L’attente était très longue du côté de la trentaine d’Algériens venus accueillir l’EN au niveau du parking de l’aéroport Chileka de Blantyre, il faut dire que cet aéroport ne dispose même pas d’un espace d’attente ou d’un hall, permettant à ce beau monde de prendre son mal en patience, et cela s’est fait ressentir car l’avion des Verts s’est fait désirer, les premiers éléments d’information nous indiquaient qu’il allait atterrir vers 23h30, mais finalement, un des aiguilleurs croisés quelques minutes plus tôt sur le tarmac de l’aéroport à notre arrivée à Blantyre nous a fait savoir que c’est vers minuit que les Algériens sont attendus.
23h40, l’avion arrive enfin
L’attente était de plus en plus fatigante, quand les phares d’un grand avion étaient tout d’un coup visibles à l’horizon, il s’agit vraisemblablement de l’appareil que tout le monde attend, celui de l’EN, d’autant que l’aéroport de Blantyre était déjà fermé, n’était cette arrivée qui a contraint les employés de l’aérodrome de Blantyre à rester l’attendre. Le bruit des réacteurs se faisait de plus en plus grandissant, notamment lorsque l’avion toucha le sol, on se croirait à l’intérieur de l’aéroport vu l’importance du bruit, mais cela était tout à fait normal pour un tel petit aéroport où certains ont même douté de la capacité d’un si grand avion à se poser et surtout à freiner au bout des 3 kilomètres de longueur de la piste d’atterrissage qui manque aussi de largeur, mais tout s’est finalement bien passé et l’EN a fini par descendre de l’appareil, il était environ 00h, mais ce qui les attendait sur place était encore plus harassant avec les formalités douanières qui ont duré une éternité.
L’ambassadeur d’Algérie au Mozambique à l’accueil
Après avoir souffert le martyre lors de leur dernière expédition africaine en Ethiopie lorsqu’ils avaient été contraints à attendre pas moins d’une heure pour quitter l’aéroport d’Addis-Abeba, l’EN croyait avoir fait le plus dur, d’autant que les hautes autorités du pays ont dépêché à Blantyre son excellence l’ambassadeur d’Algérie au Mouzambique, à savoir Mohamed Lamine Laâbas qui est aussi le chargé des affaires consulaires au Malawi, pour faciliter la tâche à l’EN dès son arrivée sur le sol de ce pays, il était d’ailleurs présent presque une heure et demie avant l’arrivée de l’EN en compagnie de Walid Sadi, le manager et le consul d’Algérie à Maputo, mais cela n’a pas empêché les Malawites, sans aucun acharnement, de faire endurer aux coéquipiers de Halliche le même sort que lors de leur dernier déplacement. Il faut dire que les modalités de payement de la taxe du visa et l’obtention de ce dernier prennent beaucoup de temps, et les Malawites ont fait en sorte d’accélérer la procédure qui a tout de même pris une heure de temps, avant de voir enfin les joueurs quitter la salle d’arrivée pour aller rejoindre leur bus privé qui les attendait devant la porte de ce petit aéroport.
Après avoir embarqué dans le bus, ce dernier n’a pas tardé à prendre le chemin de Blantyre, quelque 30 kilomètres plus loin où ils devaient rejoindre l’hôtel Protea Ryalls, où ils éliront domicile jusqu’à ce soir avant de prendre le chemin du retour, ce n’est donc qu’à 1h du matin que le bus quittera le parking de l’aéroport, avant d’arriver une demi-heure plus tard à destination pour mettre un terme à une torture qui aura duré presque 12 heures de temps qui est certes la moitié de ce que vont passer les Malawites entre un avion et un autre pour arriver à Alger, mais qui aura été trop fatigant, alors que l’EN n’avait qu’hier pour se concentrer sur la partie et penser à gagner.
S. M. A.
Les gardes du corps oubliés à l’aéroport !
Comme d’habitude, l’équipe nationale a effectué le déplacement en Afrique en emmenant dans l’appareil privé d’Air Algérie dans la délégation quelques agents de sécurité algériens pour veiller à la sécurité des joueurs dans ce nouveau safari africain.
Jeudi soir et tellement les formalités douanières ont pris beaucoup de temps, la sortie des joueurs de l’aéroport après la fin de la torture s’est faite très rapidement, d’ailleurs les journalistes ont eu à peine quelques secondes pour arracher de petites déclarations aux intéressés avant qu’ils ne prennent place dans le grand bus mis à leur disposition par la fédération malawite. D’ailleurs ce bus n’a pas tardé à quitter l’aéroport sur ordre de Djahid Zefzef, le chef de délégation, afin de donner le temps nécessaire aux joueurs de prendre leurs quartiers dans leur hôtel, et à cause de ce départ précipité, les agents de sécurité ayant accompagné l’EN pour normalement assurer sa sécurité au Malawi ont été oubliés, ce n’est qu’après leur sortie du très petit hall d’arrivée de l’aéroport qu’ils se sont rendu compte que l’EN s’est engouffrée en plein milieu de la jungle africaine sans eux, ils ont aussitôt pris un minibus parmi ceux mis à la disposition de la fédération locale pour rejoindre le centre-ville, non sans montrer quelque peu leur agacement vis-à-vis de cette situation embarrassante.
S. M. A.
Un bus climatisé, des minibus un camion et des voitures à la disposition de l’EN
La Fédération malawite de football a dépêché à l’aéroport de Blantyre de gros moyens pour assurer le transfert de l’EN vers le centre-ville.
Ce n’est pas moins de 4 minibus, un camion et des voitures qui étaient stationnés jeudi soir à l’aéroport, en plus bien sûr du bus qui devait transporter les joueurs vers leur hôtel. D’ailleurs et selon Walid Sadi, le manager de la fédération, ils ont eu du mal à trouver ce bus climatisé dans cette ville, il a fallu une longue recherche pour y mettre la main dessus.
Raouraoua n’a pas accompagné l’équipe
Zefzef prend le relais
Contrairement aux précédentes sorties de l’EN en Afrique auxquelles a presque tout le temps pris part le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, ce dernier s’est illustré cette fois-ci par son absence de ce voyage au Malawi, il a été retenu en fait par ses obligations professionnelles liées à son poste au niveau de la FIFA, puisqu’il prendra part demain au tirage au sort de la Coupe du monde des clubs qu’abritera le Maroc au mois de décembre prochain.
La délégation de l’EN a été finalement conduite à Blantyre par Djahid Zefzef le numéro 2 de la FAF, aidé dans cette mission par Sadi qui était déjà arrivé sur place 48 heures avant la délégation algérienne.
3 escales et un voyage qui durera 24 heures
Le périple des Malawites pour rallier Alger !
Dans l’une des dernières sorties médiatiques de Hadj Raouraoua, ce dernier louait les mérites de son instance d’avoir permis à l’EN de grandir avec certaines pratiques professionnelles qui l’ont aidée dans son ascension, parmi elles les déplacements désormais effectués par vols privés. C’est cela qui a permis aux Verts de rallier Blantyre après 11 ou 12h de vol, soit la moitié de ce qui est prévu en cas de voyage avec la méthode classique, d’ailleurs on croit savoir que la sélection du Malawi ralliera Alger après un long voyage qui durera 24 heures, via Lilongwe, Addis-Abeba puis Dubaï, pour arriver à Houari Boumediene lundi après-midi. C’est à cause de ce plan de vol que la Fédération malawite a décidé de quitter leur pays au lendemain du match contre l’EN, histoire d’arriver 48 heures avant le match retour en Algérie et pouvoir récupérer de ce très long voyage.
S. M. A.