Alors que tout le monde croyait que le transfert de Mendouga allait capoter à cause d’un différend financier, les deux parties se sont entendues hier matin pour un salaire de 130 millions de centimes que touchera Mendouga au Mouloudia pour une durée de six mois. Mais son salaire sera renégocié à la fin de la saison si, bien sûr, le joueur donne satisfaction lors de la phase retour.
Pour rappel, en fin de journée de mercredi dernier, l’agent de Mendouga avait revu ses exigences à la baisse ; au lieu des 150 millions de centimes, il est descendu à 135 millions, alors que Taleb lui a proposé 125 millions. La transaction a failli capoter à cause de dix millions de différence, puisque l’agent de Mendouga était prêt à quitter l’Algérie et rentrer chez lui avec son joueur, mais le président Hadj Taleb a décidé de rajouter seulement cinq millions, ce qui fera 130 millions de centimes. Une somme qu’a acceptée l’agent de Mendouga, mais à condition que ce salaire soit revu à la hausse si Mendouga réalise une bonne phase retour et aide l’équipe à se maintenir en L1. Avant de quitter l’hôtel où est hébergé Mendouga, Hadj Taleb a donné rendez-vous à l’agent de Mendouga dans la matinée d’hier pour conclure la transaction. En effet, c’est dans la matinée d’hier que Mendouga a officialisé sa venue au Mouloudia, ce qui fait de lui la troisième recrue du doyen des clubs algériens lors de ce mercato hivernal.
Ainsi donc, Christopher Mendouga, dont on dit beaucoup de bien, sera le messie qu’attendait le peuple du Mouloudia pour donner un plus à la ligne d’attaque mouloudéenne après le mercato catastrophique de l’été dernier qui s’est répercuté négativement sur l’équipe qui a collectionné les mauvais résultats et qui occupe la dernière place au classement du championnat.
M. Z.
Amrouche, Yaïci, Boumella, Hadj Taleb, Raïssi, cinq présidents en trois ans
Où va le Mouloudia ?
Depuis le rachat des actions par la Sonatrach, la SSPA MCA a connu cinq présidents depuis le 14 janvier 2013.
Une instabilité que n’avait jamais connue le Doyen depuis sa création, à l’exception des années 2000 sous l’ère du CSA où les présidents avaient succédé à la tête de ce grand club, à l’instar du Dr Messaoudi, Ketrandji, Kercouche, Amrous pour ne citer que ceux-là. Suite aux « coups d’Etat » en série, le quotidien du MCA était perturbé à cause de personnes malsaines qui ne sont là que pour détruire le club au lieu de lui donner une autre dimension comme c’était le cas pendant les années 70 où le MCA était géré par de grands hommes, à l’image d’Abdelkader Drif qui a gagné le premier titre africain pour le Mouloudia en 1976 et, par là même, le respect des Mouloudéens. Quand la Sonatrach a repris en main le MCA en 2013, on pensait que ce club allait connaître la stabilité, mais la réalité est tout autre.
Amrouche et le refus des médailles
Sous l’ère de la Sonatrach, le 14 janvier 2013, Kamel Amrouche a pris les rênes du club, mais après quelques mois, il quitte le vieux club algérois à cause de ce qui s’est passé en finale de la coupe d’Algérie contre l’USMA. Cette saison-là, le MCA rate sa finale et refuse de prendre ses médailles. Kamel Amrouche, qui a voulu participer au renouveau du MCA, a été victime de l’entourage du club et de certains dirigeants qui ont tout fait pour le pousser vers la porte. Juste après la finale du 1er mai, il décide de jeter l’éponge.
Boumella, une coupe et des scandales
Après Amrouche, l’ancien P-DG Abdelhamid Zerguine de la Sonatrach a désigné Boudjemâa Boumella pour le poste de président du CA. Durant la saison 2013-2014, les scandales étaient le lot quotidien du Mouloudia. Les relations entre Boumella et son manager étaient très tendues, preuve en est ce qui s’est passé entre les deux hommes après la finale de la coupe d’Algérie. Des moments que les Mouloudéens n’aimeraient jamais revivre, le MCA étant la risée des formations. Boumella a été obligé de quitter le navire du MCA comme son manager bien qu’il ait gagné le 7e trophée du Doyen en coupe d’Algérie, car les scandales avaient tout gâché.
