En effet, alors que l’idée de faire venir les Verts à Doha trottait dans l’esprit des dirigeants qataris depuis bien longtemps, plus exactement depuis que les joueurs de l’EN ont commencé à côtoyer Aspetar et le championnat local, finalement ce n’est ni avec Saâdane ni avec Vahid que le face-à- face aura lieu, mais plutôt avec un entraîneur français, qui aura la dure mission de corriger les lacunes enregistrées lors de la dernière CAN à travers ce stage et les deux matches qui sont au programme.
Le match face au Qatar constitue le premier vrai test pour les Verts après leur prestation non convaincante à la CAN, et comme le hasard fait bien les choses, et malgré le fait que le nom de l’adversaire est loin de faire peur, il n’en demeure pas moins qu’il faudra bien s’armer pour le contrer, d’autant qu’il s’agit du champion du Golfe en titre et qui est de surcroît coaché par un entraîneur qui connaît bien la maison algérienne, à savoir Djamel Belmadi.
Ayant fait ses preuves comme joueur, puis comme sélectionneur des espoirs du Qatar, Belmadi a logiquement été promu entraîneur en chef d’‘’El-aânnabi’’ et le résultat ne s’est pas fait attendre, rapidement il a pu porter haut cette équipe à laquelle il a offert le titre de champion du Golfe l’an dernier, cela a donné raison aux responsables de la fédération locale qui misent sur d’autres exploits maintenant, à commencer par battre un Mondialiste, à savoir l’équipe nationale d’Algérie.
Le match dans le match
Pour Belmadi, le match de ce soir ne sera pas une partie de plaisir, car il aura plusieurs enjeux devant lui, d’abord il y a cette image à préserver d’équipe plus forte qu’avant et qui s’apprête à construire quelque chose de solide petit à petit en attendant les éliminatoires du Mondial 2018, mais le plus gros coup que Belmadi veut s’offrir, c’est de faire face à cette équipe algérienne, leader du classement des équipes arabes, il faut dire que c’est l’une des rares fois où les Verts jouent une équipe du Golfe, la dernière remonte à 2010 à Nuremberg contre les Emirats et une victoire étriquée 1 à 0, c’était avant le Mondial, et voilà maintenant que l’EN sera face à ce nouveau défi d’affronter une équipe du Golfe, mais les choses vont changer car en face il y aura non seulement Belmadi qui connaît bien la maison, mais aussi son staff dont le préparateur Mohammedi et le joueur Boudiaf, qui affrontera celle qui pouvait être sa selection avant d’être ignoré et se retrouver contraint de jouer pour le Qatar, il sera l’une des armes qu’aura l’ancien Marseillais en main pour battre Gourcuff, qu’il a déjà affronté en championnat de France lorsqu’il évoluait encore à l’OM, mais aujourd’hui c’est avec un autre costume qu’il essayera de lui griller la politesse, c’est dire que le match est loin d’être sans enjeux, et Belmadi qui a déclaré à maintes fois qu’il respecte l’Algérie va faire de son mieux pour imiter la Côte d’Ivoire, dernier bourreau de l’EN.
Le black-out pour préparer le coup dans le silence
Belmadi qui connaît bien la maison a établi un programme de travail, mais aussi arrêté un plan de gestion de ce stage un peu différent des autres, il faut dire qu’il a rarement empêché ses joueurs et son équipe de faire des déclarations à la presse mais la venue de l’équipe algérienne a été pour lui suffisante pour faire appel au célèbre black-out, à vrai dire, il craint une mauvaise déclaration de sa part ou de la part de ses poulains qui risque de perturber les plans, et préfère préparer le coup qu’il concocte pour battre Gourcuff dans le silence, car une victoire face à l’EN ce soir fera de lui encore un grand héros et mettra le Français, de plus en plus critiqué, en difficulté, et c’est comme ça qu’il compte donc frapper son coup, lui qui rêve de prendre un jour les rênes de l’EN, certes cela n’est pas d’actualité, mais pour lui, battre Gourcuff va être un message et fort en direction de la FAF, cela nous amène à penser que malgré tout ce que l’on puisse imaginer, la joute de ce soir ne sera finalement pas une partie de plaisir.
M. A.