L’Algérie affrontera le Ghana, l’Afrique du Sud et le Sénégal lors du 1er tour de la CAN 2015, s’agit-il pour vous aussi du groupe de la mort ?
Non, je ne suis pas tenté de dire ça. C’est un groupe relevé, bien sûr, mais je pense que ce sont peut-être les autres nations qui vont être inquiètes de jouer l’Algérie, plutôt que l’inverse. Le Sénégal de ces dernières années a été quand même en difficulté, il n’a pas participé à la dernière CAN. Le Ghana, c’est vrai, est une équipe de qualité. On ne peut pas dire que l’Afrique du Sud ait fait d’excellents résultats ces derniers temps.
L’Afsud a quand même éliminé le Nigeria, le tenant du titre…
C’est vrai, je le concède. Mais par rapport à ce quelle a fait en Coupe du monde et les résultats qu’elle a enregistrés lors de ses derniers matches, quand elle a enchaîné cinq victoires consécutives, l’Algérie fait quand même figure de favori dans son groupe. Ceux qui doivent se faire le plus de souci, ce sont les trois adversaires de l’Algérie, c’est mon avis.
Et pour le sacre, l’Algérie fait-elle partie de vos favoris ?
L’Algérie fera partie, peut-être pour la première fois, des équipes qui vont prétendre au sacre, de ces équipes africaines qui vont assez loin. On sait très bien que le Burkina Faso a une équipe intéressante, le Cameroun aussi. La Côte d’Ivoire, même si elle ne gagne pas souvent, est une équipe qui va toujours assez loin. Les Ivoiriens ont une équipe performante, mais, pour l’instant, ils n’ont toujours rien gagné. Cette année, l’Algérie a acquis de l’expérience, de la confiance, je serai curieux de voir ce qu’elle va faire. Si le tournoi avait été maintenu au Maroc, j’aurai fait le déplacement. Comme j’ai entraîné le WA Casablanca, je compte beaucoup d’amis dans ce pays, j’avais prévu d’y aller. Maintenant que c’est en Guinée équatoriale, je vais rester chez moi et regarder de la télé. A moins qu’au dernier moment je fasse partie d’une équipe de télévision en tant que consultant, ce qui n’est pas le cas à ce jour.
Vous avez été l’adjoint de Vahid Halilhodzic à Trabzonspor, pouvez-vous nous en parler ?
Ce serait peut-être mieux de le contacter lui-même, directement, je ne sais pas quoi vous dire si ce n’est que j’étais content d’aller à Trabzonspor. Je n’avais jamais travaillé avec Vahid, même si on se connaît depuis de nombreuses années. Pour différentes raisons, Vahid et le président ont souhaité cesser cette aventure d’un commun accord, je ne peux pas vous en dire plus.
Vous parlait-il de sa fabuleuse expérience en Algérie ?
Oui, j’en parlais aussi avec les gens qui étaient là-bas, comme Cyril Moine, Sandy Guichard et Mickael Boully. C’était une belle aventure pour eux, au-delà de ce qu’on pouvait imaginer. Même pour moi, devant la télé, contre la Russie, l’Allemagne, ce fut du très haut niveau.
Comment voyez-vous la transition avec Christian Gourcuff ?
Ce n’est pas à moi de répondre. Je connais Christian depuis de nombreuses années aussi, on connaît son sérieux et sa compétence. A mon avis, ce sera deux modes de fonctionnement différents, de ce que j’ai pu lire dans la presse. Après, il y a deux joueurs avec qui je partage beaucoup d’amitié, voire d’affection.
Qui ?
Je parle de Belkalem et Medjani, que je connais très bien et avec qui j’ai gardé le contact. Ce sont des garçons superbes, de bons joueurs de football qui ont renforcé cette équipe de Trabzonspor et qui sont d’un sérieux et d’un professionnalisme exemplaires. En plus, tous les deux ont marqué beaucoup de buts en peu de temps, dans des postes défensifs, c’est surprenant d’ailleurs.
H. D.