Yaïci, l’intérimaire de qualité
Fodhil Yaïci est un vrai fan du Mouloudia. Après le départ de Boumella, le P-DG de la Sonatrach a proposé le poste à Yaïci. Ce dernier a accepté d’assurer l’intérim, mais il a refusé de continuer l’aventure, en dépit du grand respect que tout le monde lui voue. Surtout quand Yaïci avait lancé : «Le MCA est plus grand que moi et mérite un président d’envergure.» Son côté humble a été bien apprécié par les Mouloudéens qui avaient souhaité le voir continuer à présider, mais celui-ci était décidé à se retirer. Yaïci, qui est un fervent supporter du MCA, est connu pour son franc-parler. D’ailleurs, lors des réunions du CA, même s’il en est juste membre, il n’a jamais cessé de défendre l’intérêt suprême du MCA. Il a toujours assisté aux matches, même en déplacement, sauf en cas d’empêchements professionnels. Il céda sa place et laissa la direction générale de Sonatrach choisir le prochain président.
Hadj Taleb, beaucoup de sabotage
Le président Hadj Taleb était désigné après la nomination de Boualem Charef en tant que président du CA. Il a accepté de prendre la présidence bien que tout le monde n’en ait pas voulu. Hadj Taleb était obligé d’accepter toutes les demandes de Boualem Charef qui avait carte blanche du P-DG de la firme pétrolière. C’était écrit noir sur blanc dans le contrat du coach. Donc, Hadj Taleb n’avait pas d’autres alternatives que d’accepter sans rouspéter. Chose qui a compliqué la tâche pour le nouveau président du MCA qui ne savait pas sur quel pied danser. Sous l’ère de Hadj Taleb, le MCA a connu un parcours catastrophique. Un groupe décimé et qui ne réclamait que le départ du coach. L’objectif n’était plus de réussir un bon parcours, mais comment limoger le coach, et c’est la raison pour laquelle le MCA termine la phase aller dans la peau de lanterne rouge. Cependant, il est à signaler aussi que sous l’ère de Hadj Taleb, le MCA a recruté un staff technique d’envergure, composé par Artur Jorge, Valdo, Aguas et Matos. Il est aussi derrière la venue d’un Brésilien au MCA. Après les Bly et Faisca, des Brésiliens qui avaient porté les couleurs du MCA dans les années 90, Roberson arrive avant le départ d’Omar Hadj Taleb qui a hérité d’une mission en Espagne, celle de représenter le gaz algérien dans ce pays, et son départ est prévu en février prochain. Il a tenu, avant son départ, à s’assurer du dossier recrutement. C’est lui qui a été donc en plus derrière la venue de Roberson, Mendouga et Ngoula.
Raïssi hérite d’un cadeau empoisonné
Comme Hadj Taleb a été contraint de déposer sa démission, les hauts responsables de la Sonatrach ont jeté leur dévolu sur un ancien joueur du MCA et qui travaille à la Sonatrach, en l’occurrence Abdelkrim Raïssi, qui commence son travail après la fin de ce mercato hivernal. Une mission très difficile qui attend l’enfant de Bab El Oued qui a déclaré juste après sa nomination : «Le Mouloudia, c’est un cadeau empoisonné, si on ne met pas la main dans la main, on ne pourra jamais réussir notre mission de sauver le club de la relégation.» Mais il faut dire aussi qu’il n’a pas hésité à prendre la tête du club et veut tout faire pour être le président qui aura sauvé le MCA de la dérive. En somme, au Mouloudia, le problème n’est pas le président ni l’entraîneur, mais tant que les perturbateurs et les manipulateurs des supporters continuent à mettre leur nez dans la gestion du club, le Mouloudia d’Alger n’est pas sorti de l’auberge. Car pour devenir un club pro au sens propre du mot, il faut éviter les interférences des perturbateurs. Mais une question s’impose : Raïssi sera-t-il le sauveur du Mouloudia ou suivra-t-il le même chemin des autres présidents passés par le club depuis 2013 ? Une chose est sûre, la réponse sera connue dans les mois à venir. On verra si Raïssi tiendra plus longtemps que la fin de saison…
M. Z.
MCA
Alors que le stage de Turquie avait coûté 1, 2 milliard
Le stage de Benidorm coûte juste 680 millions
Le MCA s’était préparé lors de l’intersaison en Turquie ; un stage qui avait coûté 1,2 milliard, mais qui n’a pas été fructueux vu le manque criard de moyens, à la différence du stage qu’offre chaque hiver JOMA au MCA qui est très réussi vu que toutes les commodités y sont réunies pour réaliser une très bonne préparation. Les Mouloudéens doivent songer à trouver le moyen de convaincre JOMA pour assurer le stage d’intersaison.
