ESS
Joueurs et dirigeants sétifiens optimistes De notre correspondant
KACEM A.
L'attente aura été longue. Les joueurs ainsi que les dirigeants de l’ESS attendaient fébrilement de savoir quel sera leur prochain adversaire. Finalement c’est safari qu’ils entreprendront (c'est le cas de le dire !). Celui-ci les emmènera à la lointaine Lubumbashi dans les profondes contrées du Katanga de l'ex-Zaïre. En fait, avant le verdict de l’avant- dernière journée des poules, les Sétifiens s'attendaient quelque peu à ce cas de figure, et ce fut sans surprise qu'ils ont appris la direction de leur prochaine destination. À ce titre, il faut savoir que les nostalgiques se rappellent bien cette période euphorique du début des années 2013 où le TP Mazembé avait dominé de la tête et des épaules la fameuse coupe de la CAF, et ce, en remportant magistralement ce trophée. A priori cette demi-finale ESS-TP Mazembé constituera de belles retrouvailles entre deux clubs qui se connaissent bien, qui se respectent et qui gardent de bons liens d'amitié et d'excellents souvenirs de leurs confrontations en 2010 et 2013 où l’ESS a fait trois matchs nuls à Sétif et Lubumbashi et une défaite au Congo.
Avis partagés
Du côté sétifien, la plupart des joueurs et des dirigeants que nos avons pu accoster au stade du 8-Mai-1945, en marge du match contre les Tunisiens de l’Espérance, restent partagés dans leurs impressions quant à ce double duel contre Mazembé. «En toute sincérité, moi je n'ai pas de préférence, mais cela nous motive de jouer contre cette équipe, surtout que nous avons l'avantage de jouer le match retour à Sétif», dira le capitaine d'équipe, Lagraâ Mohamed, qui en sait quelque chose pour avoir justement roulé sa bosse un peu partout en Afrique. «Il ne faut surtout pas s'enflammer et préparer sérieusement cette demi-finale contre Mazembé qui est une très bonne équipe. Je les ai vus jouer et ils sont très remuants en attaque, mais recèlent quelques carences en défense», dira de son côté le coach sétifien, Madoui Khaireddine, qui a enregistré et visionné tous les matches de poules de la Ligue des champions et semble avoir une bonne idée sur les champions de la République démocratique du Congo, puisque lors de cette phase des poules, ils ont joué cinq match, gagné trois rencontres à domicile, un match nul à l’extérieur face au Zamalek et une défaite face au Hilal du Soudan. Enfin, l'autre entraîneur de l’ESS, Kamel Abbassen, lui, estime que cette demi-finale est jouable. «Je n'avais pas de préférence au début, mais je pense que c'est bien d'éviter Vita Club en demi-finale car c’est un match très difficile qui peut se jouer sur un petit détail. Donc, à nous de préparer sérieusement ce double rendez-vous contre Mazembé, et j'espère que nous irons en finale pour une superbe confrontation contre Sfax ou Vita Club avec un certain goût de revanche.» Il est à rappeler que l’ESS jouera sa demi-finale aller à Lubumbashi, le 20 septembre, et le match retour aura lieu le 28 septembre à Sétif.
K. A.
Delhoum : «Il y aura une énorme pression au Congo
«Le nul est à la portée de l’ESS»
«Cette jeune équipe sétifienne doit oser»
Auteur du but égalisateur en 2013 face au TP Mazembé lors du match aller au stade du 8-Mai-1945, l'ex-capitaine de l’ESS, Mourad Delhoum, se rappelle bien de cette rencontre. Il estime que l’ESS est capable de se qualifier, à condition de bien gérer son match aller, car c'est là que se joue la qualification.
L’ESS affrontera le TP Mazembé en demi-finale de la Ligue des champions. Que pouvez-vous nous dire sur cette formation congolaise ? Je l'ai vue face au Zamalek, et je peux vous dire que ce n'est pas une formation à prendre à la légère. L’ESS doit prendre les devants, surtout que le match aller se jouera à l'extérieur. Mais ce n'est pas une équipe intraitable. J'ai vu les 8 équipes du groupe. J'ai constaté que seule Sfax peut être un adversaire de taille pour l’ESS.
Vous avez déjà affronté le TP. Que retenez-vous de cette rencontre ? J'ai marqué un but au match aller à Sétif. Je m'en rappelle comme si c'était hier.
Mais au retour, vous avez raté la qualif'. Que s'est-il passé ? Il ne faut pas oublier que nous étions abattus à la suite du long trajet. Nous nous sommes déplacés au Congo sans entraînement et sans motivation. Nous avions perdu par 4 buts à 2 et, ce jour-là, il y a eu un grand Khedaïria qui a arrêté un penalty. Nous l'avions échappé belle.
Que retenez-vous du jeu congolais ? Je tiens à dire en premier lieu que le football africain s'est nettement développé. Ce n'est vraiment pas évident de gagner à l'extérieur. Mais je pense que cette jeune équipe de l’ESS doit oser devant ses adversaires. Cette qualité lui permettra de bousculer n'importe quelle équipe. Je dirais aussi que la pression sera beaucoup plus du côté du TP.
Le fait de jouer le match aller à l'extérieur est-il un avantage ? C'est une arme à double tranchant. C'est un avantage dans le cas où l'on saisit l'occasion de faire le nécessaire à l'aller. L’ESS doit réaliser un bon résultat si elle espère passer. Mais d'après ce que j'ai vu face à l’Espérance et au Ahly Benghazi, je pense qu'ils sont capables de le faire.
Quel est votre pronostic pour cette rencontre ? Je mise beaucoup plus sur un score nul de 1 but partout. C'est le résultat réalisé face à Al Ahly de Benghazi et le l’Esperance de Tunis. L’ESS parvient toujours à marquer à l'extérieur. Je pense que cela ne changera pas lors de ces demi-finales. Toutefois, les joueurs doivent maîtriser leurs nerfs car la pression sera énorme.
K. A.
Reprise de l’entraînement mardi à 18h
D’après le programme qui a été établi, les joueurs de l’ESS, qui bénéficieront de deux jours de repos, reprendront l’entraînement mardi soir au stade du 8-Mai-1945 de Sétif.
En prévision du match contre le CS Sfaxien
Départ le 21 août pour Tunis
Pour sa prochaine et dernière sortie africaine en cette phase des poules face au CS Sfaxien, la direction de l’Entente a arrêté son plan de vol et les dates des matchs aller et retour. Le déplacement en Tunisie se fera le 21 août et le retour est prévu le lendemain de la rencontre, c’est-à-dire le 24 août.