Cette fois, Fekir en a rajouté une couche sur les colonnes du Parisien, avant d’accorder une interview au journal de la capitale française, le Lyonnais avait prévenu qu’il ne dévoilerait pas son choix pour la sélection nationale. Le Franco-Algérien s’est néanmoins laissé aller à quelques confidences. «Le choix ? Oui, dans ma tête, il est fait, avoue-t-il», avec un sourire malicieux. Et d’enchaîner : «Par contre, je le garde pour moi. Je l’annoncerai quand je sentirai que c’est le bon moment.»
«Mon choix n’est pas celui du cœur»
Ces derniers mois, l’attaquant est pris dans un contexte pas forcément facile à gérer. Son père, fervent fan des Fennecs, milite ardemment pour qu’il rejoigne les Verts, de l’autre côté, l’OL et certains conseillers le poussent vers les Bleus, mais le gaucher refuse d’évoquer des critères affectifs : «Non, il n’y a pas de ça. J’irai là où je penserai que ce sera le mieux pour ma carrière, tout simplement. Il n’y a pas de choix du cœur ou quoi que ce soit», avant de faire en sorte que les gens ne placent pas la France comme favorite, en répondant à une question relative à un manque de reconnaissance du football africain et les coupes d’Afrique qui s’immiscent dans les saisons des clubs, ce qui pourrait être un avantage pour l’équipe de France : «C’est l’avis des gens. Après, peut-être que dans ma tête, c’est différent. Il n’y a que moi qui le sait», ajoute-t-il.
Une certitude, le suspense ne durera plus très longtemps. Et, s’il affirme aujourd’hui n’avoir reçu de coup de fil ni de Christian Gourcuff, le sélectionneur de l’Algérie, ni de Didier Deschamps, l’attaquant n’attendra pas que son nom apparaisse publiquement lors de l’annonce d’une liste pour leur livrer sa décision, sachant que la liste de Gourcuff pour le prochain stage est attendue le 6 mars prochain, ce qui voudrait dire que Nabil pourrait rendre public son choix durant cette semaine.
«Je veux rester à Lyon cet été, mais mon ambition me donne envie d’aller voir ailleurs»
Le joueur qui avoue aimer les encouragements des gens dans la rue, reconnaît qu’il est très ambitieux, et aimerait aller voir ailleurs, mais pas avant de jouer sur la pelouse du nouveau stade de Lyon : «Oui, je suis un joueur très ambitieux. J’ai aussi envie d’aller voir ailleurs ce qui se passe. Même si je sais que Lyon est un très bon club qui m’a permis de me dévoiler.» Et d’enchaîner : «Je n’ai pas de plan. Je ne suis pas calculateur, je vis au jour le jour. Je suis très bien à Lyon et je pense y rester cet été. Le grand stade arrive, j’aimerais faire mon entrée avec toute l’équipe dedans. Je sais qu’Alex (Lacazette) veut marquer le premier but. Si je lui fais la passe décisive, ça me va !»
«J’aimerais jouer dans un club du Top 10 européen»
A la question de savoir le genre de clubs dans lequel il rêve de jouer après Lyon, Fekir confirme son ambition : «Le Top 10 européen. Dix ou quinze équipes dans le monde sortent du lot. C’est dans ces clubs que j’espère jouer.» Le père du joueur évoquait Arsenal récemment, le joueur nie en apportant les explications : «Non, non… Il aimerait bien que j’aille là-bas, car c’est un club qu’il supporte», dira-t-il.
S. M. A.