Quetre terrains (trois en gazon et un en tartan) réservés pour le MCA, une salle de musculation, un matériel sophistiqué, une piscine couverte, un jacuzzi, un sauna, une salle de massage, deux grands clubs européens au menu, des bus ultramodernes, une pension complète avec un menu très riche, plus les billets d’avion. Bref, toutes les commodités idéales pour permettre au Mouloudia d’Alger de réussir sa préparation. Tout cela a coûté à l’équipementier JOMA 680 millions. Ce sponsor fait tout pour assurer les moyens au Mouloudia d’Alger. Les Mouloudéens devraient négocier avec cet équipementier qui se chargera de la préparation d’intersaison et, s’il le faut, payer JOMA pour que le MCA travaille en Espagne même en été. Car tout le monde se souvient du stage d’intersaison qui a eu lieu en Turquie. Celui-ci aura coûté aux Mouloudéens 1,2 milliard. Une grosse somme comparée au coût du stage en Espagne. En plus de cela, le MCA a trouvé du mal à s’entraîner. Les terrains n’étaient aussi nombreux qu’à Benidorm. Aussi, les sparring-partners étaient de petites équipes turques et un club libyen. Pour cela, il fallait d’ailleurs descendre de la montagne pour jouer. Les Mouloudéens ont trouvé du mal à cause du brouillard. Si le préparateur physique, Raoul Aguas, avait annoncé lors du stage en Espagne que «les joueurs m’ont dit qu’ils n’avaient pas beaucoup travaillé en Turquie», cela montre que le choix de la Turquie n’était pas réfléchi et sur tous les plans. Ce qui est sûr, c’est que JOMA, qui assure le stage hivernal, a toujours été meilleur. Depuis 2010, les Vert et Rouge se déplacent à Benidorm et, à chaque fois, ils sont très contents de réussir leur stage. Ce qui nous pousse à dire que la direction, à sa tête le nouveau président Abdelkrim Raïssi, doit essayer de trouver un compromis avec JOMA pour que le Mouloudia d’Alger assure ses stages à la perfection pour avoir un groupe à chaque saison au top de sa forme.
- Z.
Ils ont fait leurs premiers pas hier à Hadjout
Roberson et Mendouga impressionnent déjà le staff technique
C’est dans la matinée d’hier que les nouvelles recrues du Mouloudia d’Alger, à savoir le meneur de jeu le Brésilien du MCA, Alves Roberson, et l’avant-centre, le Camerounais Christopher Mendouga, ont participé à l’entraînement avec leur nouvelle équipe. Les deux joueurs se sont illustrés et ont attiré l’attention du staff technique qui a beaucoup apprécié leurs dribbles et leur technique.
Après avoir signé leurs contrats respectifs, Roberson et Mendouga ont attaqué le travail avec leurs nouveaux camarades. C’est dans la matinée d’hier, sur le terrain de Hadjout, que le Brésilien et le Camerounais ont vécu leurs premiers pas avec leur nouvelle équipe. Les joueurs n’ont pas eu trop de mal à se fondre dans le décor et se sont même permis quelques dribbles qui ont retenu l’attention de leurs coéquipiers et surtout du staff technique. Car la séance d’hier était pour le premier responsable de la barre technique du MCA l’occasion de voir ces nouvelles recrues à l’œuvre. Hier, Mendouga a confirmé devant le staff technique mouloudéen qu’il avait le sens du dribble, une bonne lecture de jeu et une bonne capacité d’accélération qui font de lui un joueur sur lequel va sûrement beaucoup compter Artur Jorge. En ce qui concerne Roberson, Artur Jorge a eu raison de faire confiance à Valdo, car le joueur est capable de faire briller ses camarades en les mettant dans de meilleures conditions comme ce fut le cas lors du match d’application dans une surface réduite, hier, avant la fin de l’entraînement. Roberson a montré qu’il avait une bonne technique et qu’il est capable d’être le meneur de jeu que cherchent depuis un moment les Mouloudéens. En tous les cas, la première impression était bonne pour Mendouga et Roberson qui vont devoir continuer à se surpasser afin de confirmer qu’ils sont vraiment d’un bon renfort, capables d’apporter ce plus à leur équipe qui n’a pas d’autre choix que de sortir la tête de l’eau le plus vite possible.
