Feghouli chez Asma Halimi : «On peut gagner la CAN»

Le milieu de terrain offensif de l’EN était l’invité de Studio Foot, émission sportive qui passe sur Echourouk TV. L’occasion pour lui de balayer l’actualité de l’EN, donner son avis sur le virus Ebola, parler de son parcours avec Valence et de se projeter assez loin avec les Verts qu’il veut voir au sommet les prochaines années. Morceaux choisis.

Grande première hier soir pour Sofiane Feghouli qui passait pour la toute première fois sur un plateau algérien. Le numéro 10 des Verts était donc l’invité de Studio Foot et a aimablement répondu aux questions. Le match contre le Mali a été l’un des points abordés par le pensionnaire de Valence. «Je pense que le match face au Mali va être une référence pour nous dans la mesure où il sera déterminant pour eux. Ce sera un bon test pour nous les joueurs d’autant plus que lors de nos derniers matchs, on n’avait pas affronté de grosses nations. Donc, pour nous, ce sera un test sérieux et on va bien le préparer pour essayer de le gagner. On doit tout le respect à cette équipe du Mali. Cependant, on doit nous aussi tout faire pour gagner ce match, histoire de finir sur une belle note et enchaîner avec une nouvelle victoire. On est sur une belle lancée, on pratique un beau football et on fait preuve de maturité, autant d’éléments qui nous permettent de penser gagner ce match.»

 

«Ebola ? On en a discuté, mais on pense plus au match»

L’un des points noirs pour le déplacement prévu aujourd’hui pour le Mali, c’est la propagation du virus Ebola qui a atteint le Mali et qui a touché 5 personnes. Une information qui ne rassure pas, mais pour Sofiane Feghouli la donne est différente. Il s’explique : «On sait que le virus a atteint le Mali. Donc, on espère être épargnés par ce virus. On en a discuté entre nous les joueurs et je pense que tout le monde a compris qu’il fallait juste penser à préparer le match. Rien d’autre.»  

 

«La CAN en Guinée équatoriale ? La FAF nous mettra dans les meilleures conditions»

Maintenant que la CAN est sauvée et qu’elle aura lieu du côté de la Guinée équatoriale et lorsqu’il a été questionné sur le sujet, Feghouli assure : «C’est dommage, car on voulait vraiment la jouer au Maroc cette CAN. C’est un pays voisin et les conditions étaient optimales et nous arrangeaient vraiment. Maintenant, le choix s’est porté sur la Guinée équatoriale, on doit s’adapter à ça. En plus, je suis sûr que la FAF nous mettra comme toujours dans les meilleures conditions possibles. La plupart des joueurs ont déjà joué en Afrique. On verra une fois sur place. Il faudra jouer avec intelligence et je pense qu’on peut faire de belles choses. Les conditions climatiques seront les mêmes pour tout le monde. Après, c’est vrai qu’en Afrique les conditions, telles que l’arbitrage, les terrains et les conditions climatiques ne sont pas faites pour arranger les choses mais comme je l’ai dit, ce seront les mêmes pour toutes les équipes.» Répondant à une question concernant la délocalisation de l’édition et la rumeur Qatar, il répond : «Ça n’a aucun sens de délocaliser la CAN. C’est une compétition qui appartient au peuple africain, elle devait rester en Afrique. On sait qu’on sera favoris et les joueurs sont conscients qu’on peut gagner la CAN.»

 

«On avance dans le jeu»

Depuis l’arrivée de Christian Gourcuff à la barre technique, les Verts sont passés à un système en 4-4-2 et d’ailleurs, les résultats ont commencé à se faire sentir avec une meilleure circulation de la balle et des prestations des plus intéressantes depuis quelques matchs. Un énorme facteur de satisfaction. Interrogé sur le sujet, le joueur formé à Grenoble dit : «Avec l’ancien sélectionneur, c’était un autre système de jeu. Je pense qu’on a compris, on joue beaucoup plus la possession de la balle comme ce fut le cas lors de la rencontre d’hier (avant-hier, ndlr). Je pense qu’on peut encore avancer et s’améliorer sur ce plan-là. Pour être dangereux, il faut penser à beaucoup plus avoir la possession dans la zone adverse. Dans ce système, je garde la ligne pour ouvrir les espaces. Je n’aime pas beaucoup garder la ligne, j’aime toucher le ballon.» Alors que lors du dernier match, on voyait le jeu pencher à gauche, ce n’était pas le cas avant-hier. Questionné sur ce point, Feghouli affirme : «Peut-être que lors des derniers matchs, ça penchait à gauche car il y avait Bentaleb et Lacen qui sont tous les deux gauchers. Il y a aussi Faouzi Ghoulam. Cependant, sur le match d’hier, je trouve que c’était bien équilibré.» Auteur de 7 buts en sélection, le joueur est content mais se montre encore plus ambitieux : «Je suis content d’avoir marqué mon 7e but en sélection, cependant, je pense que je peux mieux faire pour la suite.»

