Rencontré avant-hier à Oran, le coach Abdelkrim Benyelles nous a ouvert son cœur pour parler de plusieurs points, en commençant par la mort du joueur Camerounais de la JSK, Ebossé, la situation du foot algérien et de son équipe le Rapide.

Tout d’abord, une semaine après, qu’avez-vous à nous dire sur le décès tragique du joueur camerounais de la JSK, Albert Ebossé ?

Sincèrement, je n’arrive pas à croire au décès d’Ebossé. Un joueur qui perd la vie dans un stade de football, c’est vraiment très grave. Nous avons tous été très choqués par le décès tragique de ce charmant garçon. L’heure est grave et il est plus que jamais temps de prendre des mesures fermes pour condamner la violence dans nos stades. Cette situation ne peut plus pas durer et j’espère que les responsables de notre football vont faire le nécessaire pour combattre cette violence.

 

D’après vous, quelles sont les causes de cet excès de violence ?

Plusieurs choses qui poussent le spectateur a être très violent dans les stades, tout d’abord l’état de nos stades qui n’encourage pas du tout le supporter à voir un match dans de bonnes conditions, nos stades sont en manque total de tout confort : ni buvette ni sanitaire, rien et si par chance on les trouve, ils sont dans un sale état, en plus les bousculades devant les portes d’entrée, qui se terminent généralement par des disputes avec le service d’ordre, tout ça va pousser les supporteurs a être très agités et faire des choses regrettables dès que l’occasion se présente devant lui.

 

Qui tenez-vous pour responsable de tout cela ?

Tout le monde, ce qui ce passe a l’intérieur de nos stades est très grave, au lieu d’aller voir un match de foot tu ne verras et n’entendras que des  insultes, des jets de pierres, des bagarres entre les supporteurs, joueurs, dirigeants, on est  responsables et que chacun doit fasse au moins son travail correctement pour atténuer ce phénomène.

 

Quels sont les solutions d’après vous ?

Premièrement, ne pas se taire devant un événement antisportif et montré les responsables du doigt sans avoir peur de rien et ensuite sanctionner sévèrement sans courtoisie et c’est avec ça qu’on peut soigner les blessures, car si ça continue, on va directement à la dérive.

 

Revenons à vous et à votre club le Rapide, comment expliquez-vous votre bon départ ?

Nous sommes ravis de ce bon résultat, on a ramené 4 points de nos deux déplacements, ce qui n’est pas facile  devant deux grandes équipes que sont le WAT et l’ASK.

 

Vous avez débuté la préparation en retard par rapport à d’autres équipes…

On était parmi les derniers à commencer les entraînements pour la saison 2014-2015, alors la tâche fut très dure pour être prêt au premier match où on était qu’a 30% de notre programme tracé et malgré cela, on a obtenu de bons résultats grâce a plusieurs ingrédients.

 

On peut savoir lesquelles ?

Tout d’abord, la volonté de mes protégés qui ont été déterminés à faire un bon résultat, ensuite l’ensemble du groupe qui possède de bons éléments expérimentés tels que Mezaïer, Magharbi, Berramla, Mokhtar et autres qui ont évolué dans de grands clubs et qui ont pu exploiter le manque de préparation en leur faveur. Et voilà la trêve venu on va profiter au maximum pour rattraper ce retard.

 

Alors vous pensez que l’arrêt du championnat est bénéfique pour vous ?

Bien sûr malgré qu’il est tombé malheureusement dans de mauvaises circonstances, mais le destin a voulu que ce soit ainsi alors comme je l’ai dit on va profiter à fond de ce stage bloqué et être prêts pour la suite du parcours.

 

Un mot sur le public relizanais

Le public nous a soutenus à fond dans nos deux déplacements à Tlemcen et à Constantine, je suis fier de nos fans qui méritent le titre de 12^e homme

 

Je vous laisse le mot de la fin

Je vous remercie de votre déplacement et j’espère que les Lions auront leur mot à dire cette année.

B. B.