Merci Sétif pour ce cadeau !

En décrochant la champions league africaine 2014 pour la première fois de son histoire dans sa nouvelle version, l’ESS a offert à l’Algérie un prestigieux titre continental dans un jour symbolique pour le peuple algérien qui est celui du déclenchement de la révolution algérienne.

18 Novembre 2009 : L’Algérie se qualifie à la coupe du monde de l’Afrique du sud après une bataille acharnée avec les Pharaons. 19 novembre 2013 : Les Verts reviennent à la charge et passe en coupe du monde au terme d’un duel très serré et plein de suspens avec les Etalons de Burkina-Faso. Le mois de novembre souri bien aux algériens. Chose qui s’est confirmée une nouvelle fois hier à l’occasion de ce 1er novembre, date symbolique du déclenchement de la guerre de libération nationale, puisque l’ESS a enchaîné par un joli exploit offrant à l’Algérie un titre de Ligue des champions d’Afrique dans un match épuisant (moralement et physiquement) face à des congolais de Vita Club, franchement un vrai os. Malgré le nul (1-1), l’Entente remporte le titre à la faveur du nul (2-2) réalisé en match aller à Kinshasa. L’ESS brandit le trophée après 26 ans d’attente, la dernière consécration remonte à 1988.  

La pression a pesé lourd sur les jeunes sétifiens

En meilleure posture pour le sacre après le nul ramené de Kinshasa (2-2), les sétifiens entament en force la partie pour tenter de prendre d’emblé le dessus sur leurs adversaires. Et c’est Djahnit qui a failli ouvrir la marque dès la deuxième minute n’était l’intervention du défenseur Mabele sur la ligne des buts. Les locaux imposent, en effet, une domination outrageuse en témoigne les trois corners obtenus en moins de cinq minutes. Pendant ce temps, les congolais ne semblaient nullement impressionnés. Ils procèdent par des contres à l’image de cette combinaison offensive, la balle fini dans les pieds de Luvumbu mais il a raté son contrôle (10’). Deux minutes plus tard, ils bénéficient d’un corner qui se termine par un coup franc dangereux des 25 mètres. Il sera exécuté par le même Luvumbu, Kherdaïria était à la parade (13’). Le premier quart d’heure est consommé, les deux équipes se disputaient la bataille du milieu de terrain. La mission s’annonce très délicate pour des sétifiens visiblement affectés par la pression de l’évènement. Les visiteurs prenaient graduellement le dessus. Les occasions de buts sont toutefois absentes. Les congolais ont fait preuve d’une meilleure maitrise de jeu surtout après avoir pris le contrôle du milieu de terrain. El Wifak, quant à lui, se contentait de gérer la supériorité adverse en tentant de préserver le résultat jusqu’à la fin de la première mi-temps. Ce n’est qu’à la demi-heure de jeu que les sétifiens sont parvenus à inquiéter une nouvelle fois les bois de Lukong d’un tir des 25 mètres de Zerara. Ce seront une nouvelle fois les congolais qui vont créer le danger par Mubele d’un tir puissant à l’intérieur de la surface (40’). L’arbitre met fin aux débats et envoie les deux équipes aux vestiaires sur cette égalité au score (0-0) permettant, du coup, aux algériens de consolider leurs chances de gagner le sacre.

Une deuxième mi-temps hitchcockienne

Après la pause citron, les deux équipes reviennent avec de bien meilleures intentions. Du coté sétifien surtout. L’ESS parviendra, en effet, à) cueillir à froid des congolais, peu concentrés. C’est l’excellent et le très chevronné Younès qui ouvre la marque concluant un joli retrait de Benlameiri (49’). Un joli but qu’on pensait qu’il allait libérer les algériens. C’est finalement le contraire qui s’est produit dans la mesure où les visiteurs ont réussi rapidement à remettre les pendules à l’heure par l’intermédiaire de Mabele (53’). Ce dernier, auteur des deux buts du match aller, a profité d’un extraordinaire flottement de la charnière centrale pour hériter d’une balle à la limite des 18 mètres avant de battre Khedaïria d’un tir canon. Libérés par cette égalisation, les visiteurs vont carrément imposer leur jeu. Les algériens deviennent carrément fantomatiques. La pression monte terriblement dans les gradins. L’on craint désormais le pire. Le congolais poussent outrageusement en vue d’ajouter le but du KO. La défense sétifienne résiste laborieusement. Le match se joue désormais dans le camp de l’Entente de Sétif. Celle-ci n’arrive plus à suivre le rythlme. Le Vita Club impose son diktat. Mais heureusement que le résultat demeure à la faveur des hommes de l’entraîneur Madoui. Les supporters, eux, n’arrivent pas à soutenir leur équipe. Ils appréhendaient le scenario catastrophe. Les joueurs n’avaient plus que leur courage pour s’accrocher au sacre. Ils ont bien réussi leur coup puisque la rencontre se terminera sur ce score de Un but partout qui placera désormais les jeunes de Madoui sur le toit de l’Afrique. Une belle consécration pour un football algérien en pleine renaissance. M. Fayçal   

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