 

«Mon but était un clin d’œil à Bougherra»

Après avoir remis les pendules à l’heure, Sofiane Feghouli a couru vers le banc des remplaçants. Il a été questionné sur le joueur qu’il est allé voir. Il dit : «J’ai couru vers Madjid Bougherra, histoire de lui faire un clin d’œil. C’était sa dernière à Alger. Il a fait un parcours exceptionnel avec l’EN. Humainement, il apporte beaucoup, c’est un grand frère qui nous a tous mis dans de bonnes conditions et nous a prodigué de bons conseils.»

 

«On a des joueurs de grande qualité»

Les 4 fantastiques, tel est le nouveau surnom du quatuor offensif de l’EN qui a fait exploser les cages adverses avant-hier face à l’Ethiopie. Un gros motif de satisfaction pour tout le monde. «Je pense que nous avons la chance de disposer de  joueurs de grande qualité. Certes, on a eu des adversaires moins forts que nous si je peux dire. On a bien joué. Il faudra maintenant confirmer face aux meilleures équipes. On saura à ce moment-là ce qu’on vaut réellement. Il faut savoir aussi que la Coupe du monde et la coupe d’Afrique, ce n’est pas la même chose.»

 

«Ce que fait Brahimi est remarquable»

L’une des stars du moment en compagnie du joueur de Valence, c’est Yacine Brahimi, pensionnaire de Porto. Sosso trouve que son équipier en sélection est en train de faire des merveilles en club et s’enflamme pour lui. «Yacine est un joueur qui décroche beaucoup pour toucher le ballon. Il a Slimani devant qui prend beaucoup plus la profondeur. D’ailleurs, sur l’action de mon but, c’est une récupération de ma part. C’est bien pour tout le monde. Ce que fait Yacine est vraiment remarquable. A lui de continuer de la sorte. Il doit se faire un nom et prouver. Ça fait plaisir. J’encourage tous les joueurs algériens à essayer de faire comme lui. Nous, en tant que joueurs algériens, on part déjà avec un handicap car on n’est pas internationaux français, mais on doit le surmonter comme est en train de le faire Brahimi.»

 

«L’attente des supporters est grande, ça motive les joueurs»

Lors de leur entrée avant-hier sur la pelouse, les joueurs ont été accueillis par le chant : «Le peuple veut la coupe d’Afrique.» Un message clair, net et précis des fans qui veulent renouer avec les consécrations continentales. Le numéro 8 valencian est du même avis. «Je sais que l’attente des supporters est grande. Il ne faut pas oublier qu’ils restent sur un sentiment de frustration après la CAN 2013. Ce point nous motive en tant que joueurs. On en a parlé et on s’est dit qu’il fallait garder cet état d’esprit et cette solidarité car en football tout peut arriver. Tout est possible, le principal c’est de bien jouer le coup à fond.»

 

«Je ne voulais pas que mon rêve se termine au Mondial»

Revenant sur le parcours de l’EN au Mondial, l’un des 4 internationaux algériens nominés pour le Ballon d’or africain se remémore. «Je pense que la Coupe du monde nous a fait beaucoup de bien. Je pense même qu’on aurait pu sortir de ce match face à l’Allemagne. J’ai pleuré car quand j’étais jeune je regardais la compétition à la télé et je ne voulais pas que mon rêve se termine durant le Mondial.

«J’ai prouvé à Valence que je voulais être titulaire»

Après un début de saison plus ou moins difficile avec son club espagnol de Valence. Ayant perdu sa place au profit de Rodrigo, Sofiane n’a pas lâché et s’est remis au travail pour retrouver une place de titulaire. A force de travail, il a fini par regagner ce qui lui allait de droit, sa place de titulaire dans le onze de Nuno Espirito. Il explique : «J’ai eu un début de saison difficile. Je pense que dans le foot, ça peut arriver à n’importe qui. Il y a des hauts et des bas. J’ai gardé la ligne de conduite et j’ai travaillé encore et toujours. Là, j’enchaîne les matchs. Je n’ai pas parlé au coach et il ne m’a rien dit de spécial. J’ai prouvé que je voulais être titulaire avec Valence et que je voulais gagner des titres.» Avec un nouveau propriétaire, Valence retrouve des couleurs à tel point que ça parle du titre. Qu’en pense Sosso ? Réponse : «Je pense qu’il est encore trop tôt pour parler du titre. L’objectif est de retrouver la Ligue des champions la saison prochaine. En championnat, on est avec le Real et le Barça. Cependant, si on peut faire comme l’Atlético Madrid la saison passée, on le fera.»

I. Z.

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