- Z.
Mendouga : «Je me suis senti bien»
Interrogé par nos soins après avoir eu droit à sa première séance d’entraînement, Christopher Mendouga nous dira : «Je me suis senti bien. Il y a un bon groupe qui travaille avec sérieux et décidé à s’en sortir. Je crois qu’on va faire ce qu’il faut pour nous ressaisir, car en ce qui me concerne, si j’ai opté pour le MCA, c’est pour vibrer au rythme des victoires.» En lui faisant savoir que le coach a bien apprécié ses qualités à première vue, Mendouga assure : «Je ferai tout pour être meilleur encore et encore. Ce qui est sûr, maintenant que j’ai signé mon contrat, je vais me concentrer sur mon travail pour être d’un bon renfort à l’équipe du MCA.»
Roberson : «Une bonne 1re séance»
Pour ce qui est du Brésilien Alves Roberson, qui a vécu lui aussi sa première séance d’entraînement, il nous dira : «Ce fut une bonne première séance. Tout le groupe travaille bien. Je pense que je n’aurai aucun souci pour m’adapter très vite. Je vais, en tous les cas, tout mettre en œuvre pour réussir le pari, celui de m’imposer au MCA.»
Artur Jorge : «Je crois vraiment qu’ils seront un bon renfort»
Après une première séance d’entraînement avec Roberson et Mendouga, l’entraîneur en chef du MCA paraissait ravi des premiers pas de ses joueurs. Bien sûr, le coach n’a pas voulu s’enflammer, et s’est contenté de dire : «Je crois vraiment qu’ils vont être d’un bon renfort. Ils ont une bonne technique, on verra la suite prochainement.» Une façon de dire qu’il attend encore plus d’eux, même s’il a été bien impressionné par les touches de balle et la technique de ses deux joueurs, il attend d’eux qu’ils soient au top lors des matches pour aider le MCA à renouer avec les victoires, elle qui se trouve à la dernière loge et reste sur une défaite concédée sur ses terres contre le RCA. Il doit frapper fort à la phase retour, à commencer par le premier rendez-vous de cette seconde moitié de la saison contre le MCEE à Bologhine.
A.Z.
La concurrence battait son plein à l’entraînement hier
Lors de la séance d’entraînement hier, tout le monde se donnait à fond. La venue de Mendouga et de Roberson a boosté le moral de la troupe et relancé la concurrence entre joueurs qui se sont donnés à fond pour montrer au coach qu’il faut aussi compter sur eux, car ils en sont capables. En tous les cas, tout s’est bien déroulé et cette émulation est positive pour assurer un groupe mouloudéen d’enfer à la phase retour.
Chita souffre de l’oreille et rate l’entraînement d’hier
Le jeune Chita souffrait des maux au niveau de son oreille, il était absent lors de la séance d’entraînement d’hier matin. Le joueur devrait être présent à l’entraînement d’aujourd’hui pour continuer la préparation avec son équipe pour bien accueillir les Eulmis le 20 janvier.
Hachoud absent
Il était autorisé à s’absenter hier, car le joueur s’est envolé en justes noces. D’ailleurs, tous les Mouloudéens étaient invités à partager la joie des Hachoud qui ont célébré le mariage de leur Abderrahmane.
Une vingtaine de supporters présents hier à l’entraînement pour Roberson et Mendouga
Afin de voir à l’œuvre les nouvelles recrues du Mouloudia d’Alger, une vingtaine de supporters étaient présents hier à l’entraînement. Les fans ont suivi la séance tout en soutenant leur équipe pour que celle-ci retrouve sa sérénité et surtout la voie du succès afin d’assurer un retour glorieux. Tout se passe bien dans la maison mouloudéenne et chacun tente de mettre du sien sortir le club de l’impasse.