Ainsi, malgré les craintes qu’il avait sur la qualité des pelouses, il a finalement disposé d’un terrain de bonne qualité, cela lui a permis de programmer un match d’application et de profiter pleinement d’environ 2 heures de temps pour travailler les automatismes et les parfaire encore plus après le travail de fond effectué lors du stage de Sidi Moussa.
L’entraîneur national, et après les habituels exercices d’échauffement et des ateliers au milieu du terrain qui ont mis une ambiance exceptionnelle dans le groupe, a vite scindé son groupe en deux pour donner le coup d’envoi d’une rencontre d’application.
Alors que la séance devait être ouverte seulement pour 15 minutes aux journalistes algériens, mais aussi sénégalais et même européens venus couvrir le premier exercice de l’EN, finalement, il a été décidé d’ouvrir tout à ce beau monde. On a donc eu la chance de suivre l’entraînement dans son intégralité, et la cerise sur le gâteau était cette partie d’application à travers laquelle Gourcuff a encore une fois montré qu’il ne compte pas laisser tomber son 4-4-2 en si bon chemin, non d’ailleurs son onze qui va avec, car comme on le sait et comme on vous l’a expliqué à maintes reprises, le Breton a trouvé la bonne formule et ne fait actuellement que gérer certains cas, notamment de blessures à l’image de ceux de Halliche et à un degré moindre Ghoulam, qui l’inquiètent à la veille du coup d’envoi de la plus prestigieuse des coupes africaines.
Transparence et défi
Ainsi, c’est avec son onze titulaire habituel que le driver des Fennecs a attaqué ce match d’application, il a mis un onze composé de Mbolhi, Mandi, Ghoulam, Halliche, Medjani, Lacen, Bentaleb, Feghouli, Brahimi, Mahrez et Slimani, soit le même qui a pratiquement joué les éliminatoires de la coupe d’Afrique, et qui a qualifié l’équipe après seulement 4 matches dans son groupe. Il faut dire que Gourcuff, et contrairement à son prédécesseur, a joué la carte de la transparence, et ce, depuis le début de sa mission avec l’EN. Il a préféré dévoiler ses plans et défier ses concurrents et ses adversaires, car il se base sur une philosophie bien précise, celle du 4-4-2, mais celle-ci peut changer par moments durant le match. Grâce aux changements de placement des joueurs sur le terrain, le rôle de chacun peut changer d’un match à l’autre, voire même d’une minute à l’autre, et c’est cela qui va être travaillé en catimini. Sinon, pour le onze de départ, le coach a voulu hier transmettre un message bien précis, un défi qu’il lance à ceux qui veulent le contrer, cela vient sans doute de sa grande confiance en ses idées tactiques.
Doublures
Au même moment où les journalistes sénégalais venus couvrir l’entraînement de l’EN étaient en train de prendre des note et de se frotter les mains d’avoir sous la main le «onze» de Gourcuff, ce dernier appréciait la prestation de sa deuxième équipe, qui a tenu la dragée haute au onze titulaire. Il faut dire que Soudani and Co n’ont rien à envier aux autres, d’ailleurs c’est sur un nul 2-2 que la partie d’application s’est achevée avec un rendement remarquable des «doublures». On a aussi pu remarquer à travers ce match que, sans surprise, les joueurs appelés à jouer le rôle de la doublure dans chacun des postes, Kashi devrait succéder à Bentaleb, Taïder remplaçant de Lacen, Kadir remplacerait Feghouli en cas de bobo, alors que Djabou prendrait la place de Mahrez, Soudani celle de Brahimi et Belfodil comme avant-centre, soit le poste de Slimani.
S. M. A.
1re séance et déjà un rythme élevé !
Le moins que l’on puisse dire sur la première séance d’entraînement effectuée par l’EN à Mongomo, c’est qu’elle aura été riche en enseignements.
