Le président Hannachi vit les moments les plus difficiles depuis son intronisation à la tête du club.

Et pour cause, la crise financière à laquelle est confronté le club lui empoisonne la vie au quotidien. Son souci majeur est de régulariser ses joueurs, mais en l’absence de moyens financiers il devra user de tout son pouvoir de persuasion pour calmer ses joueurs, lesquels s’inquiètent de plus en plus pour leur argent. Il leur doit plus de 4 mensualités et cela sans parler des primes de matches. En 22 ans de règne,  Il n’a jamais été confronté à une telle situation. Raison pour laquelle il commence à s’inquiéter, surtout que les joueurs ne ratent aucune occasion pour réclamer leur argent. Le retrait des sponsors les uns après les autres a eu des répercussions négatives sur le club qui s’enfonce dans la crise d’un mois à l’autre. Le président Hannachi a besoin de plus de 10 milliards de centimes pour terminer uniquement la saison. Ce n’est pas évident qu’il trouve une telle somme, surtout que la plupart des industriels de la région ne sont pas prêts à lui donner le moindre centime tant que sa gestion est opaque.   

Ouverture du capital      

Ne pouvant plus subvenir aux besoins du club, le président Hannachi sera dans l’obligation de procéder à l’ouverture du capital, s’il veut éviter la faillite à la SSPA/JSK.  Le budget du club par an, d’après lui, est de 50 milliards de centimes. L’argent d’Ooredoo et de l’APW  ne suffira pas donc à assurer les besoins les plus élémentaires. La preuve, les joueurs attendent leur argent depuis plusieurs mois. La solution consiste dans l’ouverture du capital en invitant les industriels à investir dans le club. Cela fait plusieurs années que le président Hannachi affirme qu’il ouvrira le capital, mais il n’a jamais joint l’acte à la parole. Pour gérer le club à sa guise, il ne faisait rien pour attirer les industriels. La venue d’Azelef s’est faite en catimini. La JSK a besoin de vrais investisseurs et non pas des personnes qui n’osent même pas placer un mot devant le président Hannachi.   

Saison prochaine compromise  

Si la crise financière qui secoue le club ne connaîtra pas son dénouement d’ici la fin de l’exercice, c’est la préparation pour la saison prochaine qui sera compromise. Ce n’est un secret pour personne, les joueurs qui signent à l’intersaison demandent tous au minimum une avance de trois mensualités et si les caisses du club seront vides au mois de juin, le président Hannachi aura du mal à faire son recrutement. Il aurait déjà pris la décision de se séparer de plusieurs éléments et pour les remplacer, il faudra beaucoup d’argent pour convaincre les meilleurs éléments de notre championnat à opter pour la JSK. Il est temps donc pour lui d’ouvrir le capital pour que la JSK retrouve son lustre d’antan, car s’il persiste dans sa politique actuelle, la JSK risque de disparaître dans les années à venir.

N. Boumali   

Il a récupéré hier une partie de l’argent d’Ooredoo

Hannachi soulagé

Voulant accorder quelques mensualités à ses joueurs avant la rencontre face à l’ASMO, le président Hannachi s’est rendu hier au siège d’Ooredoo, le principal sponsor du club, pour récupérer une partie de l’argent  du contrat de sponsoring le liant à cet operateur de la téléphonie mobile. Après une longue attente, il a pu obtenir une avance lui permettant de calmer ses joueurs avec quelques salaires en attendant de les régulariser jusqu’au dernier centime. Il a été évidemment soulagé de récupérer le chèque d’Ooredoo, ce qui lui permettra de motiver ses joueurs avant leur déplacement à Oran. Constatant que certains de ses éléments sont beaucoup plus préoccupés par leur argent que par l’avenir du club, le président Hannachi veut les payer avant la prochaine rencontre face à l’ASMO pour les mettre devant leurs responsabilités. S’il les paye avant ce samedi, ils n’auront droit à aucune circonstance atténuante. Eliminés de la coupe d’Algérie, les équipiers de Benlamri n’auront d’autre alternative que de gagner à Oran pour éviter de s’attirer la colère de leurs supporters. Ces derniers ne veulent pas que leur équipe habituée à jouer les premiers rôles se contente de jouer le maintien avec tous les milliards déboursés depuis le mois de juin dernier.   

N. B.