce qui est du championnat, je dirais oui, pourquoi pas ? Et qu’est-ce qui pourrait nous en empêcher ? Je suis très optimiste, il nous faudra nous serrer les coudes et faire bloc tout au long de la saison pour espérer premiers.

 

Vous êtes si optimiste que ça ?

Bon je ne verse pas dans l’optimise béat, mais j’ai l’intime conviction que notre équipe aura son mot à dire cette saison. On ne le dira jamais assez, la JSK de cette saison a, comme on dit, «de la gueule». Elle renferme en son sein de talentueux joueurs, qui sont tous motivés. Alors, il y a tous les ingrédients  qui m’emmènent à vous dire oui, la JSK peut gagner le championnat.

M. O.

 

 

Pas d’entraînement nocturne mardi

Avant-hier, mardi, il n’y a pas eu d’entraînement dans la soirée. Une seule séance seulement avait été maintenue au programme, celle de l’après-midi, à 18h. A la veille du match contre la Roche-sur-Foron, il était logique que le coach laisse ses joueurs souffler un peu.

 

On commence à parler retour

Dans le groupe kabyle, le retour au pays est sur toutes les lèvres, les joueurs en parlent plus souvent depuis hier. En effet, le stage touche à sa fin, le Ramadhan aussi, les joueurs de la JSK songent déjà au retour au pays et les retrouvailles avec leurs familles en cette veille de fête de l’Aïd.

 

Si Amar : «Je suis en nette progression»

Comme beaucoup de ses coéquipiers, Si Amar est dans une belle forme en cette fin de stage, il explique le pourquoi du comment. «Eh bien, c’est parce que j’ai très bien travaillé, j’ai bien appliqué le programme. Je crois que c’est la seule explication, bien que je dois avouer encore que j’ai du chemin à faire. En dépit de la forme que j’affiche aujourd’hui, je sens quand même les jambes un peu lourdes, ce qui est normal, mais c’est aussi ce qui me laisse penser que si je suis en nette progression, je vais encore monter en puissance. Tant mieux, je touche du bois.»

 

100 € pour chaque joueur

 Avant de retourner au pays, le président Hannachi, qui était  venu à Evian pour deux jours, a remis un pécule à tous les membres de la délégation de son club. C’est ainsi que tous les joueurs ont reçu 100 euros en guise de frais de mission.

 

Kamel Zourdani et ses filles (PHOTOS)

Kamel Zourdani et fervent supporteur de la JSK. Installé à Evian, il assiste quand il peut aux entraînements de son équipe favorite. Drapeau amazigh à la main, accompagné de ses deux petites fillettes, Kamel est toujours présent dans les gradins.

 

 

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