Il s’agit de Mekkaoui, Benlamri et Harrouche. Les deux premiers sont des titulaires indiscutables sur l’échiquier des Canaris, alors que le troisième a signé son contrat au profit de la JSK au mois de mai dernier avant de décider contre toute attente de retourner au RCA. La raison invoquée par Harrouche est son désaccord avec le premier responsable de la barre technique, mais d’après une source proche de la direction, c’est le président Djamel Amani qui a fait l’impossible pour lui faire peur en lui déclarant qu’avec le recrutement d’Ahmed Moulay, Delhoum et Meguehout, il n’aura aucune chance de jouer. Et comme l’entraîneur n’a pas hésité à le laisser sur le banc lors de la deuxième rencontre face à la Ville-la-Grand en raison de son manque de motivation aux entraînements, Harrouche a cru que Broos ne veut plus de lui dans son effectif. Bien que les dirigeants aient tenté de le rassurer, l’ancien pensionnaire du RCA n’a rien voulu savoir.
«Je ne veux pas de joueurs indisciplinés»
En sanctionnant Benlamri, Mekkaoui et Harrouche pour des raisons différentes, l’entraîneur belge leur a déclaré qu’il ne badine pas avec la discipline. Il s’est entretenu avec chacun d’eux pour leur dire qu’il ne veut pas de joueurs indisciplinés dans son effectif. Ses mises en garde ont porté leurs fruits puisque depuis qu’il a sanctionné les trois joueurs, il n’a enregistré aucun autre écart disciplinaire. Afin de maîtriser le groupe, Broos a imposé ses règles dès les premiers jours de sa prise de fonction. Les dirigeants lui ont accordé carte blanche et cela n’a fait que lui faciliter la tâche. Aucun d’entre eux n’a osé défendre les joueurs sanctionnés.
«Servir d’exemple pour les autres»
En moins d’une vingtaine de jours, l’entraîneur belge a eu une image sur chacun de ses joueurs. Il a débuté sa mission le 9 juillet dernier, mais il s’est renseigné préalablement sur chaque joueur. Il sait par exemple que Benlamri et Mekkaoui sont des pièces maîtresses sur l’échiquier des Canaris, mais dès qu’ils ont fauté, il les a sanctionnés. Il leur a fait savoir que la discipline est la clé de toute réussite et qu’il n’hésitera pas à renvoyer tout joueur qui ne respectera pas la discipline du groupe et cela quel que soit son statut. «Vous êtes des joueurs pétris de qualités, mais cela ne vous ouvre pas le droit de faire ce que vous voulez dans l’équipe. Je ne fais pas la différence entre les joueurs. Je mets tout le monde sur un pied d’égalité et si j’ai décidé de vous sanctionner, c’est pour servir d’exemple aux autres», leur a-t-il dit. Si l’an dernier certains joueurs se comportaient comme des nababs en séchant par exemple les entraînements sans raisons valables, ils n’oseront pas le faire avec Broos qui ne badine pas avec la discipline. Sa méthode plaît aux dirigeants qui ont mis tous les moyens à sa disposition pour offrir à la Kabylie son 15e titre de champion d’Algérie.
Mohamed A.
Yesli a informé Hannachi de ses contacts à Tizi Ouzou
Auteur d’une belle saison avec les Canaris, Kamel Yesli, a reçu quelques offres de clubs français évoluant en Ligue 2. Il a informé le président Hannachi de ses contacts dès la reprise des entraînements qui a eu lieu à Tizi Ouzou au début du mois de juillet dernier. Mais comme celui-ci lui a clairement fait comprendre qu’il compte sur lui pour la saison à venir, il n’a pas vraiment insisté pour négocier son éventuel transfert. «Vous êtes intransférable. Vous êtes encore lié à la JSK et on compte beaucoup sur vous», lui a-t-il dit. Ne pouvant pas signer dans une autre équipe sans l’autorisation de ses dirigeants, l’ex-pensionnaire du Paris FC a appelé son manager pour le tenir au courant de la discussion qu’il a eue avec le président Hannachi. Il souhaite vraisemblablement retrouver le championnat français, mais comme il est encore sous contrat pour une autre saison, il devra attendre juin 2015 pour opter pour le club de son choix.
M. A.