Hannachi : «Iboud n’aime pas la JSK»

Même s’il se trouvait en France, Hannachi est resté bien branché sur les affaires quotidiennes de son club, il suivait tout et il ne ratait aucun détail qui concerne la JSK. Le numéro un des Jaune et Vert n’a pas hésité d’ailleurs à parler de l’ancien joueur et président du club phare de la Kabylie, Miloud Iboud.

 Ce dernier dans une interview accordée à Compétition, intitulé « On a clochardisé la JSK » a tiré à boulets rouges sur Hannachi, critiquant sa gestion et dressant un tableau noir de la situation actuelle du club. Son ancien équipier à la JSK, Mohand-Cherif Hannachi, n’a bien sûr pas apprécié. De France, il nous dira : «Iboud n’aime pas la JSK, il critique tout le temps le club » avant d’ajouter : «Je ne comprends pas pourquoi il critique à chaque fois la JSK, même lors des années où on collectionnait les titres, il trouvait toujours des choses à dire, c’est clair, il veut casser le club, sinon pourquoi il a profité de la défaite de mardi dernier pour tirer sur tout le monde, à ce que je sache, on a perdu juste une rencontre de coupe d’Algérie, et puis, on a joué contre le champion d’Afrique et sur son terrain, bref, moi je m’occupe de mon club, je n’ai jamais fui mes responsabilités et les supporters sont au courant de tout ça.»

«Honte  à lui»

Le président de la formation du Djurdjura, qui, apparemment était irrité par la dernière sortie de l’ancien capitaine des Jaune et Vert, n’a pas mâché ses mots envers ce dernier : «Honte à lui, il utilise un langage de … c’est très grave, surtout de sa part… il ne cesse pas de parler et de critiquer le club, il ne rate aucune occasion pour descendre les dirigeants de la JSK en flammes, les choses sont claires donc, au lieu d’essayer de  faire du bien au club, il ne rate aucune occasion pour essayer de casser la JSK.»

«Il n’a pas défendu le club lors des moments difficiles»

Pour le président de la formation phare de Tizi Ouzou, Iboud pouvait défendre la JSK lors des moments difficiles que ce prestigieux club d’Algérie a traversés cette saison mais il ne l’a pas fait. «On a traversé des moments plus que difficiles après la mort tragique d’Albert Ebossé, on a été sévèrement sanctionnés par la FAF et la CAF, tout le monde a condamné ces sanctions, sauf lui, plusieurs anciens ont affiché leur soutien à la JSK alors que lui préfère attendre la levée des sanctions et le retour de l’équipe à Tizi Ouzou pour renouer avec ses tentatives de déstabilisation.»

«Lorsqu’il était président, il a présenté même des factures de vin»

Même sur le plan de la gestion, Hannachi n’a pas hésité à revenir en arrière pour répondre sèchement à Iboud. «Je pense qu’il est passé comme président, lors de son règne, il a collectionné les échecs et les scandales et aujourd’hui il a eu le courage de parler et de critiquer notre gestion, puisqu’il a parlé de gestion, je vais vous faire une confidence, il a présenté une fois des factures où il y avait des notes de vins, je ne peux pas parler sur d’autres choses plus graves, qu’il arrête alors de donner des leçons aux autres, qu’il se souvienne de ses scandales.»

«C’est promis, la JSK ne descendra pas»

Le premier responsable des Canaris a profité aussi de cette occasion pour rassurer les supporters de la JSK à travers nos colonnes. «C’est tout à fait normal et logique que les supporters s’inquiètent quant à l’avenir du club. Ils ne sont pas habitués à voir le club jouer le maintien, mais une chose est sûre, la JSK ne descendra pas, c’est promis. On a monté l’été dernier une grande équipe, on pouvait jouer facilement sur les trois fronts cette saison mais la mort d’Ebossé a tout cassé, je ne cherche pas de prétextes mais c’est la pure réalité.»

«Les gens ont oublié qu’on a joué tous nos matchs en déplacement et même à huis clos»

Pour le numéro un des Jaune et Vert, un autre club à la place de la JSK aurait disparu après la mort d’Ebossé. «Les gens ont oublié, peut-être, qu’on a joué tous nos matchs en déplacement, on a joué plusieurs rencontres à huis clos et sur des terrains neutres mais on est toujours debout, on ne s’est pas inclinés après tous les sanctions qui ont été infligées au club, aujourd’hui on est là, la JSK est toujours debout, je le redis une nouvelle fois, une autre équipe à notre place n’aurait jamais tenu le coup, il ne faut pas profiter de cette situation pour lancer des tentatives de déstabilisations alors.»

