La saison actuelle est l’une des plus cauchemardesques pour la JSK ces dernières années. C’est le fiasco total et cela sur tous les plans. La situation qui prévaut actuellement au sein du club n’augure rien de bon pour un club qui représente toute une région. Le parcours catastrophique enregistré par l’équipe n’est que la conséquence de la déliquescence de la direction. Le conseil d’administration s’est totalement vidé de ses membres sans que le président Hannachi s’inquiète du départ de certains actionnaires, lesquels mettaient la main à la poche. Au lieu de faire appel à des compétences pour redonner à la JSK son image d’antan, il continue de s’entourer de dirigeants qui n’osent même prendre la moindre initiative en son absence. Pour eux, le président a toujours raison. Résultat, l’équipe n’a toujours pas assuré son maintien, alors que la direction a déboursé près de 20 milliards de centimes dans le recrutement uniquement à l’intersaison. C’est vrai que le décès tragique d’Albert Ebossé survenu à l’issue de la rencontre face à l’USMA a affecté le groupe, mais cela justifie-t-il le fiasco de cette saison ? Evidemment, non.
Recrutement raté
Le président Hannachi a fait le maximum pour renforcer son effectif au dernier mercato hivernal avec des joueurs capables d’apporter un plus à l’équipe, mais il s’est avéré que le recrutement hivernal est un véritable fiasco. Les trois joueurs engagés au mois de janvier ont été décevants. C’est pour cela d’ailleurs que la direction a résilié le contrat de Karim Boutadjine au mois de février et compte faire de même avec Oussama Abdeldjelil et Raphaël Kooh Sohna. Ce dernier a fini par perdre sa place dans la liste des 18, mais malgré ça il refuse de partir sans être indemnisé préalablement. Si le président Hannachi était entouré de dirigeants qui connaissent bien le football, il n’aurait jamais engagé un joueur évoluant dans le championnat maltais. Le hic est qu’ils l’avaient présenté comme un grand joueur avant de se rendre compte qu’ils se sont trompés sur lui.
Absence de sponsors
Si par le passé les sponsors se bousculaient pour que la JSK véhicule leur marque ou leur image, ce n’est plus le cas cette saison. Même le groupe Cosider auquel les plus hautes autorités avaient demandé de sponsoriser la JSK n’avait pas renouvelé son contrat à la fin de l’exercice écoulé. Le fait que les sponsors fuient le club l’un après l’autre doit donner à réfléchir au président Hannachi qui a fait le vide autour de lui. Il y a certes quelques dirigeants qui font le maximum pour apporter un plus, mais les autres ne font que dans la figuration. Ce n’est pas donc une surprise si la direction peine aujourd’hui à assurer les salaires des joueurs et de son entraîneur. Tout est à revoir dans ce club, car c’est malheureux de constater que d’une saison à l’autre, la JSK perd de sa splendeur sans que les dirigeants en prennent conscience. Il est temps que le président Hannachi fasse appel aux anciens joueurs, s’il veut que la JSK retrouve peu à peu son image d’antan.
N. Boumali
Les joueurs réclament de nouveau leur argent
Les joueurs de la JSK parlaient à la fin de la rencontre de mardi dernier entre eux sur le problème de leur argent. En effet, les camarades du capitaine Rial réclamaient, ces derniers temps, leurs salaires. Hannachi, qui a été interpellé dans ce se sens, a rassuré ses hommes à la fin de la rencontre de son équipe devant le CSC qui s’est déroulée à Bologhine. «Il ne faut se faire aucun souci sur ce plan, vous serez payés dans les prochains jours et jusqu’au dernier centime, à la JSK, on a toujours tenu nos engagements avec nos joueurs, il faut se concentrer juste sur les matchs de l’équipe», avait déclaré Mohand-Chérif Hannachi en direction des joueurs. Ces derniers qui ont par la suite joué contre la JSS et le MCEE en championnat avant de jouer face à l’ESS en coupe ont reparlé justement à la fin de ce match sur cette affaire des salaires. Selon une source crédible, les coéquipiers de Mekkaoui attendent depuis quelques jours le versement de cinq salaires et de sept primes. Pour un rappel, la direction du club phare de la Kabylie a jugé utile de geler les salaires des joueurs au mois de novembre dernier après une série de trois défaites de suite. Les hauts responsables du club ont conditionné le virement des salaires et des primes par le retour des bons résultats. Aujourd’hui, à huit journées du baisser de rideau, Hannachi compte régler une partie des salaires et des primes mais pour qu’ils touchent la totalité de leur argent, les joueurs doivent d’abord assurer le maintien du club en Ligue 1 Mobilis.
