Le MC Saïda leader du championnat Mobilis Ligue 2, franchement, vous y croyiez au début de la saison ?
En toute sincérité, non, en tout cas pas à cette journée de championnat. On ne s’attendait pas à être aussitôt premiers, mais plutôt à être bien placés. Le match contre la JSMB a montré qu’on méritait finalement notre classement.
Etait-ce Le match test ?
Oui, en quelque sorte, puisque la JSMB avait clairement affiché ses prétentions d’accession et qu’il caracolait en tête du classement depuis un moment. On a eu un premier test, contre le CABBA à domicile, qu’on a bien négocié.
Est-ce que Saïda doit maintenant viser la montée ?
Notre vœu au début était de jouer un peu l’accession. De par son histoire et sa stature, le MCS ne pouvait jouer que ça. La nouvelle équipe dirigeante, à sa tête le président Kada Bouaârara, a cette ambition, sans oublier que l’objectif premier est de structurer le club. Notre but était d’accéder au bout de deux années de travail. Maintenant, je pense que nous pouvons aspirer à atteindre cet objectif plus tôt.
Vous y croyez donc fermement ?
Oui, bien sûr, même si ce ne sera pas facile. A la maison ou en déplacement, ce sont tout le temps des batailles ardues. Cela dit, nos dirigeants mettent les moyens qu’il faut et, avec de l’ambition, on peut prétendre à la consécration finale. Avec mon staff technique, j’y crois fermement. Bachir Seloua, l’entraîneur adjoint, est un ancien attaquant du MCS, enseignant d’IEPS, qui possède un mastère en préparation physique. Menni Zeggaï, l’entraîneur assistant, fait un peu de tout. Ahmed Goumidi est l’entraîneur des gardiens de but au MCS depuis 15 ans. Si on maintient notre état d’esprit, il n’y aura aucun problème. Et même si on rencontre des obstacles en cours de route, on doit avoir cette capacité de les surmonter. La plupart des clubs de Ligue objectivent de monter à l’étage supérieur.
Quels sont vos favoris à ce propos ?
Je vous l’ai dit, tous prétendent à l’accession. Il me reste à affronter le RC Relizane, le WA Tlemcen, le CA Batna et l’AS Khroub, mais, selon les informations en ma possession, ces clubs aspirent monter cette saison. Maintenant, il est vrai qu’il y a des équipes qui ont montré le bout du nez. Je pense à Blida, Médéa, la JSM Béjaïa, Relizane et, bien sûr, Saïda.
Après les incidents qui ont émaillé la fin du match MCS-USMA, il y a quelques années, avez-vous l’impression que Saïda a rompu avec cette image de violence qui revient à l’esprit ?
Je vous remercie vivement de me poser cette question. Aujourd’hui, je peux vous jurer qu’il n’y a rien qui indique que de tels incidents aient pu se produire dans cette paisible cité. Je vous assure que j’ai complètement oublié la chose tant rien ne me la rappelle. Pourtant, Laïfaoui est un gars de mon quartier, à Ruisseau, son père est mon ami. Il est presque de la famille, on peut donc dire que j’ai été touché de près aussi, mais j’ai totalement oublié cela tellement j’ai été rassuré par la quiétude qui règne à Saïda. On véhicule une fausse image de cette charmante ville.
A ce point ?
Je vous l’assure, Saïda est un havre de paix, ce qui s’est produit auparavant n’est qu’un accident de parcours. Les gens de la ville sont très attachés à la religion et leurs traditions, on le voit dans les fêtes et les funérailles. Il faut effacer cette fausse image violente qui colle injustement à la ville de Saïda. En vérité, cette cité est à l’image de Belbehri, l’ancien joueur du MC Saïda et du CR Belouizdad, un homme qui a le sourire en permanence.
H. D.