Il faut dire qu’il a été choisi par le staff technique parmi de nombreux joueurs, en compagnie de Medjani, pour constituer la charnière centrale de l’équipe, parce que, tout simplement, le coach l’ayant choisi n’est autre que Vahid Halilhodzic qui le connaît assez bien. Une confiance qui a permis à l’enfant de Mekla de s’installer dans le onze titulaire, réussissant parfaitement ses tâches défensives. Il s’est même découvert un talent ces dernières semaines en marquant deux buts en 2 matches.
«Halilhodzic m’a aidé, mais…»
«Oui. La chance que nous avions avec Halilhodzic est qu’il nous a aidés, Medjani et moi, à nous intégrer. Après, c’était à nous de faire nos preuves. De convaincre. N’allez pas imaginer qu’il nous a fait des cadeaux !», a déclaré Belkalem dans un entretien accordé à la Gazette du Fennec concernant le poids qu’a eu Halilhodzic dans les facilités qu’ils ont eues dans leur nouvelle équipe.
«Tout est nouveau pour moi ici, et le foot est plus technique»
Essaïd évoque aussi la période d’adaptation qu’il a eue à son arrivée en Turquie. On se souvient qu’il avait rallié sa nouvelle équipe en Autriche, et c’est là-bas qu’il a connu ses nouveaux coéquipiers avant d’aller en Turquie pour plonger dans un nouveau monde. Il y revient : «Je m’installe doucement dans ma nouvelle vie. C’est vrai que tout est nouveau pour moi ici, mais on n’est pas complètement dépaysés pour autant. J’ai la chance d’avoir ces temps-ci mes parents avec moi, je suis, du coup, comblé.» Il enchaine en comparant les villes de Trabzon et Londres et leur foot aussi : «Ah oui. C’est complètement différent, même au niveau du foot, Il n’y pas de comparaison possible entre le football anglais et le football turc. En Angleterre, il y a plus d’intensité dans le jeu. Le rythme est plus élevé. Ici, c’est…disons plus technique.»
«J’ai privilégié la compétitivité, mais le niveau est très intéressant ici»
A la question de savoir s’il n’a pas eu l’impression de reculer en choisissant la Turquie, Essaïd rétorque : «Non, pas du tout. Quand j’avais décidé d’accepter l’offre du Trabzonspor, j’avais surtout privilégié la compétitivité, j’avais besoin de jouer et le club m’offrait cette opportunité, après, le niveau est très intéressant aussi. Il y a de la ferveur, de l'engouement et de beaux derbys. La preuve, des stars mondiales, comme Schneider ou Demba Ba, ont signé ici.»
«Carl est quelqu’un de très agréable»
Belkalem compose la charnière centrale de Trabzonspor avec son coéquipier en sélection, Carl Medjani. Forcément, les choses ne peuvent que bien se passer pour ce duo, que ce soit sur le terrain ou en dehors du terrain : «Avec Carl, on se connaît depuis de nombreuses années. On avait déjà des affinités avant notre arrivée à Trabzon. Du coup, on s’est aidés mutuellement à s’intégrer. On se retrouve souvent ensemble en dehors du stade. On se fait un restau ou un café de temps en temps. C’est quelqu’un de très agréable.»
«Marquer des buts, ce n’est pas ce qu’on attend de moi ici, mais Vahid nous pousse à monter»
Essaïd Belkalem en est à son deuxième but en deux matchs. Après s’être installé comme titulaire indiscutable dans l’axe de la défense, il est en train de s’éclater en attaque, mais il affirme qu’il s’agit d’un bonus, rien de plus : «C’est vrai que la réussite est au rendez-vous ces jours-ci. J’en suis content. Après, une âme de buteur, je crois que c’est un peu trop dire. Mais bon, il m’est déjà arrivé de marquer, que ce soit en club ou en sélection. C’est toujours un plaisir de se mettre au service de l’équipe, même si marquer des buts, ce n’est pas ce qu’on attend de moi forcément.» Et de poursuivre : «Est-ce que Vahid Halilhodzic nous demande de monter ?
Oui, il le fait. Après, je pense qu’il n’a pas besoin de me le répéter. Nous montons instinctivement. Ce que fait Medjani aussi par exemple. Ce n’est pas nouveau.»
«La patience des supporters a des limites, et on le sait très bien»
L’ancienne tour de contrôle de la JSK reconnaît que les résultats de l’équipe sont loin de satisfaire leurs supporters. Il en parle : «C’est un peu embêtant, il faut le reconnaître, mais il n’y a pas le feu pour autant. Le club et les supporters savent pertinemment que l’équipe a connu une transition cet été. La plupart des joueurs sont nouveaux. Il faudra du temps pour mettre en place les automatismes et créer un groupe. Ça vient petit à petit.» Et d’évoquer les supporters : «On espère qu’ils seront patients. Pour le moment, ils le sont, mais on sait au fond de nous que leur patience a des limites. Il ne faudra pas non plus que cette crise de résultats perdure.
«L’ESS a donné une bonne image de notre foot»
Demain soir, l’ESS jouera le match de sa vie et pourra brandir le trophée de la C1, un exploit qui ne laisse personne indifférent. Belkalem en fait partie : «C’est beau ce qu’est en train de faire l’Entente. Ils sont en train de réaliser quelque chose d’extraordinaire. Je disais à Djabou, dimanche, qu’ils sont en train de donner une belle image du football algérien. Nous sommes tous fiers de ce qu’ils ont fait. Personnellement, je suis de tout cœur avec eux pour la finale retour. Incha Allah, la Coupe d'Afrique restera en Algérie.
«Je suis de tout cœur avec la JSK»
La situation de la JSK inquiète, la mort d’Ebossé l’a complètement achevée. Belkalem, en tant qu’ancien de la maison, suit de très près son ancien club : «Ça m’affecte forcément. J’ai été atterré par le décès d’Ebossé. On n’a pas joué ensemble, mais je l’ai connu à Tizi Ouzou. C’était une personne très attachante. Par la suite, les choses se sont compliquées pour le club. J’espère que les joueurs sauront remonter la pente. Je suis de tout cœur avec eux.»
S. M. A.