Ils en ont parlé à Wallemme avant le match devant l’ESS
D’ailleurs, durant toute la semaine qui a précédé la rencontre de mardi dernier, les joueurs n’ont pas cessé de déclarer à leur entraîneur qu’ils n’ont pas été payés depuis plusieurs mois. A chaque fois que le premier responsable de la barre technique des Jaune et Vert intervient pour essayer de débloquer les choses sur le plan moral, il tombait toujours sur la même réponse : «On n’est pas payés, on attend notre argent depuis un bon moment.» D’ailleurs, à un certain moment, Wallemme n’a pas hésité à répondre à ses capés : «Moi, je suis là pour gérer le volet technique, si quelqu’un veut me parler sur le technique, je suis là, sinon, je ne peux rien faire.» Désormais, la balle est dans le camp de la direction du club.
A. H.
Il l’a confié à ses proches
Wallemme : «Je ne compte pas démissionner»
Les responsables de la formation du Djurdjura n’ont pas hésité à descendre en flammes leur entraîneur mardi soir à l’issue de la rencontre de coupe de leur équipe. Selon tous les présents à Sétif (dirigeants et supporters), c’est l’entraîneur qui était le principal responsable de cette élimination. Hannachi a déclaré haut et fort que le premier responsable de la barre technique a failli et que ce dernier est libre de partir s’il ne peut pas assumer ses responsabilités de premier responsable du staff technique. Autrement dit, les dirigeants de la JSK cherchaient une séparation à l’amiable avec leur entraîneur afin d’éviter beaucoup de tracas. De son côté, Wallemme ne compte pas bouger de son poste, il veut aller jusqu’au bout, c'est-à-dire jusqu’à la fin de son contrat. «Je ne compte pas démissionner», avait déclaré hier matin Jean-Guy Wallemme à un ami à lui avant d’ajouter : «Je vais continuer à travailler, j’irai jusqu’au bout de mon contrat », ajoutait le premier responsable du volet technique de l’équipe première de la JSK. Pour le moment, les responsables du club kabyle ne comptent rien faire concernant l’avenir de leur entraîneur, mais une chose est sûre, Wallemme sera en sursis dès le prochain match. Une défaite face à l’ASMO lui coûtera cher…
A. H.
Ce qu’il a confié à ses amis
Wallemme : «Je comptais sur la fraîcheur d’Yesli en deuxième mi-temps»
Accusé par le président Hannachi d’avoir laissé sur le banc Yesli capable de basculer à lui seul le match, l’entraîneur Jean-Guy Wallemme que nous avons appelé à plusieurs reprises dans la journée d’hier est resté injoignable. D’après l’un de ses amis que nous avons eu au téléphone, Wallemme avait parlé à Yesli avant le match pour lui dire qu’il le fera jouer en deuxième mi-temps. «Je ne te ferai pas aligner d’entrée, mais je compte sur ta fraîcheur physique en deuxième mi-temps», lui a-t-il déclaré d’après notre interlocuteur. Certes, Yesli a d’énormes qualités, mais il ne pouvait faire gagner l’équipe à lui seul.
«Si je n’avais pas titularisé Kerrar, on m’aurait descendu en flammes»
Soumis à une terrible pression de la part de ses dirigeants pour faire jouer Kerrar, le coach français s’est rendu compte que la titularisation de l’international irakien n’était pas judicieuse. Le joueur n’était que l’ombre de lui-même, ce qui lui a valu d’être remplacé à 11 minutes du coup de sifflet final. Wallemme qui n’a pas voulu polémiquer avec ses dirigeants a confié à l’un de ses amis que s’il n’avait pas fait jouer Kerrar, il aurait été critiqué par ses dirigeants. «Si je ne l’avais pas titularisé, on m’aurait descendu en flammes», lui a-t-il ajouté.
