- Une équipe en baisse de régime - Plus de jeu à vocation offensive - N’Doumbé, une erreur de casting

Vendredi, le MCO a enregistré un nouvel échec à domicile, en concédant un nul peu glorieux face à l’USMA. Et  encore, les Oranais peuvent dire merci à Andréa, l’attaquant des Rouge et Noir, qui a vendangé, à lui seul, trois occasions nettes en fin de match. Le nul peut être considéré comme une bonne opération pour le MCO.

 

Belhadj

D’ailleurs, le président Ahmed Belhadj l’a reconnu honnêtement. «C’est la première fois pour un match à Oran que j’étais impatient de voir l’arbitre siffler la fin de la rencontre, car en fin de match on sentait que l’USMA voulait marquer le but de la victoire. Dieu soit loué, elle n’y est pas parvenue».

 

Le coach

Un nul que son entraîneur salua lors de la conférence d’après-match. Seulement, Jean-Michel Cavalli encensa son équipe. «On a fait un grand match», répond-il à une question d’un confrère, qui prétend que l’équipe a montré ses limites. Couvant plus que jamais son groupe, l’ancien sélectionneur national, refuse de croire que son équipe est depuis quelques semaines en baisse de régime. Une défaite sans panache sur l’USMH, une élimination en coupe face au MOB à Zabana, dans un match disputé devant une affluence record, suivie d’une défaite à Alger (1-0) et enfin, un nul ce vendredi contre le champion en titre, comme se plaît à le rappeler Cavalli (une équipe de l’USMA que le voisin l’ASMO avait battue à Alger même).

 

Les Hamraoua

Certes, les supporters qui en avaient marre de voir leur équipe lutter chaque saison pour sa survie parmi l’élite professionnelle, sont satisfaits du parcours accompli par leurs favoris, comme l’illustrent les applaudissements nourris envers leurs joueurs au coup de sifflet final.

 

Solinas

Mais ces mêmes supporters, tout comme d’ailleurs la plupart des observateurs, estiment que le MCO version 2014/2015 ne produit pas du beau jeu. Paradoxalement, la saison écoulée, sous la coupe de l’Italien, Giovanni Solinas, le MCO gavait ses fans de matches spectaculaires, mais manquait terriblement de réussite, ce qui précipita son départ (bien que des membres avec lesquels Solinas ne s’entendait pas, ont mis la pression sur Djebbari, qui était contre son départ, pour se passer de ses services).

 

Culture tactique

Depuis que Cavalli a rejoint la barre technique, le MCO a engrangé de nombreux points grâce surtout à une rigueur tactique, ça personne ne le nie. Toutefois, le MCO, qui est une équipe à vocation offensive, développe un football qui n’emballe personne ; probablement Cavalli ignore que le MCO a une culture tactique qu’il a héritée depuis des décennies ; bien que le football a connu une grande révolution, la particularité du jeu du MCO est que cette équipe, il faut qu’elle repose sur une colonne vertébrale, avec un pilier dans chaque  compartiment. Par exemple, malgré qu’ils n’étaient pas de la même génération, les Fréha, Belkedrouci, Bensaoula, Benmimoun, Meziane, Tasfaout, Meçabih ou plus récemment Belaïli ont tous des qualités techniques identiques qui firent le bonheur des supporters, pourtant les joueurs précités, ont tous joué à des époques différentes.

 

Zaâbia et Makusu

Pour justifier les carences offensives de son équipe, Cavalli avait vendredi pour la première fois, évoqué le départ de Mohamed Zaâbia. «Ce joueur ne pouvait rester en Algérie pour des raisons que tout le monde connaît, on l’a remplacé par Makusu mais à notre grande déception, cet attaquant n’est pas encore qualifié», prétend-il,

 

Et… N’doumbé ?

Soit des arguments valables, mais l’on se demande pourquoi il n’a pas évoqué les difficultés sur le terrain du Camerounais, Cédric N’doumbé, dont il recommanda cet hiver chaudement son recrutement, en vantant ses qualités de buteur. «Vous allez voir, il va casser la baraque», affirme, avant son recrutement, Cavalli à Belhadj ; or N’doumbé n’a toujours pas répondu sur le terrain aux espérances de la direction. Qu’on ne nous dise pas qu’il revient de blessure ; en off, des voix proches de la direction, pensent que c’est une erreur de casting.

M. S.

 

Ammour : «Il n’y a pas le feu»

 

L’attaquant du MCO est satisfait du résultat du match face à l’USMA et reconnaît que son équipe avait manqué de réussite dans cette rencontre.

