MCA: Quand Hariti se tire une balle dans le pied

Les rapports entre l’entraîneur en chef du Mouloudia et le directeur financier du club, Douadhi Hariti, ne seraient pas au beau fixe. La décision de ce dernier de «convoquer Charef» pour donner des explications suite à la défaite d’El-Eulma en est la principale cause.

 

Le premier responsable de la barre technique du club est un homme intransigeant. Avant d’accepter l’offre mouloudéenne, il a exigé d’avoir carte blanche, chose qu’il a eue. Néanmoins, la défaite d’El-Eulma a fait ressortir certaines choses, notamment de tierces personnes qui se sont permis de critiquer les choix de l’entraîneur en s’immisçant de manière directe dans le volet technique.

 

Un directeur financier doit s’occuper des finances !

Le directeur financier, Douadhi Hariti, même s’il affirme le contraire dans l’entretien qu’il nous a accordé serait l’une de ces personnes. Ses déclarations dans la presse disant que le CA compte «inviter» Charef à s’expliquer après la défaite d’El-Eulma n’ont fait que confirmer les soupçons quant à sa position vis-à-vis de Charef.  Dans les couloirs sombres du Doyen on dit que les rapports entre Hariti et  l’entraîneur ne sont pas au beau fixe. «Le torchon brûle», nous dira un membre du même CA.

 

Pourquoi un DF s’immisce-t-il dans le volet  technique ?

Le directeur financier qui normalement devait se contenter «des finances et de la comptabilité de l’équipe» n’aurait jamais dû s’immiscer dans le volet technique. Ou du moins, à en croire ses dires, Hariti devait, lors de son entretien accordé récemment à un quotidien national, contrôler ses dires et bien choisir ses mots. Dire qu’il y aurait une réunion d’urgence après une défaite à El-Eulma prête à confusion. Au cours de la discussion qu’on a eue avec lui hier, Hariti a tout nié en bloc en affirmant que ses propos ont été déformés et mal interprétés. De son côté, le coach qui n’est pas du genre à se laisser faire, n’aurait pas du tout apprécié le fait que ses choix soient remis en cause. A partir de là, c’est la cassure. En voulant interférer dans la gestion technique, Hariti s’est attiré les foudres de Charef qui n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. En attendant, Charef prépare activement  son match contre l’ASO. 

 

Rappel

 

Les proches du Mouloudia ne veulent pas revivre une saison à problèmes. Ils souhaitent une saison pleine de succès et de titres. Pour ce faire, ils rappellent que chacun doit s’occuper de son volet de compétence. Pour Hariti, c’est la gestion et notamment l’affaire de l’ancien siège qui continue  d’être squatté par des personnes qui n’ont rien à voir avec l’environnement du club.

I. Z.

 

Il affirme que ses propos ont été mal interprétés

Hariti : «Charef est invité, pas convoqué»

 

Le directeur financier du Mouloudia, que nous avons joint hier après-midi, est revenu sur des déclarations qui auraient été déformées et fait le point.

 

Le premier match perdu par le doyen des clubs algériens continue d’alimenter les discussions concernant un éventuel départ de Charef. Le directeur financier du club aurait même l’intention de tenir une réunion d’urgence pour avoir des explications du coach. Pour en savoir un peu plus sur cette affaire, qui de mieux que le concerné lui-même pour nous en parler. Contacté par nos soins, Douadhi Hariti nous dit : «Tout d’abord, je tiens à dire que mes propos ont été déformés et mal interprétés. Je n’ai pas dit qu’on allait tenir une réunion d’urgence. Au Mouloudia, nous ne faisons pas comme font certains qui convoquent leur coach pour s’expliquer. Nous sommes plutôt du genre à faire les choses selon la ligne de conduite imposée. Dans ce sens, nous allons nous entretenir avec le coach pour aborder tout ce qui concerne l’équipe pour préparer la prochaine rencontre de championnat. C’est ce qui se fait dans les clubs professionnels. Donc, on va s’entretenir et parler dans le calme et la sérénité.»

 

«Aucun problème avec Charef, il a tout notre soutien»

 

Le moins que l’on puisse dire, c’est que certaines personnes veulent déstabiliser le club , visent d’ores et déjà la tête de Charef et essayent par tous les moyens de le pousser au départ. Questionné sur le sujet, notre interlocuteur nous dit : «Charef a toute notre confiance. La saison vient juste de débuter. On ne va pas faire un drame après une seule défaite.» D’ailleurs, on dit que les rapports entre les deux hommes ne sont pas au beau fixe : «Non, j’ai de bonnes relations avec Charef, je lui ai parlé ce matin (ndlr hier). Je le redis encore une fois, il a entamé la saison avec un titre, on a perdu à El-Eulma, ce n’est pas la fin du monde. Le coach a toute notre confiance et notre soutien.»

 

«Avec le CA on est sur la même longueur d’ondes»

 

Avec tout ce qui se passe actuellement dans la maison algéroise, difficile de comprendre le pourquoi du comment et sur quelle base les agitateurs tournent autour de Charef pour le destituer.  Hariti apporte un élément de réponse : «Ce qu’il faut savoir, c’est que beaucoup de choses ont changé au Mouloudia. L’entraîneur fait son travail, et tout ce qui se fait actuellement est fait en étroite collaboration avec les membres du CA. On est sur la même longueur d’ondes.»

 

«On a deux problèmes : le stade et le siège»

 

Avant de clore son intervention, Douadhi Hariti nous fait savoir que le Mouloudia n’a plus que deux petits problèmes à régler : «Dieu merci, tout se passe bien au niveau du club. Par contre, nous avons encore deux petits soucis actuellement. Nous avons un problème de domiciliation que nous allons régler très rapidement et nous avons aussi un problème de siège.»

 

I. Z.

 

On parle d’une réunion secrète tenue hier

 

Hier, dans les fiefs du Mouloudia, on faisait état de la tenue d’une réunion secrète à la villa d’Hydra qui s’est tenue vers les coups de 14h30. En l’absence du président et de certains membres du conseil d’administration, il est difficile de tenir un tel conclave. Cependant, selon les informations en notre possession, cette réunion a été tenue par les opposants à Charef. L’objet de cette réunion était de trouver une solution par rapport à l’éviction de Charef le plus vite possible, tout en évitant la colère du public. Ce conclave s’est tenu en présence de certains anciens dirigeants qui veulent la tête du coach. On y reviendra.

 

Il se démarque du conflit et annonce

Kaci Saïd (ancien manager) : « Si j’étais toujours en poste, Charef ne partirait pas même s’il perdait 10 matchs »

 

Annoncé comme l’un des principaux acteurs de ladite réunion qui se serait tenue hier, l’ancien manager de l’équipe, Kamel Kaci Saïd que nous avons joint, hier,  a tenu à se démarquer de cette histoire : «Je suis actuellement en vacances. Je me suis éloigné des affaires du Mouloudia et je ne suis pas au courant de ce qui se passe...Cependant, comme vous l’avez constaté, la saison passée quand j’étais en poste, les défaites se sont accumulées et je n’avais pas renvoyé Geiger. La décision a été prise lorsque la situation s’est imposée, mais pas avant. Dans le cas présent, si j’étais toujours en poste, je ne pourrais laisser partir Charef même s’il perdait les dix premiers matchs. Il faut le laisser travailler. Il faut laisser le Mouloudia tranquille» 

 

I. Z. 

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