Hormis le retour de Halliche dans le groupe et le match d’application qu’il aura livré, on a remarqué que le driver des Fennecs a travaillé à fond avec ses poulains, il n’a laissé aucun temps d’adaptation au groupe, et la première séance aura été l’une des plus chargées de cette préparation.
Pourtant, tout le monde s’attendait à ce que le rythme ne soit pas aussi élevé, un décrassage aurait été effectué si le coach avait pour nom Vahid Halilhodzic qui a toujours procédé de la sorte lors de ce genre de stages. Mais Gourcuff a choisi cette fois de prendre le taureau par les cornes, et attaquer tambour battant la dernière phase de préparation, il a soumis ses poulains à un rythme assez élevé, et un match très intense a mis un peu le groupe dans l’ambiance de la compétition. Même Halliche, qui ne s’est pas exercé depuis longtemps, a pu replonger dans ce rythme, confirmant son retour et laissant au coach le soins de faire le choix, très difficile, de composer à sa guise la charnière centrale.
Ce qui est sûr, c’est que lors des prochaines séances, le rythme va sensiblement baisser, la qualité du terrain d’Oyala y était pour quelque chose dans la charge imposée aux joueurs. La séance de ce matin au stade communal risque d’être plus légère, vu le risque énorme que présente la pelouse de ce stade.
S. M. A.
Il s’agit du terrain d’une université américaine encore en chantier
Le stade d’Oyala, un cadeau tombé du ciel, inauguré par les Verts !
Le Cocan équato-guinéen a subi une très grosse pression ces derniers temps.
En plus de l’obligation de préparer les lieux d’hébergement des équipes et des délégations les accompagnant, il fallait aussi se soumettre à un cahier des charges basique, avec notamment la préparation de deux terrains pour accueillir les matches des villes de Mongomo et d’Ebebiyin.
Ces deux derniers ayant été pris en charge très rapidement par une entreprise espagnole qui a rapidement déroulé des rouleaux importés d’Espagne, pour avoir sous la main un terrain prêt en quelques jours de travaux accélérés. Il restait donc le souci des terrains d’entraînement, c’était d’ailleurs l’une des hantises du coach des Verts, Christian Gourcuff, qui voulait un bon terrain pour s’exercer, travailler et préparer son équipe aux matches officiels.
Les infos que nous avions à Alger en provenance de Mongomo faisaient état de la disponibilité d’un seul terrain d’entraînement en plus du terrain principal, avant que le ministre des Sports local affirme avoir mis la main sur la solution miracle.
Pelouse plantée à la main
Cette trouvaille, on a pu la découvrir hier, après 60 km parcourus au milieu de la jungle de ce pays, on est enfin arrivé sur une piste, jouxtant un grand chantier, il s’agit du chantier de l’Universidad d’Oyala, une université américaine dont les travaux ont été attribués à Unicon, une société américaine, établie en Guinée équatoriale, et c’est le terrain de cette université qui a permis à la Guinée équatoriale de trouver la solution miracle.
Une magnifique pelouse verte plantée à la main, par des ouvriers et des jardiniers équato-guinéens, mais la société est française : Gregory International, celle-ci a semé des graines et les ont suivies jusqu’à ce que ça donne ce gazon parfait qui a sauvé ce pays.
Pure coïncidence
On a discuté avec un des ouvriers de l’Unicon, qui nous a confirmé l’information : «Le gazon, on l’a semé depuis 3 mois, ce n’était pas dans le cadre de la CAN, au moment où on a entamé les travaux, c’était le Maroc qui allait organiser la compétition, ce terrain était destiné aux étudiants et voilà qu’aujourd’hui c’est l’Algérie qui a la chance d’y jouer en premier.»
En effet, les Verts ont eu l’immense chance d’inaugurer ce terrain, puisque aucune autre équipe ne s’était produite avant la séance d’hier qui, en plus, s’est bien passée. Le gazon a bien tenu, et le coach Gourcuff est même sorti satisfait de cette séance en attendant la découverte aujourd’hui de l’estadio municipal.
S. M. A.