 

Votre sentiment après ce semi-échec à domicile ?

Franchement, on méritait mieux que le nul. Il nous manquait ce petit brin de réussite qui est nécessaire dans le football de haut niveau, mais des faits qui se sont produits durant la partie, ont contribué au résultat final de la partie.

 

Lesquels ?

Il y’a d’abord cette expulsion de Hamdadou qui est, à mon sens, assez sévère, avec un arbitrage partial, notre tâche était devenue encore difficile. Cela dit, comme je l’ai dit, le nul n’est pas une si mauvaise opération pour notre équipe.

 

Vous auriez aimé, avoir plus ?

C’est certain, prendre les trois points du match, nous aurait comblés de bonheur, néanmoins on ne va pas cracher sur ce petit point pris face à une formation de l’USMA qui dispose d’un effectif très riche et surtout après avoir évolué à dix, pendant presqu’une demi-heure. Même s’il n’arrange pas nos affaires, le nul est résultat équitable.

 

Le MCO connaît une petite baisse de régime, à quoi cela est-il dû ?

Sincèrement, je ne pense pas que notre équipe est sur le déclin. A mon avis, elle est surtout en manque de réussite actuellement, aussi il y a des facteurs défavorables qui font qu’elle ne gagne pas ses matches, depuis un certain temps. Je pense plus particulièrement à l’arbitrage qui fait des siennes à chaque match, dans ces conditions, il est difficile de gagner.

 

Etes-vous inquiet ?

Pas du tout ! On ne va pas paniquer, après un nul contre une grosse cylindrée, je dirais même qu’il n’y a pas le feu à la maison. On sait que notre équipe renouera tôt ou tard avec les victoires, tout de même la réussite ne va pas nous tourner le dos éternellement. Avec le travail, on essaiera de rebondir dans le championnat où il reste encore des choses à faire.

 

Le public y croit beaucoup…

On a un merveilleux public, contre le MOB, malgré l’élimination, il nous a applaudis, il a fait la même chose ce vendredi. Un tel soutien ne fait que motiver les joueurs et les encourager à donner le meilleur d’eux-mêmes lors des prochaines rencontres.

 

Ce même public réclame une réaction dès le prochain match…

On n’a pas besoin de nous le rappeler, il faut renouer avec la voie du succès dès la prochaine rencontre face au MCEE. Comme on sera à l’arrêt pendant deux semaines, on va essayer de corriger nos lacunes afin de repartir du bon pied lors de la reprise du championnat.

M. S.

 

Le rapport du délégué moins accablant

Après l’expulsion de Hamdadou, des supporters installés dans les gradins, pour manifester leur colère, ont arraché des sièges pour les jeter sur le terrain. Après le match, le délégué a signalé dans son rapport, que seulement… 4 sièges ont été jetés sur le terrain, ce qui devrait valoir au MCO une simple amende financière.

 

Hamdadou risque un match

Expulsé à la 63’, Hamza Hamdadou ne risque pas une lourde sanction. En effet, ayant été expulsé pour avoir commis une faute sur un adversaire, il devrait écoper que d’une suspension d’un match.

 

L’USMA bien accueillie

Réciprocité oblige, le président Ahmed Belhadj a veillé personnellement, avant-hier, pour que la délégation de l’USMA bénéficie du meilleur accueil possible. Après le match, le premier responsable du MCO, tenait d’ailleurs à le souligner : «Lors du match aller, nos amis de l’USMA nous ont réservé un bel accueil, c’est pour cela qu’on tenait absolument à ce que les Algérois en manquent de rien en se déplaçant ici à Oran.»

Les joueurs vont attendre

Avant le match face à l’USMA, Ahmed Belhadj avait promis à ses joueurs qu’«en cas de victoire, vous encaisserez ce lundi deux salaires». Finalement, après le nul qui sanctionna la partie, les joueurs doivent attendre le prochain match (déplacement à El-Eulma). En cas de résultat positif, ils toucheront leurs salaires, une promesse réitérée par le président.

 

Repos de 2 jours

Etant donné que le week-end prochain, le MCO sera forcé au repos, le staff technique a accordé deux jours de détente aux joueurs ; la reprise est prévue ce lundi.

 

Le coach depuis hier en France

Dans la journée d’hier, Jean-Michel Cavalli s’est envolé pour la France afin de rendre visite à sa famille. Il sera de retour à Oran ce mercredi.