N. B.
L’accusation farfelue des dirigeants
Au lieu de chercher les véritables raisons de l’échec, certains dirigeants n’ont pas trouvé mieux que d’accuser le manager Zoubir Makhlouf d’avoir demandé à Wallemme de ne pas faire jouer Yesli qui, d’après eux, refuse de renouveler le contrat le liant à cet agent. Cela semble saugrenu, d’autant que tout le monde sait qu’Yesli quittera la JSK à la fin de l’exercice actuel et qu’il avait même failli résilier son contrat à l’intersaison afin d’opter pour un club de Ligue 2.
De peur d’aggraver son cas
Wallemme annule son voyage en France
L’entraîneur Jean-Guy Wallemme ne s’est pas rendu finalement en France. Il devait rentrer hier chez lui pour rendre visite à sa famille, mais de peur d’aggraver son cas surtout que le président Hannachi ne lui cherche que la petite bête, il a annulé carrément son voyage. Il avait donné rendez-vous pour les joueurs pour ce samedi, mais le président Hannachi a avancé la reprise de 24 heures sans même prendre la peine d’informer son entraîneur.
N.B
Les mauvais choix de Wallemme
L’entraîneur Jean-Guy Wallemme a une grande part de responsabilité dans l’élimination de l’équipe en coupe d’Algérie. Ses choix ont surpris plus d’un. La titularisation de Kerrar et de Hentat a été largement commentée par les supporters kabyles. Voulant vraisemblablement satisfaire ses dirigeants à leur tête le président Hannachi qui avait déclaré avant même que l’international irakien ne rallie la ville de Tizi Ouzou qu’il jouera face à l’ESS, Wallemme a raté ses choix en titularisant ces deux joueurs. Hentat est un joueur d’avenir, mais il a besoin de s’affermir encore. Il ne lui a pas rendu service en l’alignant d’entrée. Pour Kerrar, c’est encore plus grave. De peur d’être critiqué par ses dirigeants, il a fait jouer un élément qui ne s’est entraîné avec le groupe que deux fois depuis le mois de décembre dernier. C’est vrai que Kerrar est le meilleur attaquant de la JSK cette saison, mais vu qu’il n’a réintégré le groupe que dimanche dernier après une absence de plusieurs semaines, il aurait fallu le laisser sur le banc.
Benlamri meilleur dans l’axe
Reconverti au milieu lors des derniers matches, Benlamri faisait de son mieux pour remplir son rôle, mais il faut dire qu’il est plus performant en défense qu’au milieu. Mais comme Khiat a donné entière satisfaction dans l’axe, il fait jouer Benlamri au milieu. Celui-ci donnait l’impression d’être perdu par moments sur le terrain. La faute incombe évidemment à l’entraîneur qui, pour des raisons qu’on ignore, continue à l’utiliser au milieu.
N. B.
La rencontre Hannachi-Wallemme reportée
La rencontre qui devait regrouper hier le président Hannachi à l’entraîneur Jean-Guy Wallemme n’a pas eu lieu finalement. Jusqu’à hier en fin d’après-midi, il n’a pas été convoqué par son employeur pour s’expliquer sur l’élimination en coupe d’Algérie. Le président Hannachi lui a signifié au coup de sifflet final qu’il ne veut plus de lui à la JSK, mais pour ne pas l’indemniser, il espère trouver un accord avec lui. Le sort de Wallemme n’a pas encore été scellé, mais tout porte à croire qu’il sera poussé à la sortie.
Un salaire
Le président Hannachi ne peut se séparer de son entraîneur sans le payer au préalable. D’après une source proche de la direction, Wallemme n’a touché qu’une mensualité depuis son arrivée à la JSK et il n’est pas prêt à rentrer chez lui sans toucher son argent. Pas du tout satisfait du travail de son entraîneur, le président Hannachi est contraint de négocier avec lui, s’il tient à une séparation à l’amiable. Wallemme ne rentrera pas chez lui sans son argent.
N.B.