Conflit FAF - OPOW : Raouraoua a eu gain de cause

- Tribune officielle, salon d’honneur, tribune de presse et main courante reviennent à la FAF

Le moins qu’on puisse dire est qu’au cours des deux derniers matchs des Verts au stade Mustapha Tchaker de Blida tout n’a pas été du goût de la première instance nationale du football algérien. En effet, à la fin de la rencontre face au Mali, le boss de la FAF, Mohamed Raouraoua, n’a pas hésité à faire savoir que l’organisation du match a été une faillite totale et cela à tous les niveaux, précisant que l’organisation du match fait partie des prérogatives de la Fédération algérienne de football et non de l’OPOW. «Vous voyez le résultat, une pagaille générale en fin de match, vous appelez cela une organisation. Voilà ce qui se passe quand on donne l’organisation à l’OPOW», avait-il déclaré. Un message, qui, pour la FAF, n’a semble-t-il pas été écouté par les instances concernées, puisque l’OPOW a une fois de plus pris en main l’organisation de la rencontre face au Malawi. Une décision qui a poussé Raouraoua à agir d’une manière plus qu’inattendue, en allant tout simplement prendre place pour suivre le match dans la tribune consacrée aux supporters et non dans la tribune officielle comme c’est de coutume, alors que sa place était bien évidemment réservée. Des images du président de la FAF, membre exécutif de la CAF et de la FIFA dans les tribunes, qui ont fait le tour des différentes chaînes nationales et internationales.

Suite au message lancé par le boss de la FAF et face à l’ampleur prise par ce conflit, les pouvoirs publics ont décidé d’intervenir via le ministre des Sports Mohamed Tahmi. Ce dernier a, dans un premier temps, reconnu sur les ondes de la radio nationale que : «les règlements de la FIFA sont claires à ce sujet, puisque, dans tous les pays du monde, l’organisation des rencontres de la sélection nationale est des prérogatives de la fédération. Reste le côté sécuritaire qui, bien évidemment, est assuré par la wilaya et les instances locales».

Ainsi, afin que les choses soient claires et que ce conflit n’ait plus à exister, une convention a été signée entre la FAF et l’OPOW au cours de ces derniers jours. Dans cette convention, il est clairement stipulé que la FAF aura à gérer la tribune de presse, la tribune officielle, le salon d’honneur et la main courante. L’OPOW se chargera lui de la vente des billets, du côté sécuritaire et des tribunes consacrées aux supporters et cela dès l’ouverture des portes jusqu’à leur fermeture en fin de rencontre. Une convention qui donne donc gain de cause à Mohamed Raouraoua, qui reprend avec sa fédération, les principales prérogatives concernant l’organisation des rencontres des Verts à Blida.

Raouraoua titille encore l’OPOW

Néanmoins, malgré que tout semble rentrer dans l’ordre quant à ce conflit qui a fait la une des deux matchs des Verts à domicile au cours de ces dernières semaines, hier, sur le site de la FAF, Mohamed Raouraoua n’a pas manqué une fois de plus de titiller l’OPOW en la rendant  tout simplement responsable de la sanction sévère infligée par la CAF après le match du Malawi. «Suite à la mauvaise organisation, par l’OPOW de Blida, qui a caractérisé le dernier match Algérie-Malawi, du 15 octobre 2014, comptant pour la quatrième journée des qualifications de la CAN 2015, et notamment l’envahissement du terrain à plusieurs reprises par des supporters, ce qui a entraîné momentanément l’arrêt de la rencontre, ainsi que les envahissements de la pelouse à la fin du match, la Commission de discipline de la Confédération africaine de football (CAF), suite au rapport des officiels, a infligé à la Fédération algérienne de football une mise en garde sévère», avait mentionné la FAF hier sur son site.

Asma H. A. 

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