L’ex-sélectionneur national adjoint Noureddine Kourichi, qui aura vécu de longs mois à la barre technique de l’équipe nationale et qui avait vu arriver Slimani chez lez Verts, a sa petite idée sur cette étrange baisse de régime du goléador des Verts.

 Interrogé sur le cas d’Islam Slimani qui est muet ces derniers mois, il nous dira : «Il est vrai que les attaquants et buteurs ont souvent des périodes propices aux cours desquelles ils vous marquent beaucoup de buts. Ils sont en confiance, et puis il arrive qu’ils se fassent plus discrets et qu’ils ne marquent plus. Ils ne peuvent être au top et marquer des buts durant toute la saison, il y a des périodes où ils éprouvent plus de difficultés à mettre des buts. Ce n’est pas le cas de Slimani puisqu’il continue à marquer avec son club. Rien qu’hier, il a inscrit un but et offert un point à son équipe.»

 

«C’est un problème tactique»

Appelé à nous dire son avis sur l’inefficacité de ce joueur. «Je suis avec beaucoup d’attention la sélection algérienne. Je crois que c’est un problème d’organisation. Il est difficile pour Slimani d’être efficace dans le système de jeu de Gourcuff. Avec Vahid, on jouait avec trois attaquants, dans la largeur on avait Feghouli à droite et Soudani à gauche, et Slimani qui était toujours bien positionné dans l’axe afin de recevoir les centres. Il faut savoir que dans un 4-4-2 il y a moins de centres, comme lui est très performant dans le domaine aérien automatiquement, il ne reçoit pas autant de balles qu’il lui faut et par voie de conséquences on ne le voit pas trop.»

 

«C’est bien qu’il soit passeur, mais c’est mieux s’il est servi»

Islam Slimani fait de son mieux pour s’adapter au schéma tactique de Gourcuff. Il fait des remises, il a même donné deux passes décisives à Feghouli et à Belfodil lors du match face à Oman. Nous avons évoqué ceci avec Noureddine Kourichi, ce dernier nous dira : «Ecoutez, qu’il soit double passeur décisif prouve la générosité et la valeur de ce joueur. Mais Slimani est un buteur. Il doit être servi lui aussi. Un joueur comme lui doit être mis en confiance et comme vous le savez certainement, la seule chose qui pourrait rassurer un attaquant est d’inscrire des buts. Allez voir combien de centres il y avait durant un match de l’EN en 2013, 2014 et comparez ces chiffres avec aujourd’hui. C’est un choix tactique qui doit être respecté, mais comme dans toute organisation de jeu, il y a des joueurs qui risquent d’en faire les frais. Dans ce 4-4-2 ‘‘fluide’’, Slimani pourrait en être la victime ». Voilà qui est dit.

A. B.