Lacen : «Dans la récup’ il y a encore des choses à faire»

Avec son statut de cadre de l’équipe avec Halliche, Mesbah et Bougy, Medhi Lacen a une importance remarquable dans la gestion du groupe, il est aussi l’un des leaders sur le terrain grâce à une place de titulaire indiscutable arrachée haut la main à la faveur d’un statut de titulaire en club et une régularité retrouvée, dans cet entretien, le joueur de Getafe nous parle de la préparation de la CAN et du premier match contre l’Afrique du Sud, pour lui cet adversaire est dangereux avec ses joueurs très vifs, il avoue qu’il sera difficile de les jouer.

Comment vous vous sentez

On se sent bien, on sent qu’on est prêts, on a fait une bonne préparation, maintenant on attend pour commencer la compétition, on sait depuis 2013 que le premier match de la compétition est très important, on va tout faire pour essayer de gagner ce premier match.

 

Comment la première rencontre se présente-t-elle pour vous ?

C’est un match très important, il n’est pas décisif mais il est important, on a vu en 2013 qu’on avait perdu le premier match et ça nous avait obligé à devoir gagner contre le Togo, donc voilà, il faut essayer de ne pas refaire les même erreurs et essayer de bien commencer la compétition.

 

Vous vous êtes préparés dans le froid à Alger, vous arrivez ici et il fait sensiblement chaud, est-ce que vous avez des difficultés à vous adapter ?

Non, je crois qu’on a besoin de deux à trois jours, c’est pour ça qu’on est venus avant, mais je pense qu’il n’y aura pas de problème d’acclimatation, d’autant qu’on jouera le soir, il fera donc moins chaud, après, c’est vrai il fait plus humide, mais on sera prêts, et je pense qu’il n’y aura pas un problème.

 

L’autre point important, à savoir la récupération, vous le gérez comment ?

Pour la récupération, ça va aussi, on a eu le temps hier après-midi, on a fait récup’, ce matin (Ndlr : entretien réalisé hier) ça sera plus léger, il faut faire attention à bien récupérer et bien s’acclimater, il faut être prêt le jour J pour le match.

 

Le prochain adversaire ça sera l’Afrique du Sud, vous pensez quoi de cette équipe ?

On l’a vue, c’est une très bonne équipe, un peu le même système de jeu que nous, qui va très vite vers l’avant et qui part en contres, donc voilà, il faudra faire très attention, il n’y a plus de petites équipes en Afrique, il faudra bien se préparer, et faire un gros match.

 

Vous vous apprêtez à prendre part à votre seconde CAN, la dernière vous l’aviez joué sous les ordres de Halilhodzic, qu’est-ce qui a changé ?

Pour moi, il y a pas mal de différence, en 2013, la préparation était beaucoup plus axée sur le volet physique, on a avait fait pratiquement une mini-préparation pour être prêt, mais avec ce coach-là, c’est différent, c’est vrai que c’est beaucoup plus important, tout ce qui est tactique, mise en place, il faut être bien en place, système de jeu, ce sont deux philosophies différentes, mais l’objectif reste toujours le même, c’est la victoire.

 

Le coach attend beaucoup du milieu de terrain, après les pertes de ballon constatées en Tunisie, est-ce que vous avez une idée sur la façon qui vous évitera ce genre d’erreurs ?

C’est vrai qu’on a vu que la moindre perte de balle n’importe où, en défense ou au milieu du terrain, ça peut vite partir en contre, on peut vite s’exposer, donc c’est vrai que par rapport à ça il faut qu’on fasse des corrections, donc même si on aime bien jouer au ballon, il faut peut-être prendre moins de risques et être plus efficaces.

 

Vous n’avez joué qu’un seul match amical, en Tunisie, quels ont été les enseignements tirés de ce match ?

C’était beaucoup plus pour prendre du temps de jeu, pour faire un match, il n’y a rien qui remplace les entraînements, donc voilà on a fait un match, on a réussi à tenir à 10 contre la Tunisie qui quand même a fait un bon parcours lors des éliminatoires, c’était aussi pour prendre des repères, et puis pour nous permettre d’être prêts.

 

Lors de la séance d’entraînement de vendredi, on a vu le coach donner beaucoup de consignes dans un registre purement défensif, est-ce que vous pensez que c’est le compartiment où il reste encore du travail, et qui ferait donc peur au coach avant cette CAN ?

Non, il n’y a aucune peur, offensivement, tout le monde l’a vu, on est un équipe qui peut faire très mal avec des joueurs de très grande qualité devant, mais c’est vrai aussi qu’on va beaucoup jouer, sur l’impact physique, la récupération du ballon, et je pense que c’est là qu’il y a encore des choses à faire.

 

Vous serez 4 récupérateurs pour 2 places seulement, la concurrence est de plus en plus rude, n’est-ce pas ?

Oui, en tout cas moi depuis que je suis en sélection, c’est toujours la même chose, il y a beaucoup de monde et donc beaucoup de concurrence, c’est vrai que n’importe quel joueur peut jouer, donc, je pense que c’est bénéfique pour le coach et pour l’équipe, tout le monde va être prêt pour jouer, après c’est au coach de choisir, mais on est tous prêts pour jouer.

 

Les observateurs s’interrogent sur votre association avec Bentaleb, deux gauchers à la fois, est-ce que cela ne peut pas se répercuter négativement sur l’équilibre du jeu de l’équipe ?  

Non, je pense qu’à ce niveau-là, il n’y a vraiment aucun changement, après il y a les caractéristiques de chaque joueur, il y a des joueurs plus défensifs, plus offensifs, plus costauds, plus petits, mais vraiment deux gauchers, je ne pense pas que ça soit quelque chose d’important. 

 

En 2013 vous aviez de la qualité, mais vous n’avez pas pu aller en quart de finale, qu’est ce qui a changé depuis ?

Je pense qu’on est beaucoup plus attendus qu’en 2013, je pense que notre statut a changé maintenant, je pense aussi que depuis 2013 il y a beaucoup de joueurs qui nous ont rejoint, et que le niveau de l’équipe s’est élevé encore, après, il ne faut surtout pas tomber dans le piège, on a certes de la qualité, avec de très très bons joueurs, mais il ne faut pas oublier que la coupe d’Afrique ce n’est pas la coupe du monde  il y a beaucoup plus de combat, et c’est là que je pense il faudra être prêt.

Favoris c’est aussi être sous pression ?

Non, on n’a pas de pression particulière par rapport à ça, après on est venu à la CAN en 2013, on avait une bonne équipe, on est venu pour aller le plus loin possible, cette année on est venu pour faire la même chose.

 

Vous risquez de jouer cette fois-ci la CAN sans vos supporters, vous allez faire comment sans eux ?

C’est vrai qu’on a toujours cette chance de jouer en présence de nos supporters partout où on va, cette fois-ci ça sera peut-être un peu différent, nous on essayera de faire notre travail comme on sait le faire et essayer de rendre tout le monde heureux.

 

L’objectif est-il d’assurer la qualif’ avant le 3e match à Malabo pour éviter les calculs ?

L’objectif est de se qualifier tout court, si on doit le faire à la 93e minute du dernier match, on le signe, le groupe est relevé, il est difficile, pas que pour nous, mais pour toutes les autres équipes aussi, nous on est prêts, et on répondra présents le jour J.

S. M. A.

 

«On aime jouer et plaire, mais gare aux pertes de balle»

«Par rapport à la méthode de Vahid, on a plus travaillé tactique»

«Notre niveau est plus élevé par rapport à 2013»

«On sent qu’on est prêts»

«L’Afsud joue comme nous»

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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