Gourcuff a reconnu que l’ancien centre-avant du Chabab de Belouizdad a manqué à son équipe. Tout en insinuant sur le retour d’Islam en pointe ce mercredi, le coach français n’est pas allé loin dans ses propos et a préféré regretter seulement l’absence du joueur car c’était lui qu’il fallait pour jouer une telle équipe du Malawi, mais en réalité c’est toute l’attaque de l’EN qui semble reposer sur les qualités de l’attaquant du Sporting du Portugal qui a su devenir une pièce indétrônable dans le système de jeu des Verts.
Que ce soit dans le cadre du 4-5-1 sous toutes ses formes de Vahid ou simplement dans un 4-4-2 souple comme celui de Gourcuff, Islam a toujours su s’adapter, sa grande vitesse et son jeu de tête et surtout son jeu en profondeur font de lui un attaquant tous terrains, qu’il sera difficile de détrôner, à moins que le coach actuel arrive à trouver enfin le joueur qu’il lui faut pour la période à venir, car compter sur Slimani et rien que lui est en train de devenir très dangereux à l’heure actuelle, d’autant que l’autre attaquant qui est actuellement en sélection n’arrive toujours pas à s’imposer au vu de ses caractéristiques différentes du pensionnaire du championnat du Portugal, Gourcuff a évoqué ce point : « Pour Belfodil, c’était un conteste où on avait besoin de profondeur, et Ishak est un joueur qui joue plutôt en pivot, donc il s’est forcé de garder le ballon. En première mi-temps il a réussi quand même à se créer des occasions, après c’était un peu plus difficile, parce que dans ce contexte-là il fallait un joueur qui doit prendre l’espace, et Islam est un joueur qui est plus à l’aise dans ce registre-là », a-t-il expliqué après la partie, histoire de dire que n’était sa blessure, c’est sans doute Slimani qui aurait débuté la partie, et donc retarder encore plus les débuts de Belfodil en tant que titulaire avec l’EN.
Le pivot et le 4-4-2
La question qui se pose à présent : est-ce que Belfodil peut-il vraiment détrôner Slimani ? Et y a-t-il une possibilité de le voir un jour l’accompagner dans le même onze ou même occuper une autre position sur le front de l’attaque qui irait à ses caractéristiques de jeu mais aussi à ceux du fameux 4-4-2.
Concessions
Ce qu’on peut dire à l’heure actuelle, c’est qu’il sera extrêmement difficile de le faire, d’autant que l’EN est en train de préparer une compétition d’une grande importance comme la CAN, le joueur qui n’a pas trop eu de chance depuis qu’il a rejoint les Verts n’a pas eu assez de temps de jeu, il n’a donc pratiquement jamais montré sa vraie valeur, même si en quelques minutes en Ethiopie il a beaucoup bougé, après qu’il ait remplacé Slimani, cela est un indice d’ailleurs de leur incompatibilité qui s’est vérifiée en match amical la saison passée sous l’ère Vahid, pourtant un vrai pivot est souvent considéré comme un soutien au 2e attaquant, et c’est à partir de lui que le jeu est écarté ou orienté dans le sens du but, mais entre Belfodil et Slimani ça n’a pas l’air de vouloir marcher, alors il restera la possibilité de le voir occuper sur les côtés une des places dans l’animation du jeu, mais à qui va-t-il la disputer, ça ne sera sans doute pas à Feghouli avec ses efforts en attaque et en défense, ou encore à Brahimi le chouchou du public, et qui joue dans un registre différent, ou encore à Mahrez ou Soudani qui s’adonnent déjà à une bataille pour assurer ce poste sur le flanc gauche et auxquels Mesbah devrait bientôt s’ajouter au vu des récentes déclarations du coach.
En somme, les portes semblent bien fermées pour Belfodil, en attendant peut-être de le voir rebondir dans une autre configuration, mais pour cela, Gourcuff devra faire des concessions.
S. M. A.