Ali Bencheikh, l’ancien meneur de jeu du MCA, est d’origine sétifienne. Il croit fermement que l’Entente peut, de nouveau, monter sur le toit de l’Afrique.

L’ES Sétif est en finale de la Ligue des champions africaine, vous y attendiez-vous ?

Dans le football, tout est possible. Personnellement, j’estime que L’Entente le mérite. Depuis quelques années, la stabilité est de mise à l’ESS qui, maintenant, mérite de monter sur le toit de l’Afrique.

Le club est, certes constant, mais l’équipe est chaque saison renouvelée…

Et c’est quoi l’important dans le football ? Quand on a une équipe dirigeante stable, tout suit. Je ne veux pas trop m’étaler sur ce sujet pour ne pas déborder du sujet et ne pas saborder l’interview. Compris ? Donc, malgré les nombreux changements de joueurs, l’équipe dirigeante de l’ESS est restée stable, il y a une politique en place, elle leur sied et c’est une bonne chose. 

Il y a plusieurs années, Noureddine Saâdi avait déclaré qu’aucune équipe algérienne n’est en mesure de remporter la Champions League, qu’en dites-vous ?

Je ne parle pas d’un type comme celui-là qui, normalement, doit vendre les moutons. Il n’est pas fait pour le football.

Pourquoi dites-vous cela ?

On parle bien de Noureddine Saâdi, l’entraîneur ? Où a-t-il joué au football ?  Où a-t-il entraîné ? Que sait-il du foot ? Rien ! Il n’a rien à voir avec la discipline. C’est juste parce que les choses vont de travers dans notre pays qu’il s’est retrouvé entraîneur. Mais, bon, je ne veux trop parler de lui. Celui qui dit qu’aucun club algérien ne peut gagner ce trophée ment. Tout est possible dans le foot. Cela étant, il est vrai que ces titres se jouent d’abord sur le terrain, mais ils se gagnent aussi dans les coulisses et autres.

L’ESS peut-elle donc être le premier club algérien à remporter deux fois cette coupe ?

Oui, c’est possible et je le souhaite du fond du cœur. En 1976, qui avait misé sur le MCA pour gagner la coupe d’Afrique des clubs champions, l’ancienne version de la Ligue des champions ? Nous avons pourtant relevé le défi et ouvert la porte aux autres. La finale retour se jouera en Algérie, c’est un avantage, je pense que l’Entente peut prendre cette coupe.

Quelle est, selon vous, la force de l’équipe sétifienne ?

Je dois être honnête et dire que je ne vois plus le football algérien. Seulement, connaissant les Sétifiens, je sais que c’est d’abord une histoire d’un état d’esprit, d’un mental qui font qu’ils répondent présents, surtout dans les grands rendez-vous. Dans ces conditions, les Sétifiens font preuve de beaucoup d’engagement et de hargne. Ils ne reculent pas jusqu’au coup de sifflet final, c’est une qualité. En plus, ils ont des joueurs pour parvenir à leurs fins. Sétif a toujours enfanté des joueurs de qualité.

Et vous êtes l’un d’eux puisque vous êtes originaire de Sétif…

Voilà, je vous en remercie (rire).  N’oublions pas les Mattem, Salhi et tant d’autres de cette région de footballeurs. En finale, je serai de tout cœur avec l’ESS et, incha Allah, elle l’emportera !

H. D.