A la question, très philosophique au demeurant, est-ce que c’est l’homme qui prend la canne, ou c’est la canne qui prend l’homme, les plus optimistes opteront pour la première proposition, les plus pessimistes pour la seconde !

Après le refus du Maroc pour les raisons que l’on sait, Hayatou a pris son bâton de pèlerin ou plutôt sa canne à la recherche d’une terre d’accueil pour sa bien-aimée et son clan ! Il a essuyé des revers de pas mal de pays pour des raisons diverses ! Mais tel un roi mage, il a sorti de sa besace sa dernière carte salvatrice ; la Guinée équatoriale de son ami le président Obiang !

Pressé de toutes parts par les partenaires médiatico-économiques, il a réussi en deux mois à mettre un semblant d’organisation en place, et tel un vieux briscard qu’il est, il a fait preuve d’une communication préventive dans le sens où il savait que le pays hôte était loin d’avoir les moyens infrastructurels nécessaires pour ce genre de compétition !

Trois semaines plus tard, le tournoi tire à sa fin en nous laissant sur notre faim ! Une organisation anarchique ou plutôt une anarchie organisée, des conditions climatiques extrêmes qui ont conditionné le rythme des matchs, des rectangles pas si verts que ça, des joueurs aux pieds carrés qui ont passé le 1^er tour à tourner en rond, des entraîneurs étrangers à la pêle-mêle, 13 sur 16 un record en la matière ! Des arbitres missionnés, d’autres surdimensionnés, un spectacle affligeant de faiblesse, et des scènes de violences surréalistes pour des dizaines de blessés !

Tel est le bilan d’une compétition vieillissante à l’image de son mentor, le tâtonnant Hayatou, qui par sa seule puissance croit qu’il peut marcher sur l’eau, alors que sa compétition a pris l’eau, après lui le déluge, la CAF tatillonne, la CAN est sur canne !!!