«On a accordé une autre chance à Wallemme»

Concernant l’avenir de Jean-Guy Wallemme à la tête de la barre technique des Jaune et Vert, Hannachi confirme ce que nous avions rapporté dans notre édition de vendredi passé. «Wallemme a fauté à Sétif, mais on ne va pas lui couper la tête, on ne va pas limoger l’entraîneur pour le simple plaisir de le faire, on a jugé utile de lui accorder une autre chance, c’est à lui maintenant de montrer tout son savoir- faire et de sortir ce qu’il a dans la tête, tout le monde à la JSK mise sur un bon résultat à Oran.»

«Je ne s’immisce pas dans le technique, mais je suis le président, j’ai un droit de regard sur l’équipe»

Revenant sur cette affaire de choix des joueurs et de la composition  de l’équipe entrante, Hannachi explique : «Je ne s’immisce pas dans les affaires techniques ni dans le choix des joueurs, mais je suis le président du club, je suis le premier responsable de la JSK, c’est moi qui assume tout et c’est moi qui dois assumer toujours, en ma qualité de président du club j’ai toujours un droit de regard sur l’équipe, quand même je ne vais pas cautionner le mal, je ne peux pas regarder l’équipe en bas du tableau et croiser les bras  par la suite. A la JSK on travaille dans la transparence, qu’on arrête alors de chercher des poux sur la tête d’un chauve.»

«Je suis fier des espoirs»

Les espoirs de la JSK se sont qualifiés hier devant leurs homologues de l’USMA. De Paris, Hannachi n’a pas hésité à féliciter les jeunots de la JSK. «Ils sont à féliciter ces jeunes, je suis très fier d’eux, je n’ai pas cessé ces derniers jours de déclarer haut et fort qu’on a de très bons jeunes, aujourd’hui ils ont réussi à passer aux quarts de finale de la coupe d’Algérie, en fin de saison, il y aura beaucoup de ces joueurs qui seront promus en senior, je rêve de voir un jour le onze de la JSK composé par les jeunes du cru.»

«En tant que président, j’a gagné 4 coupes d’Afrique et j’ai donné ma vie pour ce club»

Pour conclure, Hannachi  est aussi fier de ce qu’il a réalisé déjà à la JSK. «Ce n’est pas de mes habitudes de parler de mes réalisations mais en toute modestie, je peux aujourd’hui dire que j’ai offert quatre coupes d’Afrique au club en tant que président, puisque j’ai été présent en tant que dirigeant en 1990 lors de le deuxième consécration du club à l’échelle continentale. J’ai gagné des coupes d’Algérie et des championnats, les gens et l’histoire n’ont pas oublié toutes ces réalisations et les supporters sont au courant que Hannachi a donné sa vie pour son club, j’ai toujours travaillé sans faire de calculs lorsqu’il s’agissait de défendre les intérêts de la JSK.»

                   A. H.

Il a annulé sa rencontre avec Wallemme

Sage décision du président

Jean-Guy Wallemme a dirigé la séance d’entraînement de vendredi mais aussi celle d’hier. Le premier responsable de la barre technique des Canaris travaille le plus normalement du monde, lui qui était sous la menace d’un limogeage depuis le match de coupe d’Algérie de mardi dernier. En effet, le premier responsable du club a jugé utile d’accorder un sursis à son entraîneur, Hannachi a même annulé sa rencontre avec le coach français de l’équipe première. Ce n’est un secret pour personne, le numéro un des Jaune et Vert a voulu limoger son entraîneur au lendemain de la défaite de l’équipe à Sétif, néanmoins, le président kabyle souhaitait une démission ou une séparation à l’amiable, il ne voulait pas limoger Wallemme pour ne pas l’indemniser. De son côté, l’ancien joueur du RC Lens était prêt à partir, le manager de cet entraîneur entretient de très bons rapports avec Hannachi, la question de l’indemnisation ne se posait pas donc, mais le numéro un des Jaune et Vert a changé d’avis ces dernières heures, il a préféré accorder une derniere chance à Wallemme. Le limoger à une semaine seulement  de la rencontre contre l’ASMO serait une grosse erreur. Hannachi a bien compris que ce n’est pas le moment de changer d’entraîneur, l’équipe lutte pour assurer son maintien parmi l’élite, le président ne va pas donc s’amuser à changer une nouvelle fois le coach de l’équipe première. Après Broos, Karouf, Ciccolini et Labane, Wallemme est le cinquième entraîneur de la JSK cette saison, son départ et l’arrivée d’un autre entraîneur pourraient causer un grand tapage médiatique. Bref, Hannachi a pris la sage décision d’accorder une autre chance à l’ancien driver de l’USMBA, ce dernier est appelé à réaliser un bon résultat à Oran s’il veut prolonger bien sûr son aventure avec le club phare de la Kabylie.

                       A. H.

Quelques supporters ont taquiné les joueurs hier

«Les espoirs sont meilleurs que vous»

Profitant de la rencontre des espoirs qui s’est déroulée hier après-midi à Tizi Ouzou, quelques supporters très proches du club ont assisté au match des U21 qui a opposé les coéquipiers de Hantat aux Usmistes. Coïncidence, à la fin de cette rencontre de l’épreuve populaire, les joueurs de l’équipe première avaient une séance d’entraînement sur le même terrain, les coéquipiers de Rial ont croisé les jeunes des deux équipes mais aussi quelques supporters qui ont suivi le match de coupe. D’ailleurs, un supporter a bien profité de cette occasion pour taquiner les joueurs «pros». «J’ai vu toute la partie des espoirs, je vous jure qu’il y’a plusieurs éléments dans cette catégorie qui ont leur place en équipe première, ils dépassent et de loin plusieurs joueurs de l’équipe première», avait balancé ce fan en direction des joueurs avant qu’un autre ajoute : «Et puis, les espoirs n’ont jamais réclamé quoi que ce soit, ils jouent gratuitement et ils ne touchent pas des salaires astronomiques, ils sont meilleurs que vous.» Ces déclarations n’ont pas plu à certains joueurs qui se sont sentis visés, mais aucun d’eux n’a répondu aux supporters…

                                    A. H.

Hannachi ne rentrera de France qu’aujourd’hui
Le président Hannachi ne regagnera finalement le pays qu’aujourd’hui. Parti en France au lendemain de l’élimination de son équipe en coupe d’Algérie, le président de la JSK était attendu pour hier à Tizi Ouzou, mais il a prolongé son retour d’une journée. En raison de la crise qui secoue l’équipe depuis la défaite concédée devant le champion d’Afrique, le président Hannachi aura du pain sur la planche. Il devra rassurer ses joueurs, lesquels sont impatients de toucher leur argent et crever l’abcès avec son entraîneur qui se rapproche de plus en plus de la porte de sortie. Il doit aussi calmer les supporters qui exigent un changement radical à la tête du club à cause du parcours catastrophique enregistré par l’équipe cette saison.

 

Yesli ne reprendra qu’aujourd’hui
Rentré chez lui en France le lendemain de l’élimination en coupe d’Algérie, Kamel Yesli n’a toujours pas réintégré le groupe. Il se trouve toujours en France, alors que ses coéquipiers ont repris les entraînements vendredi dernier. Il a raté deux séances d’entraînement et il ne devra regagner Tizi Ouzou que ce dimanche. Le président Hannachi avait tiré à boulets rouges sur Wallemme pour avoir laissé Yesli sur le banc lors de la rencontre de la demi-finale face à l’ESS, mais l’absence de celui-ci aux deux premières séances de la reprise l’a sûrement irrité.

Doukha, Mekkaoui et Ferahi réintègrent le groupe
Absent lors de la séance de la reprise qui a eu lieu vendredi dernier, le trio Doukha-Mekkaoui-Ferahi a repris hier après-midi. C’est devenu une habitude chez certains joueurs qui sèchent les séances de la reprise sans qu’ils soient rappelés à l’ordre par leurs dirigeants. L’entraîneur Jean-Guy Wallemme semble incapable d’instaurer une certaine discipline au sein du groupe vu que certains joueurs ont le soutien du